Des chercheurs de l’École de technologie supérieure (ÉTS) développent une technologie capable de dégrader les contaminants présents dans l’air, comme le CO2, grâce à… l’énergie solaire.
Depuis de nombreuses années, les technologies de captage et de stockage du dioxyde de carbone (CO2) sont présentées comme des stratégies de lutte contre les changements climatiques à fort potentiel mais qui ne peuvent pas, à elles seules, suffire à les freiner.
Dans les laboratoires du Département de génie électrique de l’École de technologie supérieure (ÉTS), à Montréal, le professeur Sylvain Cloutier et ses étudiants développent une technologie qui vise non pas à capter ou stocker le CO2 mais plutôt à le détruire.
Cette technologie utilise l’énergie solaire pour parvenir à dégrader les contaminants présents dans l’air en reproduisant des processus qui existent dans l’environnement, comme la photosynthèse par exemple. Concrètement, elle prend la forme d’un matériau qui ressemble à un bardeau d’asphalte et qui pourrait être installé, par exemple, sur le toit de votre cabanon de jardin.
Lorsque l’énergie solaire entre en contact avec le matériau, des électrons sont libérés pour produire à leur tour des radicaux libres à la surface, capables de dégrader les polluants présents dans l’air. Pfffuit…
Pour cette recherche, Sylvain Cloutier a été désigné l’an dernier lauréat du premier appel à projets du Fonds de recherche ÉTS sur les changements climatiques (FRECC). Ce qui permettra à son équipe de poursuivre ses recherches. Plusieurs défis doivent encore être relevés, par exemple en lien avec certaines ressources naturelles qui entrent dans la composition du matériau (les oxydes de titane, notamment).
Pour mieux comprendre comment fonctionne cette technologie, regardez notre vidéo!