Surveiller sa facture d’électricité ou de gaz n’est pas trop compliqué. Garder un œil sur sa production de gaz à effet de serre (GES) l’est un peu plus. Comment savoir si, en termes d’impact climatique, il vaut mieux avoir un bébé ou une piscine creusée? Ou encore si une liseuse émet moins de carbone que des livres papier?
Il existe une étiquette GES non officielle : l’empreinte carbone. En mesurant la quantité de CO2 émise par un produit, un bien, un service ou même une personne, on peut déterminer sa contribution au réchauffement de la planète. Et on peut même jouer au jeu des comparaisons!
Saviez-vous que, d’après Mike Berners-Lee, un expert en empreinte carbone, un enfant né en Amérique du Nord produira 688 tonnes d’équivalent CO2 au cours de sa vie, alors que votre piscine de quartier, à elle seule, rejette 400 tonnes d’équivalent CO2 par année?
L’empreinte carbone
Mesurer une empreinte carbone, c’est comme se glisser dans la peau de Sherlock Holmes! En détective minutieux, on doit suivre le produit du berceau jusqu’au cercueil, en étudiant chaque étape de son cycle de vie (extraction des matières premières, transformation, fabrication, transport, utilisation, disposition en fin de vie, etc.).
Prenons une tomate du Québec, par exemple. D’où vient la semence? A-t-elle poussé dehors dans un potager, ou bien dans une serre chauffée? Après la récolte, la tomate a-t-elle été emballée? Combien de kilomètres a-t-elle parcouru jusqu’au supermarché ou s’est-elle rendu directement jusqu’à la cuisine d’un consommateur? Une fois transformée en salsa, cette tomate aura généré quelle quantité de CO2? Pas si facile à déterminer, en fait.
Calculer l’empreinte carbone d’une tomate, d’un cellulaire ou d’une voiture électrique consiste à chiffrer en GES chacune des étapes du cycle de vie de ces objets. Et ce bilan climatique peut doubler pour un même objet, selon l’endroit où il est fabriqué. Les produits québécois, par exemple, ont généralement une faible empreinte carbone puisqu’ils sont générés à partir d’une source d’énergie renouvelable à 99 %, l’hydroélectricité.
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L’analyse de cycle de vie
Les termes analyse de cycle de vie et empreinte carbone se côtoient souvent. Est-ce la même chose? Oui et non! En fait, l’empreinte carbone fait partie de l’analyse de cycle de vie.
L’analyse de cycle de vie dresse un large portrait de l’impact d’un produit en ne se concentrant pas que sur les changements climatiques. En plus des GES, ce genre d’étude s’intéresse aussi aux effets sur la santé humaine, la qualité et la diversité des écosystèmes ou encore l’utilisation des ressources.