Le jardinage a des pouvoirs étonnants. Le simple fait de mettre les mains dans la terre nous expose par exemple à un boost de sérotonine, un antidépresseur naturel. Si jardiner est bon pour le moral, c’est aussi « tout bénef » pour le climat.
1- Diminuer les camions sur les routes
Le principal avantage de votre jardin, c’est qu’il est à deux pas de chez vous. En cuisinant ce que vous faites pousser, les fruits et légumes que vous mangez ne parcourent plus des milliers de kilomètres avant d’arriver dans votre assiette. Pour diminuer encore plus vos émissions de gaz à effet de serre (GES), transformez votre récolte en la congelant ou en faisant des conserves. Vous pourrez ainsi en profiter jusqu’à l’automne ou l’hiver.
Le Québec a importé pour 152 M$ de légumes frais en 2015. Les plus demandés sont les poivrons, les melons, les laitues et les tomates. Plus de la moitié de ceux-ci provenaient des États-Unis, alors que les autres ont voyagé du Guatemala et de l’Espagne jusqu’à nous.
2- Manger sans se ruiner
Sécheresses, feux de forêt, pluies intenses ou inondations : les changements climatiques engendrent des événements météorologiques néfastes pour les cultures. Lorsqu’ils touchent les récoltes, ils font grimper le prix des aliments en flèche. Vous vous souvenez des céleris à 6 $? Avec votre propre jardin, vous pourrez vous moquer des prix qui jouent au yo-yo.
3- Dire bye bye au plastique
Tanné des fines herbes sous plastique qui garnissent les étalages des épiceries? Faites pousser les vôtres et réduisez ainsi, de facto, la quantité d’emballages qui finit à la poubelle. Et nul besoin d’un immense jardin pour contrer le suremballage : la menthe, le basilic, la coriandre et les autres plantes aromatiques poussent très bien en pot.
4- Donner un coup de pouce à la biodiversité
Cultiver son potager, c’est l’occasion de semer des plantes indigènes, comme l’asclépiade, l’amélanchier, le fraisier des champs et le bleuet à feuilles étroites. Ces plantes d’ici protègent la biodiversité, car elles préservent l’habitat des nombreuses espèces qui y vivent et rendent nos écosystèmes plus résilients. Par exemple, en fournissant un milieu de vie de qualité aux pollinisateurs – insectes, chauves-souris ou oiseaux –, nous assurons la survie de plantes qui ne peuvent se reproduire sans eux. Autrement dit, juste en plantant un peu de tout dans votre jardin, vous favorisez l’adaptation aux changements climatiques.
5- Rentabiliser son compost
Jardiner donne une seconde vie au compost que vous avez « engraissé » toute l’année. Ce dernier, en plus de vous aider à obtenir une bonne récolte, est un allié de taille dans la lutte aux changements climatiques. En compostant vos restes de table, vous évitez qu’ils finissent au dépotoir où ils se décomposent en produisant du méthane, un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le CO2.
6- Avoir du bio à portée de main
Aménager son potager, c’est la garantie de manger des légumes frais et biologiques. Sur le plan des GES, l’avantage du bio sur l’agriculture conventionnelle n’est pas si significatif. L’agriculture biologique a cependant un grand atout dans sa manche : c’est « une méthode de culture avantageuse, avec un potentiel considérable pour atténuer le changement climatique et s’y adapter », affirme l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
7- Climatiser au naturel
Saviez-vous que votre jardin vous aide à réduire vos coûts de climatisation? La verdure de votre potager contribue à atténuer le phénomène des îlots de chaleur qui transforme les milieux urbains en four durant l’été. Et la climatisation naturelle est encore plus efficace avec quelques arbres. Pourquoi ne pas ajouter un pommier dans votre cour?