Le télétravail, c’est vivre en mou envers et pour tous, mais c’est aussi et surtout passer beauuuuucoup de temps devant l’écran. À l’utilisation habituelle de l’ordinateur s’ajoutent ces jours-ci des rencontres d’équipe virtuelles et des 5 à 7 entre collègues – ou entre ami-e-s – par visioconférence. En plus, avec tout ce temps à la maison, regarder des séries devient une activité d’autant plus fréquente.
Alors qu’en 2019, près de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) étaient dues à la production et à l’utilisation du secteur numérique (téléphones cellulaires, ordinateurs, terminaux, réseaux, centres de données, etc.), il est à prévoir que la croissance annuelle de 8 % de nos GES numériques, anticipée par The Shift Project, sera bien en deçà de la réalité pour l’année 2020, marquée par le confinement à la maison de millions de personnes.
Les impacts de cette surutilisation se font déjà sentir en France, alors que Netflix a réduit la qualité de ses flux pour répondre à la demande. Cette décision allégera la sollicitation des réseaux de 25 % : en passant de la HD à la qualité standard, la bande passante de l’entreprise emploie trois fois moins de données!
Il existe plusieurs solutions – et des réflexes à adopter – qui permettent d’être sobre des internets. Pour ce qui concerne plus particulièrement les films et vidéos, voici quelques petits trucs de pro :
- Si possible, les télécharger plutôt que de les regarder en direct
- Réduire la résolution du contenu visionné
- Favoriser l’utilisation du Wi-Fi plutôt que des données provenant de connexions aux réseaux dits mobiles (3G ou 4G)
Un peu de diversité
Être à la maison toute la journée, voir moins de gens et réduire ses déplacements : il y a de quoi avoir envie de regarder des téléséries en rafale jusqu’à pas d’heures, j’en conviens. Mais un peu de diversité dans les passe-temps nous fera le plus grand bien!
J’ai donc pensé à quelques suggestions, en répondant positivement au défi qui m’a été lancé : qu’elles soient originales (oui oui, s’entraîner, faire du ménage et cuisiner sont aussi des activités plus que valables)! Les voici :
- S’attaquer à la pile de vêtements à réparer qui traîne dans un coin et, avec les bas en fin de vie, se fabriquer un tawashi!
- Dans le même ordre d’idée, réparer des objets brisés. J’ai d’ailleurs éprouvé une immense satisfaction après avoir réparé moi-même mon grille-pain qui faisait de la rétention de toast depuis plusieurs mois.
- Puisqu’on a plus de temps pour le ménage, faire le tri et donner les objets et vêtements inutilisés à son entourage (en respectant la distanciation – ou la période de quarantaine – nécessaire, bien entendu!)
- Ressortir des boules à mites les divertissements d’antan : les casse-tête, le matériel artistique et les jeux de société.
Pourquoi ne pas profiter de cette période de recul pour enfin intégrer les nouvelles habitudes qui figurent dans votre liste « à faire » depuis plus ou moins longtemps? Par exemple, face à la pénurie généralisée de papier de toilette, j’ai décidé que le moment était venu d’adopter le bidet. Ce dernier est d’ailleurs devenu très populaire : il n’en restait qu’un à la quincaillerie quand je suis repartie! (Pensez-y vite, les quincailleries diminuent leurs heures et pourraient fermer.)
Et parce que, en ces temps de COVID-19, maintenir le contact avec d’autres personnes que celles avec lesquelles nous vivons (dans mon cas, mon chat Tempeh) est vital, il y a moyen d’organiser des activités de groupe malgré la distance.
Voici quelques idées :
- Vous avez un jeu du genre « meurtre et mystère » jamais utilisé? Pourquoi ne pas organiser une soirée en vidéoconférence avec vos proches? Les questions-réponses par scène se prêtent bien à ce format, et ce sera l’occasion de faire preuve d’originalité pour confectionner un costume avec l’existant.
- Les bibliothèques sont fermées, mais leurs ressources en ligne sont toujours accessibles. Voilà une belle occasion de démarrer un club de lecture : on lit tous un titre sur la décroissance – ou on lit toutes le même – et on s’en parle après en visioconférence.
Finalement, j’ai aussi envie de profiter de ce temps d’arrêt pour réfléchir aux manières de soutenir les commerces locaux, qui sont particulièrement affectés par la crise actuelle. Les librairies de quartier, les petits fermiers, les cabanes à sucre et les artistes, artisans et artisanes ont bien besoin d’un coup de pouce supplémentaire! Allez voir leur site Internet. Peut-être est-il possible de commander un livre, une création, ou de réserver quelques boîtes de sirop.
Et vous, comment occupez-vous votre temps libre par les temps qui courent?