Le prêt-à-cuisiner, un choix éco-judicieux?

Photo d'un repas prêt-à-cuisiner
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03 octobre 2019 - Aurélie Lagueux-Beloin, Du tyrannosaure au climat

Qu’ils s’appellent Marché Goodfood, MissFresh, HelloFresh ou Cook it, les services de repas prêts à cuisiner sont les rois du plastique! Pour une recette, on se retrouve avec une armée de contenants. Les apparences sont toutefois trompeuses : ces boîtes à cuisiner ne sont pas forcément à pointer du doigt!

Chez Hugo Leblanc et Corinne Pulgar, c’est l’heure du souper. Le couple s’affaire à « mitonner » des tortellinis au fromage accompagnés d’une sauce balsamique au beurre doré. Grâce au service de repas prêts à cuisiner auquel ils sont abonnés, tous les ingrédients sont étiquetés et la quantité nécessaire est déjà mesurée.

C’est Hugo qui s’est le premier intéressé à ce type de service, il y a deux ans. « Je déteste faire l’épicerie depuis toujours. J’ai été charmé par l’idée de ne plus avoir à y mettre les pieds aussi souvent », rigole-t-il. « Ça réduit aussi le fardeau de la préparation des repas. Je n’ai plus à répondre au sempiternel : qu’est-ce qu’on mange pour souper? » renchérit sa conjointe.

De prime abord, les contenants et sachets de plastique de leurs repas clés en main semblent nuisibles au climat, leur fabrication et leur transport émettant une grande quantité de gaz à effet de serre (GES). Pourtant, aller faire ses courses à l’épicerie en produit encore plus!

3 %

Entre décembre 2018 et février 2019, 3 % des Québécois étaient abonnés à un service de boîtes repas, selon une enquête du CEFRIO. Marché Goodfood, le fournisseur de prêt-à-cuisiner le plus apprécié des Québécois, comptait 189 000 abonnés en juin 2019.

Régime minceur pour la poubelle

« Même avec les meilleures intentions, il nous arrivait souvent de ne pas cuisiner certains aliments à temps et de finir par les gaspiller. Avec les kits repas, on jette beaucoup moins de nourriture », admet Corinne. Cette optimisation de la gestion du frigo est le premier avantage du prêt à cuisiner, le second étant la réduction des kilomètres parcourus par les aliments qui passent directement du centre de distribution aux consommateurs.

Prêt-à-cuisiner: Corine et Hugo aiment ça
Corine et Hugo dans leur cuisine. © Aurélie Lagueux-Beloin

Si le gaspillage alimentaire était un pays, il serait le troisième plus gros émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine et les États-Unis.

Une étude menée par des chercheurs de l’Université du Michigan, aux États-Unis, a ainsi démontré que, pour les mêmes repas, aller faire son épicerie émet 33 % plus de GES que le prêt-à-cuisiner. « La pile de carton générée par un abonnement à HelloFresh peut sembler incroyablement nocive pour l’environnement », souligne la professeure Shelie Miller, auteure de l’étude. « Toutefois, les restants de poitrine de poulet qui séjourneront au congélateur avant d’être jetés sont bien pires en raison de l’énergie et des matériaux nécessaires à la production de ce poulet. »

prêt à cuisiner emballage plastique
T'en veux-tu du plastique !? © Aurélie Lagueux-Beloin

Où s’en va l’emballage?

Si les bienfaits du prêt-à-cuisiner pour le climat ne sont pas flagrants, les déchets produits pour chaque repas, eux, le sont. Chez Corinne et Hugo, les contenants et sachets de plastique s’accumulent. Au fil des mois, « nous avons utilisé une cinquantaine de petits contenants d’huile d’olive ou de vinaigre au lieu d’un seul plus grand », se désole ce dernier.

Pour diminuer l’empreinte carbone des divers emballages de leurs repas, Goodfood et Cook it reprennent par exemple les boîtes isolées et les blocs réfrigérants qu’ils distribuent. Toutefois, le reste des contenants prend la direction du bac de recyclage ou, pire, de la poubelle.

Le prêt-à-manger a donc encore des croûtes à manger pour devenir un premier de classe du climat! Qui sait, peut-être qu’un jour les ingrédients seront livrés dans des emballages à base de champignons ou encore dans des feuilles de bananier!

1,6 tonne de CO2

En cuisinant sans gaspiller d’aliments, une famille québécoise moyenne peut éviter la production de 1,6 tonne d’équivalent CO2 en une année, selon la Bourse du carbone Scol’ERE. C’est trois allers-retours en avion entre le Québec et Miami!