L’automne est bien installé au Québec avec son temps froid et ses journées de plus en plus courtes. On vous offre aujourd’hui quelques bonnes nouvelles climatiques pour mettre un peu de soleil dans votre fil d’actualité. Au menu : une « chaise des générations » à l’Assemblée nationale, des conférences gratuites pour mieux comprendre la COP28 et une certification internationale pour le parc Jean-Drapeau.
Une « chaise des générations » pour lancer un message
L’art est un puissant outil de sensibilisation. C’est avec ce constat en tête que le groupe Mères au front, l’artiste visuel Marc Séguin et des élèves du secondaire ont conçu une « chaise des générations ». Pour l’occasion, une vieille chaise d’enseignant a été transformée en objet d’art pour inciter les politiciens et politiciennes à réfléchir aux conséquences environnementales de leurs décisions sur les prochaines générations. Des cendres provenant de forêts brûlées suite aux feux de cet été (sur la Côte-Nord et près de Chibougamau) ont servi de pigment pour fabriquer la peinture et des arbres ont été dessinés par les élèves. L’œuvre d’art a été présentée le 11 octobre à la Maison du développement durable, à Montréal.
« Alors que nous vivons une crise environnementale sans précédent, les Mères au front élèvent leurs voix pour leurs enfants, peut-on lire dans un communiqué émis par l’organisation. Elles demandent aux élu.e.s, aux décideurs et à tous les paliers gouvernementaux, de placer la protection du vivant, la santé et la sécurité des enfants et des générations à venir au cœur de toutes leurs décisions et leurs actions. » Le groupe Mères au front porte le projet de chaise des générations et a mobilisé à ce jour des enfants et élèves de partout au Québec pour décorer des chaises remises aux élus et élues du milieu municipal. Dans la région métropolitaine, plusieurs arrondissements ont déjà installé une chaise des générations autour de la table du conseil municipal. Un sympathique rappel que l’avenir d’une génération complète est intimement lié aux décisions de la classe politique.
Les universités québécoises s’unissent pour démystifier la COP28
La 28e Conférence des parties sur le climat de l’ONU (COP28), qui débutera le 30 novembre à Dubaï, est attendue avec un lot de scepticisme, voire de méfiance. La raison? Les Émirats arabes unis ne sont pas vraiment reconnus pour leur vision progressiste sur la question climatique. Cela étant dit, les universités québécoises ont décidé de s’unir pour offrir de l’information au grand public sur les enjeux qui seront discutés cette année.
Le Réseau universitaire québécois en développement durable (RUQDD) organise une série de six conférences gratuites se déroulant du 18 octobre au 22 novembre. Les présentations réuniront des chercheuses et chercheurs des 18 universités québécoises. La conférence « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la COP 28 » portera notamment sur les objectifs et le fonctionnement des COP ainsi que sur l’importance de la mobilisation citoyenne. L’initiative a bénéficié du soutien financier du gouvernement du Québec par l’entremise de l’appel de projets « Mobilisation de la société québécoise dans le cadre de la Conférence de Dubaï sur le climat ».
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Une reconnaissance internationale pour le parc Jean-Drapeau
Le parc Jean-Drapeau, un des joyaux de la ville de Montréal, est devenu le premier espace vert hors d’Europe à être certifié comme Espace végétal écologique par l’organisation Ecocert Environnement. La Société du parc Jean-Drapeau (SPJD) a annoncé cette semaine que près de 75 % du territoire du parc a obtenu la reconnaissance. Celle-ci vise à favoriser des pratiques de gestion des espaces verts en respect avec les principes du développement durable. Plus de 150 espaces verts ont obtenu le label en Europe et plus de 7 800 hectares d’espaces verts écologiques ont été attestés par Ecocert depuis 2006. « Avec ce label, nous nous donnons les moyens nécessaires afin de préserver de manière durable le patrimoine naturel du Parc, au bénéfice des générations actuelles et futures », a déclaré M. Karel Mayrand, président du conseil d’administration de SPJD.
Dans le cadre du processus de certification Espace végétal écologique, le parc a entrepris une série d’actions ayant comme objectif d’assurer une gestion durable de son site, misant sur la biodiversité et l’utilisation de produits agricoles biologiques (les pesticides ont été proscrits dans les dernières années). Rappelons que le parc Jean-Drapeau est une pièce importante de l’histoire de la métropole, accueillant entre autres l’Expo 67 et les Jeux olympiques de 1976. Toujours aussi populaire 50 ans plus tard, le parc offre une foule d’activités culturelles et sportives, en plus d’offrir un îlot de fraicheur lors des canicules.