Avec son programme Cycliste averti, Vélo Québec tente d’instaurer une culture favorable au vélo.
Depuis le début des années 2000 beaucoup moins d’enfants se déplacent à vélo, selon le rapport quinquennal l’État du vélo au Québec produit par Vélo Québec. L’idée du programme Cycliste averti : qualifier des jeunes de 5e et 6e année du primaire, à travers le Québec, à se déplacer de manière autonome et sécuritaire, en vélo, dans leur quartier.
« À cet âge, ils sont aptes à analyser des situations et prendre des décisions. » explique Magali Bebronne, chargée de projet en transport actif chez Vélo Québec. C’est aussi un âge auquel les jeunes ont généralement déjà appris à faire du vélo.
Il y a toutefois beaucoup de classes où jusqu’à cinq jeunes n’en ont jamais fait. « Avant, c’est quelque chose qu’on prenait pour acquis, mais ça n’est plus nécessairement le cas! » s’étonne Magali.
Selon elle, l'inquiétude des parents face à la sécurité sur la route explique en partie cette baisse. Les statistiques de la SAAQ montrent que les enfants et les adolescents sont plus susceptibles d'être victimes d'accidents à vélo. Magali soutient que c’est pour cette raison que le programme insiste sur les règles de sécurité.
Pourtant, en optant pour le vélo comme moyen de transport, les jeunes sont en meilleure forme physique et plus attentifs en classe. Ils ont permis à leurs parents d'économiser de l'argent sur les déplacements en voiture. Ils ont également contribué à réduire leurs émissions de GES associées à l’utilisation de la voiture. Ce n’est pas pour rien qu’un des bailleurs de fonds du projet est Action-Climat Québec.
« C’est difficile de quantifier avec exactitude le nombre de GES évités suite au programme, mais l’idée n’est pas là. C’est un projet à long terme. On vise à créer des générations qui vont être plus susceptible d’opter pour le transport actif. On souhaite provoquer une réflexion chez les parents à savoir si leurs jeunes ne pourraient pas se rendre à l’école ou au parc à vélo. »