Les vulves en action

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26 juin 2018 - Sandra Sirois, Verbomotrice caféinée

Les filles, ça fait drôle à dire, mais on va se le dire pareil : notre vulve peut participer à l’action face aux changements climatiques. Comme dans réduire les gaz à effet de serre pis toute pis toute. Même qu’Unpointcinq est allé faire un tour au Festivulve de Montréal pour savoir comment. On vous dit tout.

Vulve ou vagin ? Aussi incroyable que ça puisse paraître, plusieurs personnes ne connaissent pas la différence entre les deux, remarque Mel Goyer, productrice du Festivulve, qui clarifie les choses d’entrée de jeu : le vagin est l’intérieur de l’organe reproducteur de la femme, tandis que la vulve est sa partie extérieure. OK, mais quel rapport avec les changements climatiques ?

« Tabarouette! », s’exclame Mel. « La moitié de la planète est menstruée une fois par mois. Ça fait 45 milliards de serviettes et de tampons qui sont jetés chaque année. » Et qui se décomposent très, très lentement dans l’environnement.

« Une serviette hygiénique va être portée de trois à quatre heures, mais va prendre 400 à 450 ans avant de se dégrader dans l’environnement », soutient Érica Athena Lebrun, co-fondatrice de Mme L’Ovary, une entreprise qui commercialise des sous-vêtements lavables destinés à absorber l’écoulement menstruel. « Cela signifie que les tampons et les serviettes hygiéniques de ma mère seront encore là pour mes petits-petits-arrière-arrière-petits-enfants… »

L’utilisation des tampons et des serviettes hygiéniques remonte aux années 1930, poursuit-elle. « Avant cela, les femmes géraient leurs menstruations de différentes façons : de la mousse, des lingettes en coton, plusieurs couches de jupes… Nous, femmes contemporaines, nous pensons : Je suis menstruée, donc je dois utiliser des tampons ou des serviettes [hygiéniques]. Mais non, il y a plusieurs autres solutions ! »

Dans le rouge

 Empreinte carbone annuelle de différents produits liés à l’hygiène féminine, selon des chercheurs de l’Université Dalhousie :

  • Tampons avec applicateur plastique : 5,26 kg d’équivalent CO2
  • Tampons sans applicateurs : 1,56 kg d’équivalent CO2
  • Coupe menstruelle réutilisable : 0,04 kg d’équivalent CO2

On peut donc dire qu’utiliser durant un an une coupe menstruelle réutilisable génère environ 130 fois moins de GES qu’utiliser des tampons avec applicateurs plastique.

Solutions zéro déchet

Il  y a pourtant moyen de stopper le flux de déchets, dit l’entrepreneure. Outre les culottes menstruelles « quatre en un » de Mme l’Ovary – qui permettent de garder ses sous-vêtements toute la journée en changeant des serviettes amovibles lavables –, les filles peuvent utiliser les coupes menstruelles, l’éponge de mer, les serviettes hygiéniques en tissu réutilisable, suggère Érica Athena Lebrun.

On peut même fabriquer soi-même les serviettes réutilisables : lors du Festivulve, l’atelier Couds donc un protège-dessous ! en a d’ailleurs fait la démonstration aux participantes. Suffit d’un vieux t-shirt, d’une vieille débarbouillette et d’un vieux parapluie, avance son animatrice, Camille Dubois-Théberge. « C’est super simple, ça ne coûte rien, on recycle du matériel et on fait appel à sa créativité », ajoute-t-elle. Qui a dit que les menstruations devaient être plates ?

Voyez notre reportage vidéo !