Carboneutre jusque dans ses petites culottes

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01 novembre 2017 - Karine Côté Andreetti, Membre de Gryffondor

Les menstruations, ce n’est pas uniquement des sautes d’humeur, des bouillottes sur le ventre et un besoin viscéral de chocolat. C’est aussi 12 milliards de serviettes hygiéniques et 7 millions de tampons jetés chaque année dans le monde (National Women’s Health). Heureusement, depuis l’apparition du tampon en 1930, les alternatives se sont multipliées…

Lorsqu’elles sont entreposées dans des lieux d’enfouissement sans oxygène, les matières organiques produisent un biogaz composé de méthane, un gaz à effet de serre 23 fois plus puissant que le CO2. Ces déchets mettent entre 400 et 450 ans à se dégrader complètement. Sans parler de tous les tampons qui se retrouvent dans les toilettes et qui polluent ensuite nos océans, lesquels absorbent déjà un quart des GES émis dans le monde.

Les serviettes hygiéniques et les tampons sont fabriqués à partir de coton dont la culture nécessite 25 % des pesticides utilisés dans le monde. Cela contribue à la dégradation de la couche d’ozone. De plus, il faut 900 litres d’eau pour produire un kilo de coton.

Mais pas de panique! Il est possible de diminuer son empreinte carbone en se tournant vers des solutions moins nuisibles pour notre santé et notre portefeuille.

On ne se le cachera pas : le déploiement de telles solutions produit aussi des GES, bien évidemment. Mais leur empreinte carbone à long terme est nettement moins grande que celle des produits de protection ordinaires. Pourquoi? Parce que leur durée de vie est beaucoup plus longue, parce qu’elles ne nécessitent qu’un seul emballage, une seule fois, et parce qu’aucun produit chimique n’est nécessaire à leur confection.

 

Diva Cup

C’est quoi? C’est comme un entonnoir en silicone. On l’insère comme un tampon, sauf qu’on le change seulement aux 12 heures, soit deux fois par jour. Entre les changements, il faut vider la Diva Cup et la laver.

Coût : La marque la plus populaire en pharmacie se détaille à 39,99 $ CA.

Durée de vie : Selon les marques, entre cinq et dix ans.

Économie : Même en la changeant chaque année, on économise tout de même entre 100 et 150 $ par année, donc entre 500 et 750 $ sur une période de cinq ans.

Autres avantages : Puisqu’elle ne déséquilibre pas la flore vaginale, il y a moins de risques de mycoses, d’irritations, d’infections et de sécheresses vaginales.

Culotte menstruelle

C’est quoi? Il s’agit d’un sous-vêtement tout à fait ordinaire en apparence, sauf qu’il est composé de quatre couches : une couche antibactérienne et antihumidité, une couche antimicrobienne, une couche absorbante et une dernière couche antifuite. Ces petites culottes remplacent complètement toutes les autres protections menstruelles. Elles ont la texture d’un bas de maillot de bain, et non pas d’une couche qui donnerait l’impression d’être assise dans son propre sang (avouez que vous vous posiez la question!). La marque THINX a été créée par la Montréalaise Miki Agrawal.

Coût : Selon le modèle, entre 24 et 34 $ CA.

Durée de vie : Entre cinq et dix ans (on ne les porte qu’une fois par mois).

Économie : En achetant trois modèles à 24 $ tous les cinq ans, on économise environ 650 $.

Autres avantages : Elles sont jolies (même sexy!) et se lavent super facilement à la main, à l’eau froide.

Serviettes hygiéniques lavables

© Lilinappy

C’est quoi? Ces serviettes sont identiques aux serviettes hygiéniques jetables, sauf qu’elles sont lavables, donc réutilisables!

Coût : Entre 6,95 $ et 19,95 $ l’unité, selon le format et la compagnie.

Durée de vie : Entre cinq et dix ans.

Économie : En achetant cinq modèles à 10 $ pour les conserver cinq ans, on économise environ 750 $.

Autres avantages : Tous les produits de la marque Bon-Zay, par exemple, sont faits au Québec et 90 % des matières utilisées sont naturelles et biologiques (coton, chanvre). De plus, les retailles de tissus sont utilisées pour confectionner d’autres produits, comme des gants nettoyants.

 

Et votre santé, dans tout ça?

Les solutions de rechange aux protections populaires ne gagnent pas en popularité uniquement parce qu’elles offrent des avantages environnementaux et économiques.

De nombreuses études scientifiques se sont penchées sur les méfaits des tampons sur la santé de la femme. Un documentaire, Tampon, notre ennemi intime, a même été réalisé en France.

Quelques chiffres :

  • Selon l’Organisation mondiale de la santé, les tampons contiennent de la dioxine, un produit se classant parmi les dix produits chimiques les plus cancérigènes au monde. Il semblerait toutefois que l’ajout de dioxine soit un processus complètement inutile visant uniquement à blanchir les tampons pour créer une meilleure image de marque (à l’origine, le produit sans transformation est marron).
  • Un chimiste a relevé entre 20 et 30 autres produits chimiques dans les tampons, selon la marque.
  • Garder un tampon plus de quatre heures peut causer un choc toxique.