Le secret ensoleillé du délicieux homard des Îles…

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Activité traditionnelle par excellence aux Îles-de-la-Madeleine, la pêche aux homards conserve ses traditions, mais ne ferme pas la porte aux nouvelles technologies. Depuis quelques années, un nouvel équipement apparaît sur les cabines des bateaux de pêche de l’archipel : des panneaux solaires.

Rémi Martinet, pêcheur de homards de l’île du Havre Aubert, fut l’un des premiers à surfer sur la vague de l’énergie solaire il y a quelques années. « Quand j’ai installé mon panneau de 150 watts, j’ai fait des tests. Je suis allé au même endroit, à la même vitesse de croisière. J’ai remarqué une baisse de ma consommation de carburant de 10 à 12 % », dit-il avec satisfaction. Au prix actuel du diesel (environ 0,80 $/L), carburant qui alimente les bateaux de pêche, c’est une économie minimale de plus de 400 $ par année.
Résultat : j’ai remboursé mon panneau solaire en une saison et je n’ai pas eu à remplacer mes deux batteries marines (coût : 500 $ chacune), qui commençaient à manquer de souffle. Rémi Martinet, propriétaire du bateau La P’tite Brise
Comment des panneaux solaires peuvent-ils réduire la consommation d’essence? Lola Chevrier, propriétaire d’Alternateurs L. Chevrier, qui a convaincu Rémi Martinet de se convertir au solaire, nous explique le principe : « En voiture, quand vous climatisez ou chauffez l’habitacle, vous consommez plus d’essence, car l’alternateur qui recharge la batterie travaille plus fort. C’est le même principe sur les bateaux de pêche », explique cette spécialiste des systèmes de charge et de démarrage aux Îles-de-la-Madeleine.  
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© Simon Diotte / Unpointcinq
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Si la réputation du homard des Îles-de-la-Madeleine n’est plus à faire, les pêcheurs madelinots vivent une petite révolution ensoleillée alors que les panneaux solaires s’invitent à bord des bateaux. Résultat : des homards plus légers en gaz à effet de serre (GES), mais toujours aussi bons!

Activité traditionnelle par excellence aux Îles-de-la-Madeleine, la pêche aux homards conserve ses traditions, mais ne ferme pas la porte aux nouvelles technologies. Depuis quelques années, un nouvel équipement apparaît sur les cabines des bateaux de pêche de l’archipel : des panneaux solaires.

Rémi Martinet, pêcheur de homards de l’île du Havre Aubert, fut l’un des premiers à surfer sur la vague de l’énergie solaire il y a quelques années. « Quand j’ai installé mon panneau de 150 watts, j’ai fait des tests. Je suis allé au même endroit, à la même vitesse de croisière. J’ai remarqué une baisse de ma consommation de carburant de 10 à 12 % », dit-il avec satisfaction. Au prix actuel du diesel (environ 0,80 $/L), carburant qui alimente les bateaux de pêche, c’est une économie minimale de plus de 400 $ par année.
Résultat : j’ai remboursé mon panneau solaire en une saison et je n’ai pas eu à remplacer mes deux batteries marines (coût : 500 $ chacune), qui commençaient à manquer de souffle. Rémi Martinet, propriétaire du bateau La P’tite Brise
Comment des panneaux solaires peuvent-ils réduire la consommation d’essence? Lola Chevrier, propriétaire d’Alternateurs L. Chevrier, qui a convaincu Rémi Martinet de se convertir au solaire, nous explique le principe : « En voiture, quand vous climatisez ou chauffez l’habitacle, vous consommez plus d’essence, car l’alternateur qui recharge la batterie travaille plus fort. C’est le même principe sur les bateaux de pêche », explique cette spécialiste des systèmes de charge et de démarrage aux Îles-de-la-Madeleine.  

Dans un bateau, les pêcheurs n’ont nul besoin d’air conditionné, mais ils dépendent d’une multitude d’appareils électroniques, comme un sonar et un système de communication, lorsqu’ils partent sur l’onde afin de relever leurs casiers à homards. Pendant leur journée de 12 à 14 heures sur l’eau, les panneaux solaires soulagent l’alternateur qui alimente les appareils électroniques.

© Simon Diotte / Unpointcinq

Un moteur plus puissant

Pierre-Luc Roussy, enseignant en mécanique marine au Cégep de la Gaspésie et des Îles, confirme que les économies d’essence ne sont pas des histoires de pêcheurs. « Qui plus est, grâce à l’énergie solaire, on profite d’un moteur plus puissant, car ce dernier ne dépense pas une partie de son énergie pour faire tourner l’alternateur », dit-il. Plus écolo, plus puissant. Que demander de plus!

L’énergie du soleil a d’autres avantages. « En cas de panne du moteur, on ne perd pas l’usage de nos appareils électroniques. C’est une sécurité supplémentaire, car on ne sait jamais ce qui peut se produire en mer. L’eau salée ravage tout », confie Rémi Martinet. Même chose si l’alternateur éprouve des difficultés. Le moteur ne s’arrête pas et les pêcheurs peuvent rentrer à bon port.

Les panneaux contribuent également à maintenir le voltage des batteries à fond, ces dernières ayant tendance à perdre de la puissance en raison des températures froides de la nuit. « Résultat : le matin, quand je mets la clé dans le contact, mon moteur démarre comme une voiture neuve. Avant, je devais m’y prendre à plusieurs reprises, faisant forcer le moteur pour rien et risquant ainsi de l’endommager », raconte ce capitaine de 53 ans qui pêche avec son fils.

Peu à peu, Lola Chevrier a confondu les sceptiques, nombreux chez les marins. « Personne ne croyait que le solaire engendrerait des économies de diesel. Cependant, l’aspect sécuritaire les intéressait. C’est ainsi que je les ai convaincus. Aujourd’hui, mes clients ne reviendraient plus en arrière! », s’exclame cette femme qui devient, à bord des embarcations, la confidente des marins. Mais ne lui demandez pas ce qu’elle a appris. « Ce qui se passe à bord d’un bateau reste à bord! », rigole-t-elle.

Selon Lola Chevrier, environ un tiers des bateaux de pêche madelinots, soit une centaine, profitent déjà des avantages des panneaux photovoltaïques. La révolution solaire ne fait que commencer!

Environ un tiers des bateaux madelinots sont équipés de panneaux solaires. (© Simon Diotte / Unpointcinq)