Solon monde

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Il y a deux ans se brassait quelque chose de très spécial dans une ruelle de Rosemont–La Petite-Patrie. Un groupe de voisins se réunissait afin de redonner vie à la petite rue étroite qui longe leurs fonds de cour. Les projets ont éclos comme les bourgeons au printemps : des contes pour les enfants, une piscine partagée, des corvées de nettoyage, une glace commune... Avec ces actions collectives venait un effet secondaire capital : les résidents de la ruelle se sont rencontrés, puis se sont rapprochés.

En février dernier, le collectif Solon (c’est son nom) quittait sa ruelle pour s’ouvrir à la ville entière et emménageait dans ses nouveaux bureaux sur la rue de l’Esplanade. Solon s’épelle comme Shared Open Locally-Owned Network (réseau partagé et ouvert détenu par la communauté)." ["post_title"]=> string(11) "Solon monde" ["post_excerpt"]=> string(314) "Parce qu'on n'est jamais plus fort qu'ensemble, des citoyens du quartier Rosemont-La-Petite-Patrie ont créé un modèle d'affaire pour gérer leur première ruelle à faible empreinte carbone. Nom de code : Solon, pour Shared Open Locally-Owned Network (réseau partagé et ouvert détenu par la communauté).  " ["post_status"]=> string(7) "publish" ["comment_status"]=> string(6) "closed" ["ping_status"]=> string(6) "closed" ["post_password"]=> string(0) "" ["post_name"]=> string(11) "solon-monde" ["to_ping"]=> string(0) "" ["pinged"]=> string(0) "" ["post_modified"]=> string(19) "2020-02-03 21:38:43" ["post_modified_gmt"]=> string(19) "2020-02-04 02:38:43" ["post_content_filtered"]=> string(0) "" ["post_parent"]=> int(0) ["guid"]=> string(49) "https://unpointcinq.ca/non-classifiee/solon-monde/" ["menu_order"]=> int(85) ["post_type"]=> string(4) "post" ["post_mime_type"]=> string(0) "" ["comment_count"]=> string(1) "0" ["filter"]=> string(3) "raw" ["header"]=> string(4) "blog" ["displayCategories"]=> bool(true) }
Hervé Platteaux Flickr
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Parce qu’on n’est jamais plus fort qu’ensemble, des citoyens du quartier Rosemont-La-Petite-Patrie ont créé un modèle d’affaire pour gérer leur première ruelle à faible empreinte carbone. Nom de code : Solon, pour Shared Open Locally-Owned Network (réseau partagé et ouvert détenu par la communauté).  

Il y a deux ans se brassait quelque chose de très spécial dans une ruelle de Rosemont–La Petite-Patrie. Un groupe de voisins se réunissait afin de redonner vie à la petite rue étroite qui longe leurs fonds de cour. Les projets ont éclos comme les bourgeons au printemps : des contes pour les enfants, une piscine partagée, des corvées de nettoyage, une glace commune... Avec ces actions collectives venait un effet secondaire capital : les résidents de la ruelle se sont rencontrés, puis se sont rapprochés.

En février dernier, le collectif Solon (c’est son nom) quittait sa ruelle pour s’ouvrir à la ville entière et emménageait dans ses nouveaux bureaux sur la rue de l’Esplanade. Solon s’épelle comme Shared Open Locally-Owned Network (réseau partagé et ouvert détenu par la communauté).
Une partie du Collectif Solon. Au premier plan, Gabrielle Van Durme. Photo : Alexis Riopel.

Le projet phare de Solon est l’élaboration d’un réseau géothermique communautaire qui desservirait plusieurs immeubles riverains d’une ruelle. « Notre but, c’est d’avoir une proposition potentiellement réalisable d’ici la fin de l’année », explique Alexandre Courchesne, expert technique pour le projet. Viendrait ensuite la recherche de financement l’année prochaine et la réalisation au printemps 2019.

Au-delà du projet de ruelle géothermique, l’objectif de Solon est avant tout de « construire un modèle d’affaires [reproductible] pour toutes les ruelles, à la manière open source », précise la coordonnatrice Gabrielle van Durme. L’équipe bâtit une « infrastructure sociale » qui pourra ensuite servir à n’importe quel groupe de voisins qui voudrait lancer un projet.

 

Énergie ultralocale

Le système géothermique offrira aux résidents de la ruelle une option complètement carboneutre pour se chauffer en hiver – et se rafraîchir en été. La géothermie permet aux résidences qui se chauffent au mazout ou au gaz naturel de diminuer considérablement leur émission de gaz à effet de serre (GES).

Dans un puits profond d’environ 150 m sera insérée la « boucle géothermique », un circuit fermé dans lequel un mélange d’eau et d’éthanol fait l’aller-retour. Le sol se maintient à une température plus ou moins constante (environ 10 °C) toute l’année et permet de réchauffer le liquide par temps froid et de le refroidir par temps chaud.

Schéma du projet. Image tirée du site web de Solon.

 

Solon étudie présentement une douzaine de ruelles afin de déterminer où il implantera son projet. Le collectif arrêtera son choix sur la base de trois critères : la mobilisation des résidents, l’impact en termes de GES (en choisissant une ruelle où plusieurs résidences utilisent le mazout ou le gaz) et les conditions technico-économiques (comme la proximité relative des résidences qui veulent participer).

Panneaux solaires sous valium

Pour Gabrielle van Durme, l’adaptation aux changements climatiques doit aller de pair avec une métamorphose sociale. Elle met en garde contre un monde où « on serait tous sous valium, mais on ne polluerait pas grâce à nos panneaux solaires. »

Membre fondatrice de Solon, elle fait maintenant partie d’un groupe de 35 citoyens engagés. La carte de membre est obtenue en échange d’une promesse de donner du temps pour l’organisme. Les participants se mobilisent autour de projets orientés vers les thèmes de l’énergie, de la mobilité, du partage d’objets et de l’agroalimentaire.

Solon s’inscrit dans le courant de la transition, qui rallie ceux qui veulent changer notre modèle de développement socio-écologique. Selon Ian Segers, chargé de cours et chercheur à l’Université du Québec à Chicoutimi, la transition est « un ensemble de pratiques visant de nouvelles façons d’habiter la Terre, de manière plus résiliente, conviviale et bienveillante ».

Même s’il est encore tout jeune, le collectif Solon est déjà prêt à changer le monde, une ruelle à la fois.