Le design au service de la Terre, qu’ossa donne?

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24 octobre 2017 - Alexandra Viau, Rédactrice en chef adjointe

Le design, ce n’est plus seulement l’art du bel objet. Les professionnels ont une approche du territoire et du paysage de plus en plus holistique, qui prend aussi en considération les besoins de notre planète. Et certains sont prêts à brasser la cage pour « provoquer le changement », le thème central du Sommet mondial du design de Montréal.

Jusqu’au 25 octobre, quelques milliers d’artisans de toutes les branches de l’arbre du design (architecture, architecture de paysage, urbanisme, design graphique, design industriel et design d’intérieur) sont réunis pour le tout premier événement transdisciplinaire du genre.

“Le design et la terre” s’est imposé comme le thème rassembleur d’où pouvaient partir toutes les conversations. Peu importe notre discipline, nous avons un point commun : la Terre que nous habitons.

Raquel Penalosa, architecte du paysage sur le comité qui a élaboré la programmation du Sommet.

Unpointcinq s’est promené dans les couloirs feutrés du Palais des congrès pour glaner les meilleures idées d’ici et d’ailleurs pour mettre le design au service du climat.

© Alexandra Viau / Unpointcinq

Saviez-vous que…

Les maisons à casquette se portent mieux

Coiffer nos bâtiments d’une casquette bioclimatique permet de les protéger contre les risques de surchauffe (bonjour canicule). Cette casquette, qui n’a rien de sportif ni de compliqué, consiste à prolonger le toit un peu plus loin que prévu afin de créer de l’ombre sur les vitres en été. Et le port de la casquette est même recommandé en hiver, puisque le soleil est positionné moins haut dans le ciel, ce qui permet à ses rayons de réchauffer naturellement nos pièces.

L’urbaniste Chakib Chaouche Teyara, qui s’est intéressé de près au confort thermique dans les maisons à la suite de la canicule meurtrière de 2003 en France, a présenté cette option lors de sa conférence portant sur « l’adaptation de l’espace urbain aux changements climatiques ».

Votre prochaine table pourrait se décomposer dans l’eau

S’inspirer du cycle de la nature (naissance, croissance et décomposition) pour fabriquer des objets comme des abat-jours, des chaises et des tables à café qui se désintègrent dans l’eau après usage. Selon le designer Jeongbin Ok, c’est possible grâce à l’alcool polyvinylique, un polymère utilisé dans l’industrie textile et agroalimentaire, que l’on retrouve aussi autour de certaines pastilles à lave-vaisselle hydrosolubles.

« Les designers doivent agir pour minimiser les impacts de la production de masse », a dit le conférencier, qui enseigne à l’Université Victoria de Wellington en Nouvelle-Zélande, et qui s’intéresse notamment aux circuits d’impressions d’imprimantes 3D qui s’autodétruisent.

Coder le territoire en s’inspirant d’Einstein

La ville intelligente n’est pas seulement connectée. Pour l’Algérienne au doctorat à Montréal Salima Bellili, elle doit aussi être bioclimatique, donc adaptée à son environnement climatique. La fondatrice de la start-up TIDI a présenté avec fébrilité sa nouvelle invention, tout récemment brevetée aux États-Unis, qui applique la théorie de la relativité d’Albert Einstein dans un contexte urbain.

« Aux lois de la physique, j’ajoute la dimension territoriale. Grâce à des formules mathématiques, je calcule l’énergie existante d’une ville.

Salima Bellili 

Son invention mise sur des algorithmes, qui calculent l’énergie existante dans un corps urbain (exemple : un bâtiment) et la température de son territoire, afin de développer plus efficacement des villes qui ne réchauffent pas trop l’atmosphère.

Les artistes aussi font bouger les choses

Dans la même lignée, l’artiste et la chercheuse, Filiz Klassen, crée des installations artistiques pour nous sensibiliser à la chaleur produite par nos bâtiments. Pour son projet vidéo War(n/m)ing, l’architecte torontoise a utilisé des caméras thermiques pour montrer qu’il n’y a pas que les transports qui produisent des GES.

Œuvrant à la croisée des chemins entre l’architecture, l’art et les données sur le climat, Filiz Klassen a profité du Sommet pour promouvoir, lors de sa conférence, le travail d’autres artistes qui, comme elle, veulent expliquer le réchauffement autrement.