L’analyse du cycle de vie

L'analyse du cycle de vie
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© Marie Leviel
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15 juillet 2022 - Des Universitaires, Regroupement de chercheuses et chercheurs universitaires du Québec

La connaissance des impacts que peut avoir un bien ou un service sur l’environnement s’inscrit dans une démarche de lutte aux changements climatiques en quantifiant notamment les émissions de gaz à effet de serre que ce bien ou service génère. Le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) définit l’analyse du cycle de vie (ACV) comme « une méthode qui permet d’évaluer les impacts potentiels environnementaux, sociaux et les coûts associés à toutes les étapes de la vie d’un produit, c’est-à-dire de l’extraction des matières premières à l’élimination ou au recyclage, en passant par le traitement des matériaux, la fabrication, la distribution, l’utilisation, la réparation et l’entretien ».

L’ACV peut aussi permettre de comparer des produits, procédés ou services qui remplissent la même fonction. Il s’agit alors de déterminer et de quantifier l’énergie et les matériaux utilisés ainsi que les rejets dans l’environnement. On évalue ensuite l’impact de ces utilisations et rejets sur l’environnement. Enfin, on détermine et évalue les améliorations environnementales pouvant être apportées.

Par exemple, on se demande souvent si le sapin naturel est plus ou moins écologique que le sapin artificiel. L’ACV de chacun de ces deux produits apporte des éléments de réponse. Toutes les utilisations de matériaux et d’énergie ainsi que les rejets dans l’environnement seront pris en compte, de l’extraction des matières premières jusqu’à l’abandon au dépotoir, pour le sapin artificiel, et de la culture jusqu’à la décomposition, pour le sapin naturel. Ensuite, ces utilisations et rejets seront évalués sur des catégories d’impact. Selon une étude, ce serait le sapin naturel qui serait le plus écologique. Toutefois, l’arbre artificiel peut avoir moins d’impacts que le naturel s’il est utilisé pendant au moins 20 ans.

Lire aussi : Empreinte carbone

 
L’ACV peut aussi être sociale ou économique :

  • L’analyse sociale du cycle de vie explore les impacts sociaux potentiels sur toutes les parties prenantes concernées tout au long de la durée de vie d’un produit, processus, procédé ou service.
  • L’analyse des coûts du cycle de vie (AcCV), aussi appelée analyse économique du cycle de vie, évalue le coût total d’un actif sur son cycle de vie, y compris les coûts d’investissement initiaux, les coûts de maintenance, les coûts d’exploitation et la valeur résiduelle de l’actif en fin de vie. La principale différence avec l’analyse de coûts conventionnelle est que l’AcCV inclut les coûts « cachés » ou « moins tangibles », dont les coûts pour la protection de l’environnement.

La philosophie du développement durable requiert que les analyses environnementale, économique et sociale soient conduites simultanément. Cela peut toutefois se révéler difficile, car les méthodologies des trois types d’ACV sont très différentes.

La démarche la plus courante pour réaliser une ACV est l’approche normalisée prévue par la norme ISO 14040/44. Les normes ISO standardisent des pratiques particulières à l’échelle mondiale. Quatre étapes sont prévues pour une ACV :

  1. La définition des objectifs et limites de l’étude, et notamment le choix de la fonction étudiée du produit, procédé ou service
  2. La collecte de données sur les flux entrants d’énergie et de matière (intrants) et les flux sortants (extrants) à chaque étape du cycle de vie
  3. La définition des catégories d’impact puis l’agrégation des intrants et des extrants pour déterminer l’impact dans chaque catégorie
  4. L’interprétation

L’ACV est très souvent réalisée quantitativement, mais il est possible de se contenter d’une évaluation qualitative, basée sur du texte ou des notes, notamment pour les analyses sociales du cycle de vie. Cette approche peut paraître moins rigoureuse, mais elle permet de collecter des informations plus riches, approfondies et contextualisées. En ce sens, quantitatif et qualitatif devraient se conjuguer pour une prise de décision optimale quant à la production, la consommation ou l’utilisation d’un bien ou service à l’aune du critère de la durabilité.

Par Myriam Ertz, professeure agrégée et responsable du LaboNFC au Département des sciences économiques et administratives de l’Université du Québec à Chicoutimi. Elle est aussi membre du regroupement Des Universitaires.

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