Vélo d’hiver : mode d’emploi

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Retombées positives générales

12 janvier 2020 - Stéphane Gagné, Journaliste

Rouler à vélo l’hiver n’a rien de sorcier si on est bien équipé et qu’on fait preuve de prudence. Voici quelques conseils issus de mon expérience de près de quatre décennies dans la gadoue, la neige et la glace.

Coûteux, le vélo d’hiver?

On peut bien sûr se procurer un vélo conçu pour rouler l’hiver, avec garde-boue et gros pneus. Mais est-ce indispensable? Non! Un vélo de seconde main, hybride ou de montagne fera l’affaire. Ne vous privez pas des joies du cyclisme d’hiver pour une question de budget. Pédaler, ça garde en forme et c’est un moyen de transport très efficace pour réduire les gaz à effet de serre.

Des pneus qui tiennent la route

La question qui tue : quel type de pneus choisir pour rouler l’hiver? Réponse : ça dépend du type de cyclisme d’hiver que l’on fait. Pour rouler dans toutes les conditions (tempête de neige, verglas), des pneus cloutés à l’avant et à l’arrière sont recommandés (de 70 $ à 120 $ par pneu). Mais attention, ce n’est pas la panacée. Sur une plaque de glace vive, on peut déraper même avec ce type de pneus (surtout dans les virages); la prudence est donc de mise. Autre option : pneu clouté à l’avant et pneu à crampons à l’arrière (un pneu à crampons coûte de 30 $ à 45 $).

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À vélo l'hiver, soyez le plus voyant possible: réflecteurs aux roues, à l’avant, à l’arrière et sur les pédales, feu blanc à l’avant et feu rouge à l’arrière et, idéalement, dossard fluorescent.

Si vous prévoyez de rouler seulement quand la chaussée est sèche ou humide, sans neige ou glace (ce qui est le cas de 80 % à 90 % du temps sur les grandes artères), vous n’avez pas besoin de vous équiper de ce type de pneus. Moi, la plupart du temps, je roule avec mon vieux vélo de route. C’est un choix personnel : j’aime bien avoir plusieurs vitesses et des pneus minces qui créent moins de friction avec la chaussée. Plusieurs préfèrent toutefois un vélo « fixe », sans vitesse. Ça fait moins de mécanique à entretenir. 

Dans les conditions « limites » (par exemple un début de chute de neige), j’utilise un vélo hybride équipé de pneus à crampons à l’avant et à l’arrière. Je déconseille le vélo à pneus « ballounes » (dit fat bike). Ces pneus très larges exigent beaucoup d’énergie dans les déplacements.

Des habits qui tiennent au chaud

Pour pédaler l’hiver, laissez votre gros manteau dans le garde-robe : trop chaud! Il faut que vous ayez de petits frissons pendant les premières minutes. En roulant, vous allez vite vous réchauffer. Optez pour le système multicouche comme si vous partiez en randonnée de ski de fond. Important : il faut protéger ses extrémités, mains, pieds et tête.

Pour les mains, les gants « 3 doigts » sont pratiques puisqu’ils gardent au chaud tout en préservant la dextérité nécessaire pour manipuler les vitesses. C’est ce que j’utilise. Si ce n’est pas assez, des mitaines avec des chauffe-mains seront tout indiquées les jours de grand froid. Pour les frileux et les frileuses, il y a aussi les manchons de guidon. Ce sont de grosses mitaines qu’on laisse en permanence accrochées au guidon.

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À vélo l'hiver, optez pour le système multicouche comme si vous partiez en randonnée de ski de fond.

Comme on ne veut pas arriver à destination couvert de boue ou de sloche, on peut aussi se procurer des couvre-chaussures qu’on enfile sur ses bottes. On les choisit « isolants » pour aussi garder nos pieds au chaud et si ce n’est pas suffisant, il y a toujours l’option des chauffe-pieds. Pour la tête, un passe-montagne permet de bien envelopper le visage s’il fait très froid. Sinon, un cache-oreilles est suffisant.

Bien sûr, le casque est de mise. Si vous glissez sur la chaussée, vous remercierez les dieux du vélo de l’avoir eu. Les lunettes de ski, oui, ça donne un certain style, mais c’est surtout primordial pour la visibilité lorsqu’il neige et ça vous évitera d’avoir la larme à l’œil. Il y a des cyclistes qui préfèrent le casque avec visière.

Détail important : le jean à vélo, oubliez ça! Le coton, ça se mouille très vite et ça prend beaucoup de temps à sécher. Si les conditions sont humides, vous serez mieux avec un pantalon imperméable. S’il fait très froid, un pantalon en nylon doublé vous gardera au chaud.

Un cycliste éclairé en vaut deux

De la mi-novembre à la fin janvier, les journées sont très courtes. La noirceur arrive vite. Lorsque les chutes de neige sont denses, c’est encore pire. Les automobilistes voient à peine les cyclistes. Soyez donc le plus voyant possible : réflecteurs aux roues, à l’avant, à l’arrière et sur les pédales, feu blanc à l’avant et feu rouge à l’arrière et, idéalement, dossard fluorescent. Vous aurez l’air d’un sapin de Noël, mais au moins vous serez visible.

Des trajets bien choisis

En saison froide, les grandes artères sont souvent dégagées en priorité après une chute de neige. Mais comme la circulation est plus dense, y rouler n’est pas toujours plaisant. Heureusement, certaines villes disposent d’un réseau cyclable hivernal bien déneigé. À Montréal, si vous vous faites surprendre par une méga tempête de neige, n’hésitez pas à descendre du vélo et à l’amener avec vous… dans le métro. La fin de semaine, c’est possible en tout temps et la semaine, en dehors des heures de pointe.

Enfin, comme rouler l’hiver est salissant, assurez-vous de nettoyer régulièrement votre vélo au jet d’eau, sinon le sel épandu dans les rues fera rouiller le cadre et les pièces. Je le fais environ aux deux semaines. Important : après le nettoyage à l’eau, huilez la chaîne avec un produit adapté aux conditions hivernales, sans quoi elle rouillera et s’usera prématurément.

Allez, profites-en bien, vous verrez que l’hiver est moins long quand on pédale!

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