©Émélie Bernier/Le Charlevoisien
Retombées positives générales
Une municipalité sous la loupe : Saint-Siméon 3/3 – L’équipe d’ÖBois Charlevoix, un site écotouristique revalorisé, s’est dotée d’une démarche structurée de développement durable qui se décline en une vingtaine de priorités.
Émélie Bernier, Initiative de journalisme local, Le Charlevoisien
De la gestion de l’eau (toilettes à faible consommation, douche à débit contrôlé, récupération de l’eau de pluie…) au verdissement, du compost aux énergies vertes, du choix des matières premières (les plus locales, durables, recyclées ou recyclables possibles) aux activités proposées (à faible ou nulle émission de gaz à effets de serre), tout a été pensé afin de générer le moins d’impact possible sur le territoire et l’environnement.
Le projet en lui-même est construit sur le principe de la revalorisation. « Le Camp Arthur Savard était une infrastructure existante que nous avons choisi de récupérer et d’améliorer. Ça aurait peut-être été plus simple de repartir à neuf, mais rebâtir quelque chose de cette teneur aujourd’hui serait presque impensable », indique Luc Bélanger.
Une grande partie de la ressource utilisée pour mener à bien les travaux de conversion est « hyperlocale ».
« Notre conscience écologique parle, mais le site nous oblige aussi à avoir ce réflexe-là d’essayer le plus possible d’utiliser des ressources qu’on a sur le site! Des arbres sont tombés. On les a passés au moulin à scie et on a utilisé le bois pour faire une partie des rénovations… Sur certains éléments, comme cet exemple-là, ça permet aussi de faire des économies », renchérit l’entrepreneur.
Ce choix a visiblement fait mouche. Lors des récents Grands Prix du design, ÖBois Charlevoix s’est vu remettre une enviable Certification Or dans la catégorie Design d’intérieur.
Moins de ski doo, plus de ski!
« Bien que la mission d’entreprise des anciens propriétaires ait été principalement axée sur le relais de motoneiges, nous avons entrepris une transformation audacieuse de l’offre de services d’ÖBois, en mettant l’accent sur des activités à zéro émission de gaz à effet de serre », relatent les actionnaires dans leur plan de développement durable.
Si les motoneigistes sont toujours les bienvenus, ils devront apprendre à cohabiter avec les cyclistes, les skieurs, les randonneurs…
« Notre attractivité est liée à ce choix d’affaires. Ça fait partie de notre marque et pour nous, ce n’est pas une question de mode ou de peinturer en vert. C’est fondamental et il y a une clientèle pour ça! », explique Luc Bélanger.
ÖBois Charlevoix veut devenir une entreprise « à impact ». « L’impact, on le génère sur quoi? Sur l’environnement, sur nos clients, sur la société à Saint-Siméon! On aimerait avoir un assez bon succès pour être capable de redonner dans la communauté », poursuit-il.
La collaboration avec les forces en place est également un mot d’ordre chez ÖBois Charlevoix. « Si on prend par exemple Bosco Charlevoix, qui offre des randonnées de traineaux à chien et du kayak de mer, c’est un super partenaire! Ils nous envoient du monde et nous aussi. On gagne à travailler tous ensemble pour faire de Saint-Siméon plus qu’un lieu de passage! »
POUR LIRE LA PARTIE 1
Saint-Siméon, revitalisée grâce à l’écotourismeSuivez-moi dans la deuxième partie de mon périple en Gaspésie. Je vous amène à RAC City, une coopérative de plein air où les valeurs environnementales font partie de l’essence même du projet. Au pied des montagnes, la communauté de jeunes adultes se bâtit tranquillement une vraie « vie de rêve ». Un modèle de cohésion socio-environnemental !
