Depuis le 1er janvier 2025, l'éventail de matières acceptées dans le bac de recyclage s'est élargi. ©Shutterstock
Retombées positives générales
Pas de raison que les sites d’enfouissement échappent à la tendance : en début d’année, on se promet toujours une cure d’amaigrissement et d’assainissement. Alors pourquoi pas eux ? Unpointcinq a dégoté trois bonnes nouvelles pour croire en cette bonne résolution.
La fin d’un casse-tête
Sans tambour ni trompette, la nouvelle année a amené une petite révolution dans votre bac de récupération. Depuis le 1er janvier 2025, plus besoin de se casser la tête avec un symbole de recyclage ou un numéro, tous les contenants non consignés, emballages et imprimés se retrouvent désormais dans le même bac. Sac de chips, pot de yogourt, pailles, ustensiles, emballages de barres tendres, vieux guide de voyage, cintre en plastique : en élargissant l’éventail des matières acceptées, le gouvernement espère « améliorer la performance de la province en matière de récupération et de recyclage des matières résiduelles. La réforme est fondée sur le principe de la responsabilité élargie des entreprises productrices en ce qui a trait au cycle de vie des contenants, des emballages et des imprimés qu’elles mettent sur le marché (source). »
Quelques exceptions sont à noter. On mettra à la poubelle les contenants de métal sous pression (aérosol et matières dangereuses), les jouets pour enfants, les emballages de protection en polystyrène (la fameuse styromousse qui se défait en billes) et les plastiques biodégradables ou dégradables. Éco Entreprises Québec, qui pilote cette grande réforme, rappelle également qu’il vaut mieux éviter le carton ou le papier trop souillés par la nourriture. Autrement dit, si vous avez un bac brun à la maison, privilégiez l’option compost pour vos boîtes de pizza. Vous y glisserez aussi vos mouchoirs, qui ne vont pas plus au recyclage qu’avant (ni emballage, ni imprimé, ni contenant : facile à retenir, avouons). Un doute ? L’outil Où ça va ? devrait aider à démêler le bon grain de l’ivraie.
Pour l’instant, la refonte ne s’applique qu’aux résidences, à certains établissements d’enseignement et petites industries. Elle devrait s’étendre considérablement en 2027 (commerces et universités) et en 2030 (ensemble des industries). Avec cette réforme, le ministère de l’Environnement espère atteindre des taux de récupération entre 50 et 85 % et de valorisation des matières entre 40 et 70 %.
À Maricourt, les citoyennes prennent les choses en main
Huit citoyennes de la municipalité de Maricourt, en Estrie, ont pris en main la gestion des matières organiques de leur village. Un magnifique exemple de mobilisation !
« On nous a dit que la municipalité n’avait pas toutes les ressources pour investir dans des actions de sensibilisation. Nous avons bien compris que ça devait reposer sur les citoyens et citoyennes », a rapporté Marie-Line Briand, l’une des membres du groupe, au quotidien local Le Val Ouest.
Tout remonte à 2022. Maricourt s’apprêtait à distribuer des bacs bruns, mais sans stratégie de mobilisation. Ces huit femmes décident alors de former un comité pour de faire un état de la situation et organiser des activités d’information et de sensibilisation au compostage.
Depuis, ces citoyennes n’ont pas chômé. Des vidéos informatives, un questionnaire, des visites à domicile et une conférence : le travail de longue haleine a permis au comité de produire un rapport ainsi que soumettre plusieurs recommandations à la municipalité. Résultat : 72 % des habitants et habitantes compostent à la maison !
Pour en savoir plus sur cette belle histoire citoyenne, cliquez ici.
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Les vapoteuses au recyclage!
Tuf, tuf, tuf… Depuis le 1er janvier dernier, Appel à Recycler, organisme de collecte et de recyclage de piles et batteries au Canada, a lancé un programme pas fumeux pour récupérer les vapoteuses. Recyclez Vos Vapoteuses, c’est son nom, propose des contenants de collecte spécifique dans presque 200 magasins de vapotage au Québec participants.
Ces petites machines ne doivent pas être jetées à la poubelle ou dans un bac de recyclage, précise Appel à Recycler, car elles contiennent des piles ou des batteries au lithium et d’autres composants comme les capsules et cartouches que le programme permettra de récupérer et de recycler de manière responsable. Les matériaux qui doivent être éliminés le seront de façon sécuritaire et les matières valorisables seront… valorisées. L’objectif du programme est d’éviter « toute mauvaise élimination des dispositifs de vapotage », et en particulier qu’ils finissent dans des sites d’enfouissement.
Selon Statistique Québec, en 2023, 6,8 % de la population québécoise utilisait un dispositif de cigarette électronique. Environ 22 % des jeunes de 18 à 24 ans vapotaient et 14,5 % des 15-17 ans.
Pour trouver un point de dépôt, suivez la fumée blanche… ou plutôt rendez-vous sur le site d’Appel à Recycler !
