Habiter dans un «container»

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Phénomène en essor depuis quelques années, les minimaisons ont vu leur popularité se vérifier sur le Web autant que dans le parc immobilier. Propriétaire des constructions Prospère et fondateur des mini maisons Cool Box au Saguenay, Jean-Sébastien Tremblay a lui-même été surpris des motivations de ses clients. « Lorsque j’ai lancé mon projet, je croyais que la clientèle intéressée serait des gens à la recherche d’une occasion immobilière abordable. Mais je fais affaire avec des gens conscients de leur empreinte carbone, qui souhaitent arrimer leur mode de vie à leurs valeurs. Ils ont les moyens de s’acheter un autre type de propriété, mais ce n’est par le choix qu’ils font. »

Les amateurs de minimaisons préfèrent profiter du temps qu’ils ont plutôt que des acquis matériels qu’ils possèdent. Les économies effectuées grâce aux caractéristiques écologiques des habitations permettent de se desserrer la ceinture pour des activités, des voyages ou d’autres types d’investissements, en plus d’assurer un meilleur avenir aux prochaines générations. Cerise sur le gâteau : le minimalisme qui accompagne ce mode de vie permet une certaine libération et reprise de contrôle. « L’engouement est là, on reçoit beaucoup d’appels. Dans la dernière année, on a livré des Cool Box à Mascouche, à Lanthier, un peu partout au Saguenay et plusieurs en Outaouais. »" ["post_title"]=> string(29) "Habiter dans un «container»" ["post_excerpt"]=> string(310) "Elles sont super cutes, abordables, écologiques et valorisent un mode de vie minimaliste ainsi qu’un retour aux sources et à l’essentiel. Ce n’est pas pour rien que, dans le Tinder immobilier, de plus en plus de personnes swipent à droite les minimaisons plutôt que d’autres genres d’habitations." ["post_status"]=> string(7) "publish" ["comment_status"]=> string(6) "closed" ["ping_status"]=> string(6) "closed" ["post_password"]=> string(0) "" ["post_name"]=> string(25) "habiter-dans-un-container" ["to_ping"]=> string(0) "" ["pinged"]=> string(0) "" ["post_modified"]=> string(19) "2020-04-14 10:13:23" ["post_modified_gmt"]=> string(19) "2020-04-14 14:13:23" ["post_content_filtered"]=> string(0) "" ["post_parent"]=> int(0) ["guid"]=> string(63) "https://unpointcinq.ca/non-classifiee/habiter-dans-un-container/" ["menu_order"]=> int(64) ["post_type"]=> string(4) "post" ["post_mime_type"]=> string(0) "" ["comment_count"]=> string(1) "0" ["filter"]=> string(3) "raw" ["header"]=> string(4) "blog" ["displayCategories"]=> bool(true) }
© Constructions Prospère
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Elles sont super cutes, abordables, écologiques et valorisent un mode de vie minimaliste ainsi qu’un retour aux sources et à l’essentiel. Ce n’est pas pour rien que, dans le Tinder immobilier, de plus en plus de personnes swipent à droite les minimaisons plutôt que d’autres genres d’habitations.

Phénomène en essor depuis quelques années, les minimaisons ont vu leur popularité se vérifier sur le Web autant que dans le parc immobilier. Propriétaire des constructions Prospère et fondateur des mini maisons Cool Box au Saguenay, Jean-Sébastien Tremblay a lui-même été surpris des motivations de ses clients. « Lorsque j’ai lancé mon projet, je croyais que la clientèle intéressée serait des gens à la recherche d’une occasion immobilière abordable. Mais je fais affaire avec des gens conscients de leur empreinte carbone, qui souhaitent arrimer leur mode de vie à leurs valeurs. Ils ont les moyens de s’acheter un autre type de propriété, mais ce n’est par le choix qu’ils font. »

Les amateurs de minimaisons préfèrent profiter du temps qu’ils ont plutôt que des acquis matériels qu’ils possèdent. Les économies effectuées grâce aux caractéristiques écologiques des habitations permettent de se desserrer la ceinture pour des activités, des voyages ou d’autres types d’investissements, en plus d’assurer un meilleur avenir aux prochaines générations. Cerise sur le gâteau : le minimalisme qui accompagne ce mode de vie permet une certaine libération et reprise de contrôle. « L’engouement est là, on reçoit beaucoup d’appels. Dans la dernière année, on a livré des Cool Box à Mascouche, à Lanthier, un peu partout au Saguenay et plusieurs en Outaouais. »

Selon l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), chaque pied carré dans un domicile équivaut à 2 kg de déchets.

 

Le mot magique : isolation

Les bienfaits environnementaux des minimaisons vont au-delà de l’importante réduction de déchet qu’elles permettent. Ces constructions sont pensées en fonction de l’environnement afin d’utiliser les énergies naturelles au maximum, réduisant les dépenses énergétiques et émissions de gaz à effets de serre au minimum.

© Constructions Prospère

Si la majorité des caractéristiques suivantes s’appliquent également aux maisons écologiques, leur superficie semblable aux maisons unifamiliales moyennes ne permettent pas un impact positif aussi grand que celui des minimaisons.

Une minimaison est trois fois plus petite qu’une maison unifamiliale moyenne. Évidemment, l’énergie dépensée ainsi que tous les coûts reliés sont aussi trois fois plus petits.

  • Les minimaisons couvrent entre 350 et 700 pieds carrés.
  • Les minimaisons sur roulettes couvrent entre 200 et 300 pieds carrés.
  • Elles sont tournées vers le sud et la fenestration est maximisée afin d’emmagasiner les rayons du soleil et d’absorber la chaleur du jour pour la redistribuer pendant la nuit;
  • Une fondation en béton au sol permet de retenir davantage la chaleur;
  • Des matériaux hyper isolants sont utilisés pour les murs et le toit (jusqu’à R-80*);
  • Elles nécessitent moins de matériaux pour leur construction;
  • Le bois est souvent privilégié.

Dans ce quartier, une maison écologique unifamiliale Sourceia a déjà été construite. « Nous sommes présentement en train de construire des minimaisons Sourceia », ajoute M. Tremblay.

Frais de chauffage annuel :

  • Maison unifamiliale normale : 2 200 $ **
  • Maison unifamiliale Sourceia : 1 500 $
  • Mini maison : 1 100 $
© Hydro-Québec

Les municipalités dans les pattes

Il n’y a qu’un seul parti qui ne partage pas l’enthousiasme entourant les minimaisons : les municipalités.

« Environ 30 villes sont ouvertes à l’idée, mais nous devons quand même nous adapter à certaines règlementations, ce qui fait que les maisons ne peuvent pas être aussi mini que nous le voudrions. »

Dans l’optique d’éviter des parcs de maisons mobiles, les villes ont chacune des restrictions différentes en ce qui concerne la superficie et la longueur de la façade d’une demeure.

 » À Mascouche le règlement pour la superficie est de 800 pieds carrés minimum, alors qu’ici, au Saguenay, elle est de 720 pieds carrés.

Jean-Sébastien Tremblay

C’est pour cette raison que le projet domiciliaire de 83 minimaisons à Lanthier a nécessité six années avant de voir le jour. En date de septembre 2017, trois constructions sont habitées, deux sont en construction sur place et trois, usinées, sont sur le point d’être livrées (dont une Cool Box).

Puisque les coûts de construction sont minimes et qu’il est plus efficace de mettre en place des technologies innovantes permettant des économies énergétiques et de GES au profit de plusieurs habitations plutôt qu’une seule, le concept de quartiers de minimaisons pourrait facilement être exporté au sein de plusieurs municipalités québécoises.

C’est pourquoi, au printemps dernier, un colloque réunissant plus de 200 personnes (constructeurs, maires, urbanistes) a eu lieu à Sherbrooke pour discuter de ce phénomène et des moyens à prendre pour favoriser leur développement, considérant leur impact extrêmement positif sur l’environnement et l’économie.

© Constructions Prospère

Habiter dans un «container»

Cool Box a misé sur les maisons modulaires afin de :

  • Pouvoir recycler leurs pertes dans d’autres constructions;
  • Permettre aux propriétaires d’agrandir leur propriété au même rythme que leur famille, leurs besoins ou leur budget.

Si Jean-Sébastien Tremblay adorait le look industriel du conteneur, il a opté pour une imitation lorsqu’il a su que ces derniers étaient beaucoup plus utiles à l’environnement quand ils sont utilisés à titre de conteneur plutôt qu’à titre de domiciles.

Étant passée de trois employés à 26 (sans compter les contractuels), l’entreprise des minimaisons Cool Boxpermet de dynamiser l’économie locale du Saguenay et de redistribuer ces retombées dans la région.

 

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* Le facteur R est un symbole qui représente la résistance thermique des matériaux. Il est la puissance de l’isolant. Plus le facteur R d’un isolant est élevé, plus il est efficace en ne laissant pas pénétrer la chaleur et le froid.

** Source :  Statistiques Canada