Raphaëlle Lauzon, étudiante en médecine, rêve de travailler dans l’humanitaire. Depuis son entrée au secondaire, elle s’implique sur différents plans pour faire avancer les choses. J’ai eu l’opportunité de la rencontrer lors du dernier Sommet jeunesse sur les changements climatiques à Québec.
Par Maéva Houle, 12 ans
Jeune journaliste en environnement Sors de ta bulle – Cohorte 2023
« En fait, tout ça a commencé lors de mon entrée au secondaire avec Oxfam Québec, une organisation de solidarité internationale sans but lucratif et non partisane », souligne Raphaëlle. Originaire d’Oka dans les Laurentides, elle commence par s’investir dans le Magasin du monde de son école mis sur pied par Oxfam, c’est-à-dire un magasin scolaire où des élèves bénévoles vendent des produits équitables aux autres élèves et au personnel. Elle a découvert l’organisation grâce au programme auquel elle était inscrite, le PEI (Programme d’éducation intermédiaire). S’engager dans la communauté faisait partie du programme, mais c’était déjà une de ses intentions.
L’étudiante s’intéresse particulièrement à des causes portant sur le sujet de l’environnement. « Il y a un concept qu’on aborde en médecine qui est « un monde, une santé. Ça veut dire que notre santé est liée à celle des animaux et de la nature », explique-t-elle. Si l’on n’y fait pas attention, c’est impossible qu’on ait une bonne santé, croit-elle. Selon Raphaëlle, protéger l’environnement est capital, car ça revient à protéger aussi les gens puisque nous subissons également les conséquences de sa dégradation.
Même si ce n’est pas notre génération qui a créé le problème, Raphaëlle défend qu’en tant qu’adultes de demain, nous devons faire bouger les choses. « C’est donc grâce à nos gestes réparateurs qu’on pourra renverser la tendance actuelle », dit-elle avec dynamisme.
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Vaincre ses peurs pour avancer
Raphaëlle a peu vécu d’écoanxiété au cours de sa vie, contrairement à beaucoup d’autres jeunes de notre génération. Selon un sondage publié par la Fondation Monique-Fitz-Back en 2022, 90 % des jeunes se disent préoccupés par les changements climatiques et 15 % le sont au point de vivre de l’écoanxiété souvent, voire tous les jours. La future médecin affirme qu’être un jeune qui vit avec ce type d’anxiété c’est difficile parce que peu importe ce que tu fais, ce n’est pas demain que ça va changer. En revanche, il ne faut tout de même pas se décourager. « Selon moi, le message le plus important serait de garder à l’idée que tu n’es pas seul et qu’il y a beaucoup de jeunes et de moins jeunes qui militent pour les mêmes causes que toi, comme le réchauffement climatique », avance-t-elle.
Elle m’a donné quelques suggestions pour les jeunes qui voudraient s’impliquer comme elle dans divers projets en plus de m’expliquer comment sa personnalité l’a aidée sur une facette de son engagement : faire des conférences. « Il ne faut pas hésiter. Peu importe de quel milieu tu viens, ton niveau scolaire ou le type de personne que tu es, il y a de la place pour tout le monde. Moi, je suis quelqu’un qui est vraiment outgoing, j’aime ça parler. Je ne suis pas gênée, alors j’aime ça faire des conférences. Cependant, pour certaines personnes, c’est impossible, mais il y a tellement d’autres moyens de s’engager comme faire du graphisme, écrire des textes ou même composer des chansons. » L’engagement est accessible à tout le monde, pense-t-elle.
« Dans la vie, il faut de grandes actions pour faire des changements socio-écologiques, mais ce sont vraiment les petits gestes du quotidien liés aux grandes actions qui font en sorte qu’on peut tous s’unir pour changer le monde », conclut Raphaëlle.
L’expérience de rédaction de Maéva
J’ai tout simplement adoré ma rencontre avec Raphaëlle. Selon moi, elle est LE modèle à suivre. Durant notre entrevue, elle était souriante, dynamique, respectueuse et l’on pouvait bien voir qu’elle est passionnée par le sujet de l’environnement. Elle est très inspirante et elle m’a donné espoir en notre génération en plus de me motiver à persévérer dans mon implication, moi aussi.