Dernier rapport du GIEC : vers une (petite) révolution

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Retombées positives générales

13 avril 2022 - François Delorme, Consultant et professeur d'économie

Rapport après rapport, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) nous rappelle l’urgence d’agir. Celui publié le 4 avril dernier ne fait pas exception. Son message principal est que si nous voulons éviter la catastrophe et atteindre la cible de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement à 1,5 degré, nous devons plafonner nos émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2025. Rien de moins.

Cela pourrait nous frapper comme un coup de massue, étant donné la vitesse de tortue à laquelle nous faisons des progrès depuis le Protocole de Kyoto il y a 25 ans.

Pourtant, le rapport de 4000 pages nous dit qu’il existe plusieurs façons de limiter le réchauffement conformément aux objectifs climatiques mondiaux

Nous sommes donc enfin en mode solution!

Remplacement des énergies fossiles (et donc abolition des subventions accordées dans ce domaine), captage et séquestration du carbone, limitation des émissions de méthane (un gaz au potentiel de réchauffement 80 fois supérieur à celui du CO2 sur 20 ans), réduction de la demande énergétique, etc.

Ce troisième volet se penche notamment sur les différentes pistes à suivre afin de limiter au maximum le réchauffement climatique par rapport à l’ère pré-industrielle.

Par ailleurs, les expert·e·s du GIEC préconisent d’autres modifications structurelles permettant de réduire la demande énergétique. Cette plus grande sobriété passerait à la fois par:

  • l’alimentation (régime alimentaire moins carné);
  • le logement (meilleure isolation des bâtiments);
  • le travail (télétravail);
  • les transports (véhicules électriques, transport actif tel que le vélo ou la marche).

Pour une transition collective

Pour mettre en place ces changements, le GIEC recommande (c’est une première!) l’utilisation de l’économie comportementale – autrement dit la psychologie pour inciter les gens à prendre de meilleures décisions – et donc d’accélérer la transition, d’être plus « collectif » et davantage soucieux du bien commun.

Parmi les autres pistes, on souligne l’importance de limiter tout type de gaspillage, en particulier le gaspillage alimentaire, de faciliter l’accès aux espaces verts et de lutter contre l’obsolescence des objets.

Enfin, face au développement des villes (où vivra 70 % de la population mondiale en 2050), les expert·e·s du GIEC estiment important de repenser le fonctionnement futur des zones urbaines « grâce à une consommation d’énergie réduite (par exemple en créant des villes compactes et piétonnes), à l’électrification des transports en combinaison avec des sources d’énergie à faibles émissions et à une meilleure absorption et stockage du carbone en utilisant la nature », peut-on lire dans le résumé à l’intention des décideurs.

Une transformation en profondeur

Les gouvernements doivent envoyer les bons signaux pour inciter les consommateurs et les entreprises à s’engager plus fortement vers la transition écologique.
François Delorme, consultant et professeur d’économie

L’une des choses qui m’ont le plus frappé dans ce rapport, c’est l’insistance constante sur les transformations systémiques pour limiter le réchauffement climatique. En deux mots, cela signifie que les gouvernements doivent envoyer les bons signaux pour inciter les consommateurs et les entreprises à s’engager plus fortement vers la transition écologique, tout en protégeant ceux·celles qui sont le plus affecté·e·s par les perturbations climatiques.

En effet, les responsables du chaos climatique ne sont pas les plus vulnérables : 10 % des plus riches émettent 40 % des GES planétaires tandis que 50 % des plus pauvres n’en émettent que 14 %.

C’est donc ni plus ni moins qu’à une petite révolution que nous convie le GIEC : passer d’un État providence (qui, en plus, taxe les riches pour redistribuer aux pauvres) à un État providence écologique (qui taxe les grands responsables de la pollution et protège les plus touchés par le réchauffement climatique).

En somme, il y a enfin de quoi se réjouir de ce rapport du GIEC qui nous présente une feuille de route étayant les solutions pour limiter le réchauffement climatique.

On pourrait même dire que ce rapport permet aux pessimistes désillusionnés de devenir des optimistes lucides! À nos gouvernements, dorénavant, de faire preuve de leadership climatique et à nous également de faire les changements dans nos vies que nous impose ce défi sans précédent.

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