Le Centre-du-Québec au cœur de l’action face aux changements climatiques

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© Ville de Victoriaville
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05 juillet 2018 - Jean-Louis Tedone, Géographe, spécialiste des questions d’aménagement durable du territoire

Pour la plupart des Québécoises et des Québécois, le Centre-du-Québec se résume à une région rurale que l’autoroute 20 traverse d’un bord à l’autre et qui accueillait jadis le mythique restaurant Madrid, où se produisait le non moins mythique chanteur Normand L’Amour.

Dans la culture populaire, le Centre-du-Québec est aussi largement reconnu pour sa bataille de la poutine (entre Warwick et Drummondville, entre autres), pour être la région d’origine des Trois Accords, pour sa production de sirop d’érable et pour ses nombreuses municipalités au suffixe « ville ». Ce qu’on sait moins, par contre c’est qu’il est aussi, et surtout, le berceau du développement durable au Québec. En fouillant un peu, on constate en effet que plusieurs acteurs du Centre-du-Québec, entreprises et municipalités, s’investissent pour poser des gestes économiquement, socialement et écologiquement durables, et ce, depuis de nombreuses décennies. C’est même devenu l’image de marque de la région.

Prenons l’exemple du fleuron industriel le plus connu du Centre-du-Québec : Cascades. Cette entreprise née en 1964 à Kingsey Falls, une municipalité de moins de 2000 habitants, s’est spécialisée, au fil des années, dans la fabrication, la transformation et la commercialisation de produits d’emballage et de papiers composés principalement de fibres recyclées. Cascades, dont le siège social n’a pas déménagé depuis sa création, emploie aujourd’hui 11 000 employés dans 6 pays. Elle constitue l’exemple parfait d’une entreprise qui a su adapter ses pratiques non seulement au marché, bien sûr, mais aussi, et surtout, au contexte environnemental mondial.

Sur le plan municipal, Victoriaville est un incontournable du Centre-du-Québec. Cette ville est la précurseure du développement durable au Québec. Dès les années 1970, un professeur du secondaire victoriavillois, Normand Maurice, considéré comme le père de la récupération, a enrôlé ses élèves en difficulté dans un vaste projet pédagogique s’inscrivant dans la récupération, le recyclage et le réemploi qui a mené à la création du premier Centre de formation en entreprise et récupération à Victoriaville. Par la suite, en 1984, la Ville a lancé son premier programme de récupération de déchets.

Toujours en ce qui a trait à la gestion des matières résiduelles, Victoriaville est à l’origine du premier projet de grande ampleur en économie circulaire au Québec, Synergie Victoriaville et sa région. En gros, le but est de créer des occasions d’affaires entre les diverses entreprises de la région afin que les matières résiduelles des uns deviennent les matières premières des autres. C’est une boucle sans fin qui vise à ce que les matières résiduelles soient réutilisées, plutôt qu’enfouies ou incinérées.

Victoriaville n’est pas la seule municipalité durable de la région. D’autres villes centricoises, telles Plessisville et Bécancour, ont sauté dans le train par le biais, entre autres, du projet SAUVéR, dont Unpointcinq a déjà parlé. Dans le cas de Bécancour, la Ville a adopté en 2013 sa première Politique de développement durable, accompagnée d’un plan stratégique qui met ses citoyens au centre de ses préoccupations et en fait des acteurs incontournables de ses décisions par l’entremise de comités de suivi. Cela peut paraître anodin, mais ça ne l’est pas. Selon une analyse effectuée par le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire en 2015, seulement 37 % des municipalités québécoises s’étaient engagées dans une démarche de développement durable. En plus, il est important de rappeler que Bécancour est une municipalité de moins de 15 000 habitants.

Sans conteste, en matière de développement durable et de lutte aux changements climatiques, le Centre-du-Québec n’aura jamais aussi bien porté son nom!