
Pour la plupart des Québécoises et des Québécois, le Centre-du-Québec se résume à une région rurale que l’autoroute 20 traverse d’un bord à l’autre et qui accueillait jadis le mythique restaurant Madrid, où se produisait le non moins mythique chanteur Normand L’Amour.
Prenons l’exemple du fleuron industriel le plus connu du Centre-du-Québec : Cascades. Cette entreprise née en 1964 à Kingsey Falls, une municipalité de moins de 2000 habitants, s’est spécialisée, au fil des années, dans la fabrication, la transformation et la commercialisation de produits d’emballage et de papiers composés principalement de fibres recyclées. Cascades, dont le siège social n’a pas déménagé depuis sa création, emploie aujourd’hui 11 000 employés dans 6 pays. Elle constitue l’exemple parfait d’une entreprise qui a su adapter ses pratiques non seulement au marché, bien sûr, mais aussi, et surtout, au contexte environnemental mondial.
Victoriaville n’est pas la seule municipalité durable de la région. D’autres villes centricoises, telles Plessisville et Bécancour, ont sauté dans le train par le biais, entre autres, du projet SAUVéR, dont Unpointcinq a déjà parlé. Dans le cas de Bécancour, la Ville a adopté en 2013 sa première Politique de développement durable, accompagnée d’un plan stratégique qui met ses citoyens au centre de ses préoccupations et en fait des acteurs incontournables de ses décisions par l’entremise de comités de suivi. Cela peut paraître anodin, mais ça ne l’est pas. Selon une analyse effectuée par le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire en 2015, seulement 37 % des municipalités québécoises s’étaient engagées dans une démarche de développement durable. En plus, il est important de rappeler que Bécancour est une municipalité de moins de 15 000 habitants.
Sans conteste, en matière de développement durable et de lutte aux changements climatiques, le Centre-du-Québec n’aura jamais aussi bien porté son nom!