Des Québécoises s’expriment quant au rôle que les femmes peuvent jouer dans la lutte aux changements climatiques.
Les femmes et les hommes ne sont pas égaux face aux changements climatiques. Surprenant? Pas vraiment! À l’international, la question est centrale. Au Québec, sa pertinence n’est discutée que depuis peu, entre autres dans une étude de la docteure Annie Rochette publiée en 2017 par l’UQAM et le Réseau des femmes en environnement.
Une balado en cinq épisodes
De la gestion de la vie domestique aux décisions politiques, Unpointcinq discute avec des femmes de la place que doivent prendre les Québécoises dans la lutte aux changements climatiques et des moyens pour y parvenir.
Épisode 1 : être mère au temps des changements climatiques
Un enfant de moins par famille pour sauver la planète et Les effets du verglas de 1998 sur les fœtus : deux études qui soulèvent des enjeux éthiques intrinsèquement féminins. Avoir un enfant est-il un choix de consommation? Dans une société où la femme est encore valorisée pour la prise en charge des tâches familiales, comment éviter qu’elle porte une pression supplémentaire, celle de « sauver le monde »? Le congé de paternité serait-il une solution pertinente?
On en parle avec Annie Rochette, docteure en droit environnemental, Ève-Lyne Couturier, chercheuse à l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques et Céline Campagna, chercheuse en santé, climat et reproduction à l’Institut national de santé publique.
Écoutez l’épisode 1 d’Acclimatées sur iTunes.
Épisode 2 : la politique du genre
Au Québec, les femmes sont quasi absentes des sphères décisionnelles. Pourtant, un lien clair a été établi entre l’avancée de la lutte aux changements climatiques et leur présence au cœur du débat.
Comment la considération des différences entre les genres quant aux préoccupations environnementales, à la compréhension des enjeux climatiques et aux choix de consommation pourrait-elle modifier les actions politiques en matière de lutte aux changements climatiques? Les femmes feraient-elles des choix différents?
On en parle avec Annie Rochette, docteure en droit environnemental, France Levert, présidente du Réseau des femmes en environnement et Laurence Brière, docteure en sciences de l’environnement et spécialiste en éducation environnementale.
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Épisode 3 : dans l’œil du cyclone
Parce qu’elles sont encore associées naturellement au rôle de « caring », les Québécoises sont plus vulnérables aux événements climatiques extrêmes, dont la fréquence et l’intensité augmenteront dans les prochaines années.
Qu’avons-nous appris des inondations de 1996 au Saguenay qui ont laissé plus de séquelles physiques et psychologiques aux femmes qu’aux hommes? Le Québec était-il prêt lors des inondations du printemps 2017? Les municipalités ont-elles des plans d’action équitables et adaptés aux différences entre les genres?
On en parle avec Annie Rochette, docteure en droit environnemental, France Levert, présidente du Réseau des femmes en environnement et Anne-Sophie Gousse-Lessard, docteure en psychologie sociale et environnementale spécialisée en adaptation aux changements climatiques.
Écoutez l’épisode 3 d’Acclimatées sur iTunes.
Épisode 4 : charge mentale et GES
La charge mentale provoquée par le déséquilibre dans la distribution des tâches domestiques, tout comme les situations économiques précaires, vulnérabilise les Québécoises face aux changements climatiques. Paradoxalement, cela les positionne aussi au cœur de la solution.
Comment permettre aux femmes de conserver ce pouvoir d’action sans exacerber les inégalités déjà existantes? Qu’est-ce que signifie « politiser le care »?
On en parle avec Annie Rochette, docteure en droit environnemental, Laurie-Gagnon Bouchard du centre de recherche en immigration, ethnicité et citoyenneté de l’UQAM et Céline Hequet, chroniqueuse et doctorante en sociologie à l’Université McGill.
Écoutez l’épisode 4 d’Acclimatées sur iTunes.
Épisode 5 : les secrets des femmes autochtones
Déménagements forcés, freins aux pratiques des activités économiques principales, difficultés à nourrir les familles : contre les changements climatiques, les populations autochtones sont celles qui ont le plus à perdre, mais aussi celles qui en ont le plus à offrir. Les connaissances traditionnelles et les savoirs privilégiés détenus par les femmes autochtones leur permettent de s’adapter et de lutter beaucoup plus efficacement que le reste de la province.
Pourquoi les femmes autochtones sont-elles plus vulnérables, mais aussi mieux armées pour s’adapter aux changements climatiques? Comment s’inspirer de leur résilience et leur assurer la place qu’elles méritent dans les prises de décision politiques? Que gagnerions-nous à tous travailler en synergie?
Autour de la table, Suzie O’Bomsawin, directrice du bureau de Ndakinna du Grand Conseil de la Nation de Waban-Aki, Myriam Landry, coordonnatrice en environnement et développement durable à Femmes autochtones du Québec ainsi que Annie Rochette, docteure en droit environnemental.
Écoutez l’épisode 5 d’Acclimatées sur iTunes.