Plaidoyer pour l’achat usagé

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Retombées positives générales

10 septembre 2020 - Amélie Côté, Spécialiste de la gestion des matières résiduelles et de l’obsolescence

Chaque année, nous produisons et consommons une quantité astronomique d’objets. D’ailleurs, si tout le monde consommait comme nous au Canada, le « Jour du dépassement », soit la date à laquelle l’humanité a utilisé plus de ressources naturelles que la Terre est capable d’en produire chaque année, serait… le 18 mars!

La consommation est un aspect de notre vie par lequel nous pouvons avoir une influence concrète. En consommant moins, on réduit la pression sur la surutilisation des ressources planétaires. 

Mon rapport aux objets a ainsi beaucoup évolué au fil des années. J’en veux moins, et ceux qui m’entourent doivent idéalement être utilisés fréquemment. Pour ceux que j’utilise rarement – articles de plein air, outils ou autres –, je trouve une âme généreuse dans mon entourage qui accepte de me prêter ce dont j’ai besoin, et le tour est joué.

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Je me sens aussi de moins en moins capable d’acheter des objets neufs. Je me dis qu’il y en a teeelllllement qui existent déjà que c’est dans l’univers de l’usagé (pas toujours si usagé que ça) que je souhaite investir.

Cette démarche prend parfois la forme d’une quête, particulièrement pour les objets dont je n’ai pas un besoin urgent. J’ai dressé une liste de souhaits que je laisse bien en vue sur mon frigo. Au gré de mes recherches en ligne ou de mes escapades à la friperie, je finis par trouver. 

Ma quête est parfois longue parce qu’en plus d’avoir des besoins précis – une veste rouge, un mélangeur de la génération de nos grands-parents, etc. –, j’ai des attentes sur la qualité des articles en question. L’usagé ne m’incite pas à acheter de grandes quantités de biens, mais plutôt à trouver des objets durables qui répondent à mes besoins. Imaginez ma joie quand, la veille de la fermeture des friperies en mars dernier, j’ai déniché une poêle de marque SEB (cette compagnie qui agit concrètement contre l’obsolescence)!  

Je suis loin d’être parfaite dans cette démarche et, je l’avoue, il m’arrive de flancher. Ce casque d’écoute que j’ai acheté neuf sur Internet pour garder le contact avec mes collègues après la fermeture des bureaux de la coopérative en est un bon exemple. 

Ma démarche m’amène toutefois à me poser beaucoup de questions, et à affiner mes critères de sélection quand je décide d’acheter du neuf. La durabilité et l’éthique sont mes lignes directrices. Après quelques mois de recherche, j’ai par exemple investi 130 $ dans un modèle de sandales produit éthiquement et vendu dans un commerce local qui porte une attention particulière à son approvisionnement. 

Il semble que je ne sois pas la seule à avoir eu un rapport plus chancelant à la quête d’objets usagés depuis le début de la pandémie. Tout comme l’achat en vrac, le commerce de seconde main a enregistré une forte baisse ces derniers mois. Selon des données publiées en juin par l’Observatoire de la consommation responsable, 32,6 % des personnes qui achètent régulièrement des articles de seconde main auraient totalement cessé d’en magasiner. 

Maintenant que nous avons plus d’informations fiables sur les modes de propagation du virus, il est tout à fait possible de limiter les risques associés aux achats, notamment au moyen des transactions sans contact. D’ailleurs, les commerces qui proposent des articles usagés sont assujettis à des normes aussi strictes que les autres et prennent plusieurs précautions, notamment en mettant en quarantaine les objets qu’ils reçoivent. 

Après la période des déménagements, les friperies, ressourceries et autres commerces d’occasion regorgent d’objets intéressants qui n’attendent qu’à être réutilisés. Parce que consommer ce qui a déjà été produit et acheté est une manière concrète de réduire mon empreinte carbone, je poursuis donc la quête des différents objets de ma liste de souhaits.