Sortir du paradigme de l’usage unique, malgré la COVID-19

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Retombées positives générales

31 juillet 2020 - Amélie Côté, Spécialiste de la gestion des matières résiduelles et de l’obsolescence

Pendant des semaines, la pandémie a été synonyme d’accès limité aux commerces, de changements dans nos manières d’acheter, de très grande consommation de papier de toilette (à moins que vous ayez adopté le bidet, comme moi) et de stockage de denrées alimentaires. 

Je me confesse : j’ai aussi fait une épicerie de fin du monde, dont je retrouve certains vestiges encore ces jours-ci. Une forte envie de réduire la fréquence de mes courses a eu une incidence sur mes habitudes d’achat : un peu moins de vrac, un peu plus de produits transformés et emballés… le temps de me réajuster et de gérer mon stress. C’est un processus itératif qui fluctue encore à ce jour. 

Je ne semble pas être la seule dans cette situation. Les données publiées par l’Observatoire de la consommation responsable, qui réalise des vigies mensuelles au sujet des impacts de la COVID-19 sur les habitudes de consommation, font notamment ressortir le fait que la pandémie a aussi été synonyme d’un important lâcher-prise sur le zéro déchet. Selon le sondage réalisé entre le 15 avril et le 15 mai, 54 % des personnes qui achetaient des produits en vrac ont cessé de le faire et 32,8 % consomment davantage de produits à usage unique. 

L’impression que le jetable est plus sanitaire est tenace, et a un impact sur nos routines de consommatrices et de consommateurs. Pourtant, peu importe que les produits soient à usage unique, neufs ou usagés, c’est la manière dont on les manipule qui est déterminante pour la sécurité.

 

Les épiceries en vrac poursuivent d’ailleurs leurs activités. Comme tous les commerces, elles ont adapté leurs procédures. Elles continuent également à accepter les contenants propres de leur clientèle. Comme l’ont souligné dans une déclaration commune 120 expertes et experts de la santé provenant d’une vingtaine de pays : « Les articles réutilisables ne présentent aucun danger dans la mesure où ils sont nettoyés à l’eau chaude et au savon. »

Avouons en passant qu’il est pas mal plus facile de laver une tasse réutilisable qu’un gobelet de café en carton! ?

De plus, bien que l’on ait beaucoup parlé du temps de survie du virus sur les objets, aucun cas d’infection par les surfaces n’a été documenté à ce jour, selon l’Institut national de santé publique du Québec. 

Feu vert pour les sacs réutilisables

Depuis quelque temps, les commerces attendaient les directives du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) concernant la marche à suivre pour les sacs réutilisables. Elles leur ont maintenant été transmises dans un guide publié le 8 juillet qui confirme qu’il est tout à fait possible de conserver cette bonne habitude tout en étant « sanitairement » responsable. 

 

La procédure recommandée est la suivante : « Réserver un espace dans le kiosque ou dans la boutique pour déposer les produits et pour que le client emballe lui-même ses achats. Celui-ci peut utiliser des sacs réutilisables, mais ces derniers ne doivent pas être manipulés par les employés. » 

Réutiliser le plus possible les objets que nous avons à la maison et ceux qui ont déjà été produits est une action concrète pour émettre moins de carbone. 

Je suis convaincue que la crise actuelle pourrait constituer un levier pour faire de la réduction à la source et de la réutilisation de nos objets une nouvelle norme sanitaire et sécuritaire… en plus d’être climato-sympatique. 

Ces dernières semaines, j’ai repéré les commerces de mon quartier qui acceptent les sacs et les contenants réutilisables et je m’y rends pour les encourager à continuer en ce sens. Et vous?