Dossier spécial : Habiter léger, léger , partie 2

Des rénos qui détendent l’atmosphère

Renovations carboneutres
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© Sébastien Thibault

Retombées positives générales

13 juin 2019 - Martin Primeau, Journaliste

C’est quasiment un sport national : l’année dernière seulement, les Québécois ont investi pour plus de 2 milliards de dollars dans la rénovation de leur propriété. Voici les conseils de trois experts pour des rénos sveltes en carbone.

Mener un projet de rénovation, c’est l’occasion de remettre une partie de son espace à son image. On voudra bien sûr qu’il soit le plus léger possible. Et si on cherche en plus à réduire l’empreinte carbone du projet, avant même de magasiner les nouveaux matériaux, il faudra trouver quoi faire avec ceux dont on se débarrasse! Car, les détourner de l’enfouissement est alors l’un des moyens les plus efficaces. En effet, chaque tonne de déchet enfouie est responsable de l’émission de près d’une tonne et demie de gaz à effet de serre (GES), selon Écohabitation, un organisme à but non lucratif qui fait la promotion de l’habitat écologique.

« Nos maisons sont de véritables usines à déchets lorsqu’on les rénove, indique son directeur général, Emmanuel Cosgrove. Si on veut avoir un impact, il faut penser à “déconstruire” plutôt qu’à “démolir”, conseille-t-il. De cette façon, on peut séparer les déchets pour qu’ils soient ensuite recyclés et on réduit ainsi leur impact sur le climat. »

Bon nombre de matériaux peuvent trouver une deuxième vie. Vos anciennes armoires de cuisine, par exemple, ou vos vieilles fenêtres peuvent faire le bonheur d’un autre propriétaire. Un lot de briques ou des restants de papier pare-vapeur aussi. Il suffit de trouver une personne intéressée en mettant une annonce sur un site de vente en ligne comme Kijiji, lesPAC, Facebook Marketplace ou sur une plateforme spécialisée comme Carrefour 3RV. À l’opposé, des commerces comme ÉcoRéno et les centres ReStore sont de bonnes adresses pour acheter des matériaux usagers ou des stocks excédentaires de quincailleries.

Pour le reste, direction le centre de tri municipal ou l’écocentre, à moins que vous ayez trouvé une entreprise privée qui veuille bien vous débarrasser de vos matériaux recyclables, comme Recycle Gypse.

La preuve par l’exemple

Béton, bitume, ciment, pierres et briques, métaux ferreux et non ferreux, bois, panneaux de gypse, bardeaux d’asphalte, emballages en plastique, papier et carton, etc. : la rénovation intégrale d’un triplex peut générer près de 55 tonnes de débris, selon l’estimation d’Écohabitation. En adoptant une bonne gestion des déchets de rénovation, l’organisme a calculé qu’il pourrait émettre 43 tonnes de GES en moins.

Des solutions à tous les étages

Une fois la gestion des déchets réglée, place aux rénos à proprement parler. Du sol au plafond, il existe dorénavant des options respectueuses du climat. La communicatrice Stéphanie Lévesque, experte de la rénovation, et Donald Beaulieu, un entrepreneur général spécialisé en design écologique, proposent différents choix.

Sols

Préférez le bois massif aux planchers flottants stratifiés ou laminés. « Le bois revient moins cher à long terme parce qu’il est plus durable, explique Donald Beaulieu. Et en plus, on évite de s’exposer aux composés organiques volatils (COV) qui s’échappent des planchers industriels. »

Comptoirs et armoires

Dans la même logique, Stéphanie Lévesque déconseille l’achat de caissons de comptoirs et d’armoires fabriqués en mélanine ou en panneaux de fibres à densité moyenne, dits « MDF », en raison des COV qu’ils renferment, des particules qui contribuent aux changements climatiques et qui sont potentiellement néfastes pour la santé. « Il existe maintenant des alternatives écologiques, comme des panneaux faits de paille et recouverts de vernis à l’eau », signale-t-elle. La règle d’or : sortir des sentiers battus et des magasins traditionnels!

Construire ou rénover?

En termes d’émissions de GES, mieux vaut rénover que construire à neuf. C’est la conclusion d’une étude menée par le Preservation Green Lab (aujourd’hui Research & Policy Lab) qui a mesuré l’empreinte carbone de différentes habitations aux États-Unis sur une période de 75 ans. Selon les auteurs, il faut entre 10 et 80 ans pour compenser les émissions de CO2 associées à la reconstruction d’un bâtiment.

Murs

Pour les murs, les panneaux de gypse s’avèrent toujours une solution, indique Donald Beaulieu. « Mais à condition qu’ils proviennent du recyclage. » Il existe en effet sur le marché des panneaux contenant 96 % et plus de matériaux recyclés.

Peinture

« Utiliser des peintures recyclées, c’est la meilleure façon de commencer à réduire son empreinte écologique », selon Stéphanie Lévesque. On peut aussi considérer l’application de peintures à base de lait (caséine) ou de craie, suggère-t-elle. D’une part, elles n’émettent pas de COV, mais surtout, elles ne sont pas issues du pétrole et leur fabrication requiert peu d’énergie.

LIRE AUSSI : Rénover sans gaspiller… et économiser!

 

Toiture

Un toit en tôle coûte environ 40 % plus cher à l’achat qu’un ensemble de bardeaux d’asphalte. C’est sur le long terme qu’on économisera, par contre, souligne Donald Beaulieu. « Un toit de bardeaux d’asphalte doit être remplacé aux 15 ans, explique-t-il. Le métal, lui, dure au moins 50 ans. Et en plus, il se recycle! » Métal, bois ou matériaux composites, Écohabitation propose également différents types de revêtements à faible empreinte climatique pour les toits plats et en pente.

Pense-bête

Avant d’entreprendre un projet de rénovation, consultez la page de Rénoclimat afin connaître les ressources ou l’aide financière dont vous pourriez bénéficier. Vous pourriez notamment avoir accès à un technicien en efficacité énergétique. Vérifiez aussi auprès de votre municipalité si les travaux que vous avez en tête répondent aux normes locales de construction. Enfin, visitez la section rénovation d’Écohabitation pour trouver des solutions à faible empreinte climatique pour chaque pièce de la maison.