Rivière, tu ne m’inonderas plus

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Retombées positives générales

19 mars 2020 - Maxime Bilodeau, En paix avec ses contradictions

En Beauce comme partout au Québec, des collectivités se mobilisent pour éviter d’avoir les pieds dans l’eau.

À Beauceville, on ne badine pas avec les inondations. Pour tenir la capricieuse rivière Chaudière en respect, la municipalité compte sur l’un des systèmes de surveillance les plus avancés au Québec : braquées en permanence sur le pont-route 108 qui chevauche la rivière, une caméra de même qu’une sonde hydrostatique et une règle limnimétrique, toutes deux utilisées pour la surveillance du niveau d’eau, transmettent en temps réel ses soubresauts.

Le niveau d’eau monte rapidement et atteint un seuil critique, comme c’est souvent le cas au printemps ? Les citoyens abonnés gratuitement au service d’alerte sont avisés automatiquement par des alertes sous forme de textos, de courriels ou d’appels téléphoniques. « Le système de surveillance est au centre de notre protocole d’urgence. Savoir ce qui se passe sécurise beaucoup nos citoyens », explique Paul Morin, directeur des communications à la Ville. « On ne s’en passerait plus. »

Pas de la dernière pluie

Novateur, le Système de surveillance de la Chaudière (SSCR) a été implanté il y a plus de dix ans par le comité de bassin de la rivière, le COBARIC. Sur le portail en ligne, les citoyens ont accès en temps réel aux données et aux images de seize stations situées le long des 185 kilomètres de la rivière Chaudière, entre Lac-Mégantic et Lévis. Le site possède en outre des accès sécurisés, à l’usage exclusif des intervenants en mesure d’urgence.

Grâce au SSRCi, les responsables des municipalités peuvent suivre les comportements de la rivière et se partager de précieuses informations. Un embâcle causé par la fonte des glaces cède en amont, à Saint-Georges-de-Beauce ? Les communautés en aval, comme Beauceville, sont vite mises au fait. Idem si de fortes pluies font anormalement augmenter le niveau de la rivière, comme ce fut entre autres le cas en novembre 2019 à Sainte-Marie-de-Beauce. La rapidité est essentielle pour remporter une course contre la montre.

Ensemble, on s’adapte mieux

Beauceville fait partie de Rés-Alliance, une communauté de pratique en adaptation aux changements climatiques coordonnée par le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ). Les 22 collectivités membres de ce réseau ont en commun d’être plus que jamais conscientes des « risques hydroclimatiques », soit les risques d’inondation, mais aussi de sécheresse, qui menacent leur territoire du fait des changements climatiques.

Au sein de Rés-Alliance, les collectivités partagent leurs bons coups en matière d’adaptation et de résilience. Les discussions alimentent les réflexions et peuvent déboucher sur des pistes d’action, explique Céline Schaldembrand, chargée de projet du ROBVQ. « Dernièrement, l’Association pour la gestion intégrée de la rivière Maskinongé a par exemple soulevé l’importance de respecter l’espace de liberté des rivières [c’est-à-dire leur zone d’inondabilité] dans l’aménagement du territoire, ce qui est rarement le cas à l’heure actuelle », illustre-t-elle. Parce qu’au final, c’est toujours le cours d’eau qui gagne.

Cet article provient d’un cahier sur l’action climatique municipale au Québec, publié par le quotidien Le Devoir, en partenariat avec Unpointcinq.