On va finir par croire vos promesses

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©Alexandru Nika/shutterstock
Created with Lunacy 4 min

18 octobre 2021 - Geneviève Rajotte Sauriol, Consultante en communication responsable

Sitôt les élections fédérales passées, hop, la campagne aux municipales est enclenchée. Personnellement, celle-ci m’excite beaucoup plus. Ça ne semble pas être le cas pour tout le monde, puisque le taux de participation est généralement moindre. C’est peut-être parce que j’habite un village où je croise les élu·e·s en promenant mon chien que je ne les vois pas comme des politicien·ne·s, mais plutôt comme des concitoyen·ne·s qui donnent (contre une plus ou moins importante rémunération) de leur temps pour prendre soin du bien commun. Mais surtout parce que l’échelle municipale est toute désignée pour apporter des changements concrets, autant en matière de qualité de vie que de climat.

La vague verte

En comparaison aux promesses souvent peu crédibles que nous lancent les politicien·ne·s du fédéral, il me semble que le vent tourne réellement en ce début de campagne électorale municipale. En tout cas, c’est ce que souhaite la Vague écologiste au municipal, un réseau apolitique qui veut stimuler l’émergence de candidatures vertes pour accélérer la transition écologique. Mission accomplie, puisque plus de 150 personnes se sont jointes au mouvement à travers le Québec. C’est moi où le nombre de partis politiques dont le nom comprend les mots « transition » ou « vert » a explosé? Cela dit, ça ne bat pas « changement » et « ensemble », termes que l’on retrouve sur une flopée de pancartes.

Qu’est-ce qui a changé depuis les élections précédentes en 2017? Pourquoi ce serait différent cette fois? « Je crois que le nombre de candidatures écologistes est tout simplement proportionnel à la place que le climat a prise dans l’espace public, elle-même proportionnelle à l’accélération des changements climatiques, m’explique Marianne Renauld Robitaille, bénévole pour la Vague. On est davantage dans le sentiment d’urgence, et c’est tant mieux! »

Avec leur rôle dans les domaines des transports, de la gestion des déchets, des bâtiments et de l’aménagement du territoire, les municipalités agissent directement sur les émissions de gaz à effet de serre.
Marianne Renauld Robitaille, bénévole pour la Vague écologiste au municipal

Tout comme moi, la jeune femme pense que le palier municipal est un bon endroit où mettre en œuvre la transition écologique. « Avec leur rôle dans les domaines des transports, de la gestion des déchets, des bâtiments et de l’aménagement du territoire, les municipalités agissent directement sur les émissions de gaz à effet de serre. En plus, c’est moins abstrait pour les citoyennes et les citoyens parce que ça a un impact sur leur quotidien. »

Ouf, je réalise que les personnes qui seront élues auront une autre lourde responsabilité. En plus de nous aider à réduire notre empreinte carbone, elles doivent nous redonner confiance envers les politicien·ne·s. Quand nous verrons que ces élu·e·s changent réellement les choses dans notre ville, alors nous croirons peut-être que la même chose est possible au provincial et au fédéral. (Détectez ici un doux mélange de cynisme et d’optimisme.)

Pour des conseils municipaux plus représentatifs

La démocratie participative et la transition écologique sont intimement liées pour les membres de la Vague. Selon Marianne, c’est une question de justice environnementale. « La démocratie participative est la seule manière de mettre en œuvre la transition. Il faut tenir compte de toutes sortes de réalités sociales quand on veut mettre en place des solutions pour le climat. Plus les élu·e·s sont d’âges, de sexes et d’origines variés, plus on tient compte de tout le monde et plus on s’assure de ne pas amplifier les inégalités. »

C’est vrai que lorsque je regarde la composition des conseils municipaux des villages autour de moi, on retrouve beaucoup d’« hommes-blancs-à-la-tête-blanche ». Alors que les femmes ont plus à cœur la lutte aux changements climatiques, 80 % des maires et 65 % des conseillers sont des hommes selon la Vague. Il y a aussi une sous-représentativité des jeunes, sans parler des personnes racisées.

Des idées écolos qui sortent du lot

Candidat ou candidate en panne d’inspiration? Voici une liste des propositions originales que j’ai vues passer jusqu’ici.

1. À Gatineau, un parti veut instaurer un test climat, par lequel devra passer toute décision.

2. Dans la même optique, un candidat à la mairie de Mont-Saint-Hilaire souhaite doter la municipalité d’une grille d’évaluation pour mesurer les impacts de chaque projet sur les changements climatiques.

3. Décidément, cette idée fait son chemin et elle prend le nom de filtre vert à Longueuil.

4. À Québec, un parti souhaite créer un inventaire des gaz à effet de serre de la ville pour atteindre la carboneutralité d’ici 2030.

5. Un parti de Saint-Bruno-de-Montarville propose quant à lui une aide financière pour divers types d’actions, dont le remplacement d’une tondeuse à gaz par une tondeuse électrique. Pourquoi pas?

6. Inusité : des candidats et des candidates de quatre municipalités de deux MRC de la Mauricie veulent faire front commun pour la transition écologique en partageant une vision commune et leurs bons coups s’ils ou elles sont élu·e·s.

7. Le mouvement La Planète s’invite à la mairie propose de réduire la fréquence de la collecte de déchets.

8. Il suggère aussi de remplacer le nombre minimum de cases de stationnement obligatoires lors de la construction de nouveaux immeubles par un nombre maximum.

9. Finalement, il incite à former toute l’équipe municipale sur l’urgence climatique et les mesures d’atténuation et d’adaptation nécessaires.

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