Mai n’annonce pas que le retour des belles journées printanières et des nids de poule : c’est le mois du vélo au Québec! Voilà une occasion en or d’essayer le navettage actif! Par un matin doux et ensoleillé, offrez-vous la chance d’intégrer l’activité physique à vos déplacements habituels en enfourchant votre vélo pour aller au boulot.
Pas besoin d’être Lance Armstrong pour se lancer. À Montréal, une personne sur trois habite à moins de 5 km de son lieu de travail. Ailleurs au Québec, le potentiel est encore plus élevé :
- À Saguenay, Sherbrooke et Trois-Rivières, 45 % de la population réside à moins de 25 minutes à vélo du boulot.
- À Dolbeau-Mistassini, Joliette, Rivière-du-Loup, Saint-Georges, Saint-Hyacinthe et Victoriaville, ce sont trois personnes sur cinq.
Vous l’avez probablement remarqué, le cyclisme utilitaire ne cesse de gagner en popularité. Dans les quartiers centraux et les banlieues de première couronne de l’agglomération montréalaise, la part de cyclistes utilitaires a doublé entre 1998 et 2008. Elle a sans doute crû encore plus fortement depuis 10 ans grâce à l’adoption de politiques ambitieuses en faveur du vélo et à l’aménagement d’infrastructures sécuritaires.
Et tout le monde y gagne! Le transport actif bénéficie tant aux travailleurs qu’à leurs employeurs ainsi qu’à toute la collectivité.
- Le vélo est le mode de transport écologique par excellence: chaque allongement de 7 % du réseau cyclable diminue de 2 % les émissions de gaz à effet de serre, soit autant que l’électrification des autobus et des trains de banlieue.
- Le navettage actif améliore la santé physique, le bien-être et la productivité des employés, en plus de réduire l’absentéisme.
- Opter pour le cocktail transport (vélo + bus ou métro + taxi et autopartage à l’occasion) plutôt que pour l’auto solo permet d’économiser 6 400 $ par année, et chaque kilomètre parcouru à vélo plutôt qu’en auto fait épargner 0,42 $ à la société.
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Mollets contre moteur
Pour encourager des personnes de tous âges à se déplacer à vélo, il faut impérativement assurer leur sécurité sur le réseau routier en leur donnant accès à un réseau maillé de pistes cyclables protégées. La Ville de Montréal songe à bonifier ses quelque 850 km de voies cyclables en constituant un Réseau Express Vélo. Pour garantir le succès de cet ambitieux projet, Montréal gagnerait à imiter Cambridge, au Massachusetts. Cette banlieue de Boston qui abrite l’Université Harvard et le MIT exige l’aménagement de bandes cyclables protégées et permanentes lors de travaux de reconstruction de toute rue faisant partie du réseau de 32 km de voies proposé dans son Plan vélo.
Et pour accueillir convenablement tous ces éventuels cyclistes, il est primordial d’aménager un stationnement sécurisé ainsi que des douches avec vestiaires et casiers. Les employeurs qui s’en donnent la peine améliorent grandement la mobilité de leurs employés, qui le leur rendent bien. Mieux encore, de telles installations sont tout aussi pratiques pour les navetteurs actifs qui préfèrent la trottinette, la planche à roulettes ou, même, la course à pied!
Alors, qu’attendez-vous pour l’essayer?