Dossier spécial : Fais durer le plaisir , partie 3

Conseils pour réduire l’impact environnemental de sa consommation numérique

Cellulaire brisé
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Retombées positives générales

Depuis quand avez-vous votre téléphone cellulaire ou votre ordinateur portable? Un an, deux ans? Vous ne pensiez peut-être pas les remplacer tout de suite, mais voilà, les nouveaux modèles vous font de l’œil. En résistant à cette tentation, sachez que vous posez un geste très concret pour le climat. On vous explique pourquoi.

« La fabrication et l’utilisation des équipements électroniques provoquent à l’échelle de la planète un épuisement des ressources et une augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Pour réduire l’impact du numérique, le plus pertinent serait de réduire notre consommation d’appareils », affirme d’emblée l’ingénieur Maxime Pinsard, qui s’est penché sur l’impact environnemental du numérique avec Les Shifters Montréal, un organisme dont la mission est de partager de l’information sur les questions de la transition énergétique.

Au Canada, selon un rapport que Les Shifters Montréal ont publié en 2020, l’achat et le renouvellement des appareils électroniques seraient responsables des deux tiers de l’impact sur le climat des technologies de l’information et de la communication. Ailleurs, en France par exemple, environ 85 % des téléphones cellulaires ont moins de trois ans, selon les données de l’Agence française de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME).

« En tant que consommateur, on joue un rôle important dans cette pollution puisque au moment où on nous propose une certaine manière de consommer, en renouvelant notre équipement par exemple, on peut faire un choix positif pour l’environnement », fait remarquer Daria Marchenko, présidente et fondatrice d’Ecoist Club, un projet d’impact social pour une transition numérique durable.

Professeure adjointe à l’Unité de recherche sur la transformation numérique de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), Julia Frotey estime pour sa part que « la mode et l’obsolescence programmée contribuent à l’inflation de la production d’équipements numériques. Certains équipements ne sont par exemple pas conçus pour durer ou être réparés ».

La gestion complexe des déchets électroniques toxiques, l’utilisation des énergies fossiles, la grande quantité d’eau consommée et les répercussions sociales et humaines font aussi partie des enjeux liés à la fabrication des appareils numériques.

Infographie l'impact des appareils électronico-nunériques

 
Voici quatre pistes pour contribuer à ralentir la cadence.

1. Se poser les bonnes questions

 
« Votre compagnie de télécommunication vous appelle pour vous dire qu’il y a une superbe promotion pour un nouveau téléphone en argumentant que vous utilisez votre ancien appareil depuis un moment déjà. Mais avez-vous vraiment besoin de ce nouveau téléphone? La situation m’est déjà arrivée et j’ai dit “oui, j’utilise mon appareil depuis un moment… mais non merci pour la promotion”. On peut même faire savoir à sa compagnie de téléphone qu’on ne veut pas être poussé à la consommation, c’est une position tout à fait valable », soutient Daria Marchenko.

Selon elle, les consommatrices et consommateurs peuvent faire bouger le marché en décidant de moins consommer et de mieux le faire. Et en se posant les bonnes questions : est-ce que mon équipement doit nécessairement être renouvelé? Quelle est la durée de vie des appareils que j’achète? Pourrais-je opter pour un téléphone ou un ordinateur écoconçu?

Daria Marchenko
Daria Marchenko ©Ecoist-Club

« On doit être proactif, se renseigner et manifester nos volontés par notre manière de consommer. C’est une industrie dans laquelle les utilisateurs occupent une place énorme », dit la fondatrice d’Ecoist Club pour conclure.

2. Vérifier l’indice de réparabilité de l’appareil (si, si, c’est possible!)

 
« Au Québec, le projet de loi no 29 a été déposé au printemps 2023 pour lutter contre l’obsolescence programmée des biens neufs, c’est-à-dire contrer les dispositifs qui empêchent leur bon fonctionnement après un certain temps d’utilisation. Aujourd’hui, le problème, c’est que nous avons davantage le réflexe d’acheter un nouvel appareil plutôt que de le faire réparer. En France, il existe depuis deux ans un indice de réparabilité qui peut être bien utile pour faire un choix éclairé », fait remarquer Julia Frotey.

Professeure Julia Frotey
Professeure Julia Frotey ©Jonathan Robert

Cet indice de réparabilité permet de savoir à quel point certains appareils électroniques et électriques sont réparables. Les téléphones cellulaires et les ordinateurs portables font, entre autres, partie des neuf appareils concernés par la loi française, permettant ainsi d’orienter les consommatrices et consommateurs vers des choix d’équipements plus écoresponsables. On retrouve en général les mêmes modèles de téléphones cellulaires et d’ordinateurs portables en France et au Québec. En un coup d’œil sur Internet, vous saurez donc quels sont les meilleurs choix!

D’ailleurs, si vous pensez que réparer coûte cher, sachez que pour calculer l’indice de réparabilité, le prix des pièces détachées est pris en compte, tout comme la durée de leur disponibilité ainsi que la facilité de démontage des appareils. Un bon plan!

3. Acheter d’occasion

D’un côté, acheter d’occasion est, sans aucun doute, une bonne solution puisqu’on prolonge la durée de vie des appareils électroniques. Ainsi, selon l’ADEME, l’achat d’un téléphone cellulaire d’occasion remis à neuf permet de diminuer l’impact environnemental de cet appareil de 77 % à 91 %.

D’un autre côté, l’utilisation d’appareils remis à neuf est une réponse à la complexité de leur recyclage. « Les minerais intégrés dans nos téléphones et nos écrans sont tellement minuscules que les extraire pour les recycler est quasiment impossible. Privilégier les appareils de seconde main est donc une bonne option pour retarder le plus longtemps possible le moment où il faudra les recycler », explique Daria Marchenko.

Pour sa part, Maxime Pinsard s’est équipé d’un ordinateur portable d’occasion et a installé le système d’exploitation Linux qui remplace, par exemple, Microsoft Windows. « Si l’appareil est vieux, précise-t-il, il soutiendra mieux ce système d’exploitation “léger” en performance, donc on pourra utiliser notre vieil ordi plus longtemps. » Il ajoute que pour un téléphone cellulaire, il est possible d’installer un système d’exploitation libre comme LineageOS, qui permet « de donner un coup de jeune à un vieux téléphone et de l’utiliser avec des applications récentes ». Bref, des solutions efficaces pour lutter contre la mise au rebut prématurée de vieux appareils électroniques.

Maxime Pinsard
Maxime Pinsard ©Floriane Thorent

4. Bien entretenir pour augmenter la durée de vie

Selon l’ADEME, faire passer de deux à quatre ans la durée d’utilisation d’un ordinateur permettrait d’améliorer de 50 % son bilan environnemental.

« Pour réduire son propre impact environnemental, augmenter la durée de vie de ses appareils est vraiment important », explique Julia. Comment? En prenant soin d’eux, tout simplement. « Je ne veux pas paraître trop moralisatrice, dit-elle en riant, mais acheter un étui et une pellicule pour protéger l’écran de son téléphone, notamment, c’est simple et très efficace. »

« Comme avec une voiture, on peut faire plusieurs choses soi-même pour entretenir ses équipements et, si vous avez un doute, demandez l’avis d’un professionnel », ajoute Dominique Therrien, technicien informatique chez Insertech, une entreprise sans but lucratif qui offre des services de réparation et d’entretien pour divers appareils électroniques.

Le technicien informatique recommande par exemple de ne pas laisser dormir son appareil, ordinateur comme téléphone, sur son chargeur : « C’est une erreur fréquente. Un appareil ne doit pas être branché dans le mur en continu. Cela peut causer plusieurs problèmes, surtout pour les batteries, qui s’usent prématurément. Si vous vous dites “ il me semble que j’ai fait changer ma batterie il y a un an et elle ne fonctionne pas mieux”, c’est parce qu’une batterie ne doit jamais être continuellement chargée à 100 %. »

Dominique Therrien ajoute qu’activer la fonction de charge intelligente ou optimisée, disponible sur certains appareils, permet néanmoins d’interrompre le chargement de la batterie afin de ralentir son usure.

Voilà, maintenant, vous savez tout… ou presque!

Quelles réparations?

Des pièces réparables ou échangeables sur les ordinateurs portables :

  • Les écrans
  • Les claviers
  • Les ventilateurs
  • Les batteries
  • Les chargeurs
  • Les connecteurs
  • Les pavés tactiles
  • Les disques durs

Des pièces réparables ou échangeables sur les téléphones cellulaires :

  • Les écrans
  • Les batteries
  • Les ports de recharge
  • Les boîtiers

Dernière ressource intéressante : les cafés de réparation

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