Dossier spécial : Compost mortem

Vivre éternellement… pour vrai!

Illustration arbre
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«On ne pouvait pas croire que les gens s’endettaient autant et que les procédures étaient encore aussi archaïques. Il y avait quelque chose de vraiment pas éthique là-dedans. Isabel Cabana, conjointe de M. Poulin et cofondatrice d’Arbre de vie
À leurs yeux, il existe certainement une autre façon de faire le grand saut. Le couple multiplie alors les recherches, jusqu’à tomber sur un concept d’urnes biodégradables, déjà distribuées en Europe depuis 1997. Il suffit de combiner les cendres du défunt avec une semence d’arbre, qui en tirera une partie de ses nutriments (excellente source de phosphore pour les plantes, entre autres). Ces urnes sont comme l’âme : éternelles. En d’autres mots, vous pouvez les garder indéfiniment.

Poétique et économique

Les funérailles deviennent alors un événement de régénération, un mouvement de retour à la vie grâce à la nature. Le processus funéraire s’en trouve complètement modifié, à la fois lumineux et abordable. Charmé, le couple entame les démarches afin de faire entrer ce produit au Canada. « Après une étude de marché, nous avons opté pour un modèle d’affaires en ligne uniquement, car ce sont les coûts fixes qui coûtent le plus cher aux entrepreneurs funéraires", explique Isabel. arbredeviequebec.ca est né." ["post_title"]=> string(34) "Vivre éternellement… pour vrai!" ["post_excerpt"]=> string(211) "Les vampires n'ont plus l'apanage de la vie éternelle. Âme ou pas, avec ces urnes biodégradables on peut désormais continuer de s'épanouir... sous la forme d'un arbre. Pratique, écologique et économique !" ["post_status"]=> string(7) "publish" ["comment_status"]=> string(6) "closed" ["ping_status"]=> string(6) "closed" ["post_password"]=> string(0) "" ["post_name"]=> string(24) "vivre-eternellement-vrai" ["to_ping"]=> string(0) "" ["pinged"]=> string(0) "" ["post_modified"]=> string(19) "2021-06-06 19:47:43" ["post_modified_gmt"]=> string(19) "2021-06-06 23:47:43" ["post_content_filtered"]=> string(0) "" ["post_parent"]=> int(0) ["guid"]=> string(29) "https://unpointcinq.ca/?p=8006" ["menu_order"]=> int(0) ["post_type"]=> string(4) "post" ["post_mime_type"]=> string(0) "" ["comment_count"]=> string(1) "0" ["filter"]=> string(3) "raw" ["header"]=> string(4) "blog" ["displayCategories"]=> bool(true) }
@Iris Boudreau
Created with Lunacy 3 min

Les vampires n’ont plus l’apanage de la vie éternelle. Âme ou pas, avec ces urnes biodégradables on peut désormais continuer de s’épanouir… sous la forme d’un arbre. Pratique, écologique et économique !

Au Mexique, El día de los Muertos, une fête célébrée chaque année le 2 novembre, est très vivante. Ironiquement, cette commémoration se traduit littéralement par le Jour des Morts. Mais le rapport entretenu avec La Faucheuse est bien différent là-bas, où les gens la reçoivent plutôt comme une vieille amie, acceptant l’inévitable cycle de la vie. Au Québec, l’industrie de la mort est l’une des plus prolifiques, générant plus de 300 millions de dollars par année en exploitant l’unique certitude que nous possédons : nous allons tous mourir un jour. Mais serait-il possible de partir autrement? En 2014, lorsqu'un des proches de Steve Poulin décède, toute la famille est abasourdie par la complexité des démarches funéraires.
«On ne pouvait pas croire que les gens s’endettaient autant et que les procédures étaient encore aussi archaïques. Il y avait quelque chose de vraiment pas éthique là-dedans. Isabel Cabana, conjointe de M. Poulin et cofondatrice d’Arbre de vie
À leurs yeux, il existe certainement une autre façon de faire le grand saut. Le couple multiplie alors les recherches, jusqu’à tomber sur un concept d’urnes biodégradables, déjà distribuées en Europe depuis 1997. Il suffit de combiner les cendres du défunt avec une semence d’arbre, qui en tirera une partie de ses nutriments (excellente source de phosphore pour les plantes, entre autres). Ces urnes sont comme l’âme : éternelles. En d’autres mots, vous pouvez les garder indéfiniment.

Poétique et économique

Les funérailles deviennent alors un événement de régénération, un mouvement de retour à la vie grâce à la nature. Le processus funéraire s’en trouve complètement modifié, à la fois lumineux et abordable. Charmé, le couple entame les démarches afin de faire entrer ce produit au Canada. « Après une étude de marché, nous avons opté pour un modèle d’affaires en ligne uniquement, car ce sont les coûts fixes qui coûtent le plus cher aux entrepreneurs funéraires", explique Isabel. arbredeviequebec.ca est né.

Une urne avec semences incluses coûte 225 $, alors que le coût d’un cercueil ou d’une urne traditionnelle varie entre 250 et 35 000 $.

Vous pouvez planter l’arbre où vous le désirez, ce qui permet de réduire les coûts de niche dans un columbarium (entre 350 et 7 000 $), dans un mausolée (entre 3 000 et 12 000 $) ou dans un cimetière (environ 2 500 $).

Photo des urnes Arbres de vie Québec
Urnes bio © Arbres de vie Québec

 

En 3 ans d’activité, environ 600 arbres ont été plantés par les urnes bios. Sur l’ensemble de leur vie (80 ans), ces 600 arbres auront stocké 135 tonnes de CO2, soit l’équivalent de 42 voitures qui roulent pendant 1 an.

De l’ombre à la lumière

Quand on parle de vie plutôt que de mort, le processus de deuil change. Le désespoir se transforme en espoir: « À la fin de plusieurs conversations, les gens rient, parce que leur peine est devenue légère et saine. C’est un véritable cadeau », raconte Isabel.

Après les rites funéraires conventionnels, certaines personnes gardent même les cendres à la maison, en attendant. « C’est ce qu’on se fait dire le plus souvent : que, quand ils nous ont découverts, ils ont immédiatement su que c’était ça qu’ils attendaient pour leurs proches. »

Votre cour arrière est synonyme de moments partagés en famille, de doux cafés matinaux les dimanches et de festifs party piscine-barbecue. Y planter les cendres de l’être cher pour y voir grandir l’arbre qui entretient son âme est une manière paisible de se réconcilier avec la mort.

L’option des cimetières est néanmoins encore possible, puisque certains ont manifesté l’intérêt d’y créer un espace exclusivement réservé aux arbres-tombeau. Visiter une forêt est plus agréable que visiter un cimetière traditionnel. « Après 99 ans, les terrains redeviennent disponibles. Plusieurs arrivent à échéance et les cimetières – celui de Granby, entre autres – sont très ouverts à un virage vert. »

Vous pouvez utiliser n’importe quelle semence. Elles sont toutes adaptées au climat québécois et ne représentent aucun danger pour la faune et la flore, bien au contraire.