Dossier spécial : L'école dit stop au réchauffement climatique , partie 4

Un professeur qui facilite la transition

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Depuis 10 ans, Guillaume Maziade donne un cours de gestion de projet en développement durable au Cégep de Saint-Félicien. ©Guillaume Roy
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Guillaume Maziade a le développement durable tatoué sur le cœur. Tout en mettant la table pour le déploiement de plusieurs projets concrets dans sa communauté, cet enseignant forme les étudiants du Cégep de Saint-Félicien, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, à en faire autant.

J’ai rencontré Guillaume Maziade quand je suis venu m’installer à Saint-Félicien en 2008. À l’époque, il m’avait demandé de tourner une vidéo sur les Reboiseurs du monde, un organisme qu’il avait fondé avec des amis pour souligner l’importance du reboisement dans la lutte contre les changements climatiques et sa capacité à générer des retombées économiques pour les communautés. Depuis cette rencontre, j’ai suivi avec enthousiasme les projets de celui qui est devenu un bon ami, car il sait inciter les gens à l’action tout en prenant le temps de les écouter.

J’ai la chance de rencontrer beaucoup de jeunes adultes et de jouer un rôle privilégié dans leur parcours de vie.
Guillaume Maziade, professeur en technique du milieu naturel et coordonnateur en développement durable au Cégep de Saint-Félicien

Non seulement Guillaume travaille-t-il sur mille et un projets de développement durable dans son quartier et dans sa communauté, mais il forme aussi la relève au Cégep de Saint-Félicien, notamment en tant que professeur en technique du milieu naturel et coordonnateur en développement durable. C’est dans ces rôles qu’il estime avoir le plus grand impact sur la transition écologique en cours. « J’ai la chance de rencontrer beaucoup de jeunes adultes et de jouer un rôle privilégié dans leur parcours de vie », souligne le biologiste de 40 ans, qui est devenu professeur par hasard. « Ça nourrit mon esprit, ça me fait grandir et ça m’amène plein de nouvelles idées. »

Depuis 10 ans, Guillaume donne un cours de gestion de projet en développement durable grâce auquel le concept s’est vraiment implanté au Cégep de Saint-Félicien. Réduction du gaspillage alimentaire, forêt nourricière, projets intergénérationnels, serre solaire passive, poulailler scolaire et réfrigérateur communautaire ne sont que quelques-uns des projets qui ont été réalisés au cours de la dernière décennie dans le cadre de ce cours. « On a transformé le cours pour que les étudiants puissent apprendre à gérer de A à Z une initiative concrète de développement durable en misant sur un projet entrepreneurial. » Pour l’enseignant, la magie survient lorsqu’il voit apparaître une étincelle dans les yeux des jeunes lorsqu’ils se rendent compte que les projets porteurs qu’ils mènent peuvent vraiment changer les choses dans leur communauté. « C’est alors un bon signe pour le futur », dit-il en souriant.

Cégep de Saint-Félicien,Saguenay–Lac-Saint-Jean, développement durable, reboisement, transition écologique, serre solaire, poulailler scolaire, gaspillage alimentaire, forêt nourricière, entrepreneuriat,
Guillaume Maziade est professeur en technique du milieu naturel et coordonnateur en développement durable au Cégep de Saint-Félicien. ©Guillaume Roy

Selon Olivier Riffon, professeur en écoconseil de l’Université du Québec à Chicoutimi qui lui a enseigné, Guillaume Maziade est un visionnaire au leadership positif qui a su mettre en place, avec son équipe du cégep, les conditions d’une véritable transition écologique. « Avec son enthousiasme contagieux, il réussit à mobiliser les gens pour réaliser des projets concrets, même si c’est parfois beaucoup plus long que prévu », dit-il.

Une influence qui se répand dans la communauté

Dans son quartier, la pointe Saint-Méthode, Guillaume Maziade a cofondé le groupe citoyen La pointe Saint-Méthode en transition pour créer des projets communautaires et tisser des liens. Tout a commencé par une corvée de nettoyage annuelle dans les rues, à laquelle participent plus de 50 familles. Avec quelques amis, il a aussi relancé un projet de cabane à sucre collective, puis un jardin communautaire et l’aménagement de sentiers multifonctionnels pour stimuler les saines habitudes de vie.

Pour ces initiatives, il a notamment sollicité l’aide technique de la Ville de Saint-Félicien qui, en voyant le succès obtenu, a consenti à investir 15 000 $ en 2021 pour financer des projets citoyens de développement durable. Ce montant a permis de mettre sur pied des projets de reboisement urbain, de sentier communautaire et d’aménagement dans la forêt nourricière.

Une influence sur l’établissement

Le développement durable s’est d’abord implanté dans les techniques du milieu naturel, mais des enseignants ont adopté des approches similaires dans d’autres cours, notamment en philosophie, en tourisme et en comptabilité, souligne le biologiste. « Maintenant, on veut développer une démarche plus inclusive et institutionnelle pour en faire l’ADN du collège », affirme Sylvie Prescott, la directrice générale du Cégep de Saint-Félicien.

Des projets à la pièce ont aussi été financés, entre autres pour la construction d’une serre solaire passive ou pour l’implantation d’une forêt nourricière. Plus récemment, le cégep a verdi son stationnement en plantant des arbres, en assignant des places aux covoitureurs et en installant 12 bornes électriques, dont la majorité fonctionne avec des prises de 120 volts. D’autres bornes plus rapides seront ajoutées prochainement.

Avec plus de 1000 étudiants et 250 membres du personnel, le cégep, c’est comme un petit village qui se prend en main pour améliorer le monde dans lequel on vit.
Guillaume Maziade

Vers une politique de développement durable

Pour formaliser les pratiques, le cégep élabore maintenant une politique de développement durable afin d’intégrer le concept dans tous ses projets et dans toutes les prises de décision. Pour y arriver, l’établissement a opté pour la méthode inclusive, en rencontrant les étudiants, les professeurs et les fournisseurs de services, explique le biologiste. « On mise sur l’intelligence collective pour mobiliser la communauté collégiale et pour établir une vision commune », dit-il.

Guillaume Maziade souhaite ainsi apporter son humble contribution à la transition écologique de l’établissement d’enseignement, tout en influençant positivement le parcours des étudiants. « Avec plus de 1000 étudiants et 250 membres du personnel, le cégep, c’est comme un petit village qui se prend en main pour améliorer le monde dans lequel on vit », conclut le biologiste à l’énergie débordante.

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