Les berges du Saint-Laurent subissent les affres de l’érosion. Ce phénomène naturel, accentué par les changements climatiques, s’intensifie année après année. À Sainte-Flavie, dans le Bas-du-Fleuve, plusieurs terrains habités près des rives sont maintenant condamnés. L’organisation Nouveaux Voisins, avec la collaboration des Jardins de Métis, a eu le mandat de leur donner une deuxième vie. Un projet d’adaptation qui pourrait servir d’exemple.
Lentement, le fleuve, puissant et insoumis, regagne du terrain. La population locale, qui s’est installée sur ses berges il y a plusieurs générations, voit ses terres lui glisser entre les mains. Les territoires habités sont repris, petit à petit, par le fleuve et les habitations, longtemps prisées pour leur position idyllique, doivent être déménagées en lieu sûr. Mais que faire avec ces dizaines de kilomètres de berges maintenant désertés?
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Une biodiversité épanouie
À Sainte-Flavie, dans le Bas-du-Fleuve, la municipalité a décidé d’aménager sur ses berges le Jardin du Littoral. Ce projet permet de recréer ou de favoriser les interactions écologiques entre les écosystèmes terrestre et marin, contribuant ainsi à la résilience des côtes et à l’épanouissement de la biodiversité du littoral. Le Jardin du Littoral est aussi un projet de végétalisation qui privilégie la diversité floristique et met en valeur les espèces indigènes de la région.
Face aux changements climatiques, ce projet est en quelque sorte une manière de revoir notre relation avec le fleuve. Les résidences privées font place à un lieu public qui servira les générations futures. Le territoire n’est plus vu comme une possession, mais comme une partie de la solution.
Cet été, Unpointcinq a accompagné à Sainte-Flavie l’organisme Nouveaux Voisins qui a réalisé le Jardin du Littoral. Le projet a été mené en collaboration avec les Jardins de Métis, le Parc de la Rivière Métis, le Comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire et la municipalité de Sainte-Flavie.
Réalisation Antoine Proulx et Alexandre Couture.
