Dossier spécial : Défis climatiques, solutions énergisantes , partie 9

Des énergies renouvelables, et indispensables

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«Le Québec s’est fixé des objectifs ambitieux de diminution de gaz à effet de serre d’ici 2030. Pour les atteindre, nous avons besoin d’un cocktail de solutions énergétiques diversifiées.» © Illustration: Sébastien Thibault
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Retombées positives générales

04 août 2021 - Aurélie Lagueux-Beloin, Du tyrannosaure au climat

Si le Québec peut se targuer de produire de l’électricité renouvelable grâce à ses barrages hydroélectriques, d’autres filières sont en plein essor et viennent se greffer à notre bouquet énergétique.

Au Québec, électricité rime presque systématiquement avec hydroélectricité : 95 % de notre énergie provient en effet des barrages. Si notre source d’énergie principale n’émet que 17 grammes d’équivalent CO2 par kilowattheure et répond à nos besoins, quel est l’intérêt de développer les énergies renouvelables ?

Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier

Nos réserves d’énergie ne sont pas infinies. Dans son plan d’approvisionnement 2020, Hydro-Québec évoquait des besoins en puissance à combler dans quelques années. « Avec l’électrification du chauffage des bâtiments, l’accroissement du nombre de véhicules électriques, le développement des marchés des serres et des centres de données, on sent poindre des besoins en énergie dès 2026, indique Cendrix Bouchard, porte-parole d’Hydro-Québec en matière d’approvisionnement énergétique. On a donc besoin de sources d’énergie supplémentaires. »

« Le Québec s’est fixé des objectifs ambitieux de diminution de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030. Pour les atteindre, nous avons besoin d’un cocktail de solutions énergétiques diversifiées », précise de son côté Gabriel Durany, directeur général de l’Association québécoise de la production d’énergie renouvelable.

Si l’hydroélectricité a de nombreuses vertus, elle demande toutefois plusieurs années de planification et d’installation avant d’en arriver à la mise en service. « Étant donné nos besoins énergétiques à venir, nous n’avons pas le temps de construire un autre grand barrage hydroélectrique, souligne M. Durany. D’autres formes d’énergies renouvelables, comme le solaire et l’éolien, sont des options intéressantes : elles sont bien plus rapides à construire et à mettre en place. »

De plus en plus performantes

Les filières éoliennes et solaires sont avantageuses sur le plan climatique : elles émettent peu de GES lors de la phase d’installation et on considère que leurs émissions sont nulles durant la phase d’exploitation. Elles sont donc une avenue intéressante pour bonifier la production hydroélectrique de la société d’État. « De plus, ce sont deux secteurs où le coût de production devient de plus en plus concurrentiel », souligne le porte-parole d’Hydro-Québec, en citant le centre éolien Apuiat, sur la Côte-Nord, qui produira de l’énergie à 6,3 ¢ le kilowattheure.

Les éoliennes sont également pertinentes en matière de rendement. En considérant le taux de retour énergétique (TRE) — le rapport entre la quantité d’énergie finale produite et la quantité d’énergie dépensée pour l’obtenir —, on peut déterminer quelles sources d’énergie sont les plus rentables. Ainsi, plus un TRE est élevé, plus le rendement est bon.

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Les grandes éoliennes ont un TRE qui oscille de 35 à 70, alors que celui des énergies fossiles varie de 3 à 30 avant la combustion. Sans compter que le TRE des énergies fossiles diminue avec le temps puisque celles-ci sont de plus en plus difficiles à extraire et qu’il faut donc davantage d’énergie pour les exploiter.

« Une éolienne construite suivant les normes actuelles aux Îles-de-la-Madeleine compenserait en quelques mois tous les besoins énergétiques requis par sa fabrication et son installation. Sur 20 ans de production, elle produira, en énergie renouvelable, 70 fois plus que la quantité nécessaire à sa compensation », note Bruno Detuncq, professeur à la retraite de Polytechnique Montréal.

Aujourd’hui, 80 % des Québécois se chauffent à l’électricité. Au plus froid de l’hiver, la demande électrique grimpe donc en flèche. Si bien que le réseau d’Hydro-Québec peine à y répondre. C’est à ce moment-là que les énergies renouvelables — solaire, éolien, biomasse — prennent tout leur sens pour répondre à ces périodes de pointe hivernales.

Cet article provient d’un cahier spécial «Défis climatiques, solutions énergisantes», publié par le quotidien Le Devoir, en partenariat avec Unpointcinq.

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