Un projet d’agriculture urbaine régale les citoyens d’une petite municipalité du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Camerises, pommes, fraises, prunes… À Saint-François-de-Sales, à quelques enjambées du coeur du village, près 700 espèces s’épanouissent dans la forêt, aux côtés d’autres végétaux moins connus du public.
Depuis 2016, la municipalité du Saguenay–Lac-Saint-Jean, a mis sur pied une forêt nourricière destinée à ses citoyens, en bordure de la route 155. Le projet s’est avéré, dès sa création, un franc succès. « Les fruits disparaissaient à vue d’œil, explique Cindy Plourde, mairesse. Ça a fait fureur et on a dû ajouter des arbres fruitiers au cours des deux dernières années. »
L’engouement de la population a surpris l’élue. « Dans une petite municipalité comme la nôtre, dit-elle, c’est à peu près toujours les mêmes personnes qui s’impliquent. Mais avec le projet d’agriculture urbaine, on est allés toucher des gens de différents milieux », se réjouit-elle.
Sur place, les visiteurs peuvent en apprendre sur la récolte des fruits à disposition et sur l’art et la manière de faire pousser certaines espèces à la maison. Des bancs leur permettent aussi d’admirer la nature et une balançoire a même été installée pour inciter à la contemplation.
Le principal défi reste toutefois l’entretien de la forêt, qui revient aux Salésiens. La corvée consiste en deux blocs de quatre heures, deux fois par année. « Personne n’aime nettoyer son jardin et, là, on demande de le faire avec la forêt nourricière. Ça, c’est un défi », constate Cindy Plourde. « Car on a fait le choix de ne jamais affecter un employé municipal. La forêt est 100 % citoyenne. »