Quelle serait votre réaction si je vous disais que faire ronronner le moteur d’une surfaceuse à glace permet de vous oxygéner les poumons? Vous me diriez que je suis à côté de mes pompes, que j’en ai fumé du bon et que je délire, fort probablement.
Eh bien, non. Je n’ai surtout pas la berlue et j’ai les poumons d’un poupon depuis que j’ai vu, de mes yeux vu, la machine à refaire la glace qui sent les roses, à l’aréna de Repentigny.
Ce bijou de surfaceuse électrique émet zéro pollution. Nos p’tits cousins les Bouiller, père, fils et fille, sont devenus grands. En 2006, le clan Bouiller a acheté un modèle de surfaceuse conventionnelle avec l’intention de le repenser complètement. Le transfert de technologie du moteur thermique à électrique, dans la catégorie des engins lourds, a permis aux Bouiller d’être les premiers à commercialiser le modèle de surfaceuse électrique en Europe et jusque dans les arénas en Russie. L’idée de génie du clan Bouiller a été de remplir à son usine de Grenoble, le moteur de sa surfaceuse verte de l’air frais des Alpes avant de transférer ses installations chez nous, à Terrebonne, ce qui lui a permis d’entrer de plain-pied dans le marché nord-américain de la surfaceuse électrique l’an dernier.Je vous le disais, je n’ai pas la berlue. Tout cela est bien réel! Ce qui l’est encore plus, ce sont les bienfaits de la surfaceuse électrique zéro pollution des Bouiller sur nos poumons, sans parler de ses bienfaits économiques.
En effet, chaque surfaceuse conventionnelle à moteur thermique qui est remplacée par une surfaceuse électrique équivaut au retrait de 10 véhicules de la route.
Au Québec, on évalue que la mise en service sur une base annuelle d’une surfaceuse électrique évite l’utilisation de 21 900 litres de propane, ce qui prévient l’émission de 33,7 tonnes de gaz à effet de serre par année.
Quand on pense que la province compte sur son territoire 425 arénas et 75 centres de curling, on peut se dire qu’il suffit de charger à bloc les batteries des surfaceuses électriques des Bouiller père, fils et fille, pour mieux respirer. Ouf!
Je vous le disais, je n’ai pas la berlue. Tout cela est bien réel!
Voyez par vous-même…