Dossier spécial : Climat de paix

Éco-cachère Montréal

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Aux côtés des poules qui picorent et des vendeuses de chandeliers à sept branches, les musiciens jouent gaiement de la guitare et du tambour. Les chants traditionnels juifs animent le marché fermier qui s’est installé cette semaine-là devant la synagogue de la Congrégation Dorshei Emet, à Hampstead.

Le marché pop-up Ha-Ikar, organisé par Teva Québec et la Fédération CJA, bondit chaque semaine d’une synagogue à l’autre afin d’offrir des aliments cachères et biologiques aux résidents de différents quartiers de l’ouest de Montréal.

Les clients, curieux, s’approchent du marché et examinent les légumes un peu difformes ou les œufs couverts de plumes. Après une discussion en Russe avec une bénévole, un homme arborant un chandail du Canadien repart, botte de carottes à la main.

« On contribue à l’économie locale et on offre une alimentation saine et goûteuse », explique Marina Privorotsky, l’une des organisatrices de l’événement, derrière son kiosque. De plus, l’empreinte carbone des aliments est minime, puisqu’ils viennent tous de l’île de Montréal ou de l’île Bizard, ajoute-t-elle.

La jeune femme explique que la nourriture à la fois cachère et bio est très difficile à trouver au Québec. Le mouvement de l’éco-cachère, qui encourage les Juifs à manger des aliments convenables pour l’humain mais aussi pour la planète, est encore méconnu dans la province.

Repas 100-miles pour le Souccot

Le rabbin Schachar Orenstein, fondateur de Teva Québec, l’alliance juive pour l’environnement du Québec, est l’un des musiciens qui nourrit les oreilles des badauds passant par le marché cet après-midi-là. Pour diminuer nos émissions de GES, il estime qu’il nous faut adhérer à une philosophie toute simple : manger local.

En octobre dernier, l’alliance a organisé un repas « 100-miles », où tous les aliments provenaient de producteurs situés dans un rayon maximal de 160 km. La soirée coïncidait avec la célébration du Souccot, une fête juive qui souligne la fin du cycle agricole annuel.

Dans le combat contre les changements climatiques, monsieur Orenstein croit que les citoyens feront la différence, et pas les politiciens. C’est pourquoi il organise de nombreux projets qui sensibilisent les jeunes à l’environnement.

En 2010, Teva Québec a envoyé une vingtaine d’élèves du secondaire à la Nouvelle-Orléans pour nettoyer les côtes souillées par le déversement du Deepwater Horizon. Plus récemment, l’alliance a déployé une équipe de jeunes pour reboiser une zone ravagée par le feu sur le territoire des Attikameks.

Teva Québec n’est pas seule à encourager l’action en changements climatiques dans le cadre du judaïsme. En 2015, les rabbins du monde entier enjoignaient les Juifs à agir pour combattre les changements climatiques : « Nous savons tous que la Terre n’a pas seulement besoin de la voix joyeuse de l’Homme, mais aussi de sa main qui soigne. »

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Clément de Gaulejac
Created with Lunacy 2 min

Plus fraîche, plus goûteuse et moins nocive en carbone, l’alimentation locale séduit tout le monde. Et les Juifs québécois ne font pas exception.

Aux côtés des poules qui picorent et des vendeuses de chandeliers à sept branches, les musiciens jouent gaiement de la guitare et du tambour. Les chants traditionnels juifs animent le marché fermier qui s’est installé cette semaine-là devant la synagogue de la Congrégation Dorshei Emet, à Hampstead.

Le marché pop-up Ha-Ikar, organisé par Teva Québec et la Fédération CJA, bondit chaque semaine d’une synagogue à l’autre afin d’offrir des aliments cachères et biologiques aux résidents de différents quartiers de l’ouest de Montréal.

Les clients, curieux, s’approchent du marché et examinent les légumes un peu difformes ou les œufs couverts de plumes. Après une discussion en Russe avec une bénévole, un homme arborant un chandail du Canadien repart, botte de carottes à la main.

« On contribue à l’économie locale et on offre une alimentation saine et goûteuse », explique Marina Privorotsky, l’une des organisatrices de l’événement, derrière son kiosque. De plus, l’empreinte carbone des aliments est minime, puisqu’ils viennent tous de l’île de Montréal ou de l’île Bizard, ajoute-t-elle.

La jeune femme explique que la nourriture à la fois cachère et bio est très difficile à trouver au Québec. Le mouvement de l’éco-cachère, qui encourage les Juifs à manger des aliments convenables pour l’humain mais aussi pour la planète, est encore méconnu dans la province.

Repas 100-miles pour le Souccot

Le rabbin Schachar Orenstein, fondateur de Teva Québec, l’alliance juive pour l’environnement du Québec, est l’un des musiciens qui nourrit les oreilles des badauds passant par le marché cet après-midi-là. Pour diminuer nos émissions de GES, il estime qu’il nous faut adhérer à une philosophie toute simple : manger local.

En octobre dernier, l’alliance a organisé un repas « 100-miles », où tous les aliments provenaient de producteurs situés dans un rayon maximal de 160 km. La soirée coïncidait avec la célébration du Souccot, une fête juive qui souligne la fin du cycle agricole annuel.

Dans le combat contre les changements climatiques, monsieur Orenstein croit que les citoyens feront la différence, et pas les politiciens. C’est pourquoi il organise de nombreux projets qui sensibilisent les jeunes à l’environnement.

En 2010, Teva Québec a envoyé une vingtaine d’élèves du secondaire à la Nouvelle-Orléans pour nettoyer les côtes souillées par le déversement du Deepwater Horizon. Plus récemment, l’alliance a déployé une équipe de jeunes pour reboiser une zone ravagée par le feu sur le territoire des Attikameks.

Teva Québec n’est pas seule à encourager l’action en changements climatiques dans le cadre du judaïsme. En 2015, les rabbins du monde entier enjoignaient les Juifs à agir pour combattre les changements climatiques : « Nous savons tous que la Terre n’a pas seulement besoin de la voix joyeuse de l’Homme, mais aussi de sa main qui soigne. »