Partager une voiture avec l’agent de stationnement, ça vous branche?

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© Rémy Bourdillon
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À Rivière-du-Loup, si vous voulez faire de l’autopartage, ne cherchez pas Communauto ou Car2go. Adressez-vous plutôt… à l’hôtel de ville, qui vous louera – pas cher – une voiture électrique!

Pour l’instant, ils sont cinq. Cinq Louperivois qui ont accepté d’être les cobayes d’une nouvelle offre en transport durable. Depuis juillet et jusqu’à la fin de l’été, ils peuvent emprunter le véhicule électrique acquis par la Ville dans le cadre du programme SAUVéR (pour Système d’autopartage avec véhicule électrique en région). Ce projet-pilote vise à électrifier les flottes des municipalités, à favoriser l’autopartage et à mettre en place une « route électrique », c’est-à-dire un réseau de bornes de recharge qui permettra de se rendre à peu près partout au pays au volant d’un bolide sans essence.

La Ville de « RDL » a ainsi acheté une borne, installée dans le stationnement de l’hôtel de ville. Une Chevrolet Spark y est souvent branchée : le jour, ce sont les employés municipaux qui l’utilisent; en dehors des heures de travail, nos cinq citoyens-cobayes, qui vivent à proximité, peuvent faire de même. Ils n’ont qu’à la réserver d’abord sur la plateforme de SAUVéR, créée par l’entreprise YHC Environnement. Ils disposent d’une carte pour débloquer le véhicule, et en route! La location ne leur coûtera que 7 $ l’heure.

Audrey Morin, 25 ans, fait partie des cinq volontaires : « Quand mon copain vient me visiter la fin de semaine, il arrive en covoiturage à un bout ou l’autre de la ville. Je vais le prendre et on en profite pour faire quelques courses. » Des déplacements qui ne justifient pas l’achat d’un véhicule, estime-t-elle. « Et je ne veux pas avoir de voiture tant que je n’ai pas les moyens de m’offrir une électrique. »

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« Les citoyens qui ont postulé sont des personnes qui n’ont pas de voiture ou des couples qui n’en ont qu’une », constate la conseillère en développement durable de Rivière-du-Loup, Marianne Gagnon. Les ayant formés à l’utilisation de la plateforme et à celle du véhicule, elle a pu découvrir leur motivation à participer au projet : « Ils veulent diminuer leur empreinte environnementale et tester l’électrique. Ce sont des personnes qui font des déplacements ponctuels et plutôt courts. »

Marianne Gagnon plateforme sauver
Marianne Gagnon devant la plateforme de réservation SAUVéR © Rémy Bourdillon

L’autonomie, principal souci

 Ça tombe bien, car l’autonomie limitée des voitures électriques peut représenter un sérieux frein à leur utilisation massive en région où – on ne vous apprendra rien – les distances sont souvent longues. Avec une charge pleine, la petite Spark de RDL peut parcourir 130 km par beau temps et environ la moitié en hiver, souligne Marianne Gagnon. « On demande aux gens de nous dire s’ils comptent faire plus de 50 km, pour pouvoir s’ajuster entre deux usagers. En revanche, pour l’utilisation qu’en font nos employés, l’autonomie est suffisante. L’agent de stationnement parcourt 40 à 60 km par jour. Dans l’ensemble, nos véhicules roulent moins de 10 000 km par année, alors je dirais aux autres municipalités qu’il ne faut pas avoir peur de l’essayer! »

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En plus des quelques citoyens, la Maison des jeunes de RDL, qui a des besoins en soirée, pourrait également embarquer dans ce projet d’autopartage. Actuellement, les deux intervenants utilisent leur propre véhicule, ce qui occasionne des frais et des émissions de gaz à effet de serre que la voiture électrique de la Ville pourrait fortement réduire. Par contre, ils se déplacent dans toute la MRC, dont le village le plus lointain, Saint-Cyprien, se trouve à 50 km… Il faudra peut-être nouer des liens avec des particuliers qui ont des bornes chez eux, anticipe Marianne Gagnon.

Une quinzaine de municipalités participent au projet-pilote SAUVéR, dont Varennes, Carleton-sur-Mer et Bromont. Grâce à leur expérience, la plateforme de réservation pourra être améliorée et le système d’autopartage étendu à d’autres villes. À Rivière-du-Loup, on décidera cet automne si on continue dans cette voie. Chose certaine, la voiture électrique a marqué des points : la Ville songe déjà à en acheter une autre, peut-être dès l’hiver prochain.

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