Partir dans le Sud l’hiver ou skier dans les Rocheuses, c’est tellement 2010! Histoire de couper dans les gaz à effet de serre, pourquoi ne pas mettre le cap sur des destinations vacances au Québec? Voici quelques idées.
1. Skier comme dans l’Ouest canadien… en Gaspésie!
Une avalanche de montagnes, de bons dénivelés, des champs de neige vierge à perte de vue et une saison qui s’étire jusqu’en mai : depuis quelques années, la Gaspésie fait sa niche comme une destination hors-piste de haut calibre. Rameutez vos amis et skiez la Gaspésie!
Mine de neige
L’épicentre du ski gaspésien, c’est l’ex-ville minière de Murdochville, devenue la capitale de la glisse d’arrière-pays de l’Est canadien. L’Auberge Chic-Chac en fait son terrain de jeu. On monte les versants enneigés des monts Miller, York et du Porphyre en randonnée alpine, en téléski (T-bar) ou encore en catski et on fend des mètres de poudreuse à pleins gaz. « Une fois au village, tout est accessible à pied : montagnes, épicerie, bar », affirme Guillaume Molaison, aubergiste, qui vante le style de vie unique de son patelin.
Ski de poudreuse et confort de marmotte
De part et d’autre de la route 299, qui scinde le parc national de la Gaspésie en deux, se trouve un autre eldorado de la glisse comprenant quatre domaines skiables à couper le souffle (les monts Albert, Hog’s Back, Champs-de-Mars et le secteur des Mines Madeleine). Ici, les skieurs grimpent à la force de leurs jambes, en collant des peaux d’ascension sous leurs spatules, et dévalent les pentes jusqu’à l’épuisement. En soirée, ils dorment comme des marmottes au Gîte du Mont-Albert ou dans une auberge de Sainte-Anne-des-Monts. Qui dit mieux? Possibilité de sorties guidées avec Ski Chic-Chocs et Expé Aventures.
Pour l’après-ski
Qu’est-ce qu’on fait après une journée sur les pentes? On trinque! La Route des bières de l’Est du Québec regroupe 11 microbrasseries du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Chaque ville d’importance, comme Rivière-du-Loup, Sainte-Anne-des-Monts et Percé possèdent son estaminet à l’ambiance unique valorisant les produits du terroir. Autour d’une bière, on revit en mots nos aventures sur les versants enneigés.
2. Tout-inclus made in Québec
Les tout-inclus ne sont pas l’apanage des Caraïbes. Plusieurs centres de villégiature québécois proposent cette formule où l’on décroche et s’active tout en prenant un congé de vaisselle et de repas. Remplacez le sable par la neige et vous voilà au paradis!
Vacances boréales
Perdu dans les immensités boréales du massif des Laurentides, il n’y a qu’une seule chose à faire à la forêt Montmorency : s’amuser dans les six mètres d’or blanc qui y tombent annuellement. De la porte du pavillon d’hébergement, où l’on séjourne en pension complète, on fait du ski de fond sur des pistes traitées aux petits oignons, on effectue un retour aux sources en s’adonnant à la raquette et on glisse en famille en toboggan. Plaisir et joues rouges garantis. À 45 minutes de la Vieille Capitale.
Refuge douillet en Mauricie
Destination parfaite pour les séjours en amoureux, l’Auberge Le Baluchon combine hébergement confort, gastronomie, détente avec spa nordique et généreuse sélection d’activités hivernales, avec prêts d’équipement, dans un cadre champêtre. On aime la patinoire de 5 km sur la rivière du Loup. Forfaits à la carte ou en mode tout-inclus. À une heure et demie de Montréal et deux heures de Québec.
L’embarras du choix
À la Station touristique Duchesnay, les habitués des tout-inclus des Tropiques sont en territoire connu. Dès leur arrivée, on leur enfile un bracelet de couleur qui leur donne accès gratuitement à la majorité des activités des lieux, et puis bang, les vacances commencent! Dans ce centre de villégiature quatre saisons, on pratique autant des activités à l’intérieur (ateliers de bricolage et de cuisine, baignade dans la piscine intérieure, jeux de société, etc.) qu’à l’extérieur (ski de fond, raquette, patinage, etc.), dans une forêt exceptionnelle de 89 km2. À 30 minutes de Québec.
L’hiver en bikini
Mon pays, c’est l’hiver. Mais si vous tenez à vous pavaner en maillot de bain sous la froidure, c’est possible.
Paradis polynésien
Vous aimez la chaleur et les vacances en bikini? Rendez-vous au Bora Parc, le parc aquatique intérieur du Village Vacances Valcartier, à 30 minutes de Québec. Dans cet univers tropico-exotique, d’une superficie équivalente à six patinoires de la Ligue nationale de hockey, il fait 30 °C en permanence et les tempêtes de neige ne sont que de mauvais rêves. Ça fait beaucoup d’énergie (heureusement que le complexe est chauffé à l’hydroélectricité), mais moins de gaz à effet de serre (GES) qu’un voyage en avion à Cayo Coco. Hébergement sur place dans un hôtel conçu pour les familles.
Relaxation urbaine
On enfile son maillot de bain et on passe en mode relaxation dans l’un des nombreux établissements de thermothérapie du Québec. Si plusieurs sont implantés dans un cadre enchanteur en pleine campagne, d’autres se situent en milieu urbain et sont accessibles en transport en commun. C’est notamment le cas du Scandinave Spa et du Bota Bota, tous les deux situés dans le Vieux-Montréal, ou encore du nouveau Strom spa nordique Vieux-Québec, face au fleuve.
Aventures célestes
La démocratisation du tourisme spatial, c’est pas pour demain. Mais ça fait rien : on peut vivre des expériences « cosmiques » dans notre hiver québécois.
Mirage lunaire au pays des Bleuets
En parcourant l’immensité gelée du lac Saint-Jean en ski de fond ou en raquettes, très loin du littoral, en partance de Saint-Gédéon, Saint-Félicien ou Chambord, on se croit littéralement sur la lune, disent les adeptes. On peut vivre cette expérience spatiale en participant au Double défi des deux Mario, une activité de financement au profit de la fondation Sur la pointe des pieds, qui offre de l’aventure thérapeutique aux jeunes atteints d’un cancer.
Le concept : on traverse le lac en ski ou en raquette de Roberval au parc national de la Pointe-Taillon (et vice-versa), avec nuitée sous la tente. Un beau défi à relever, pour une bonne cause. Deux expéditions : 5 au 7 février et 8 au 10 février 2019.
De la neige aux étoiles
Situé dans la toute première réserve internationale de ciel étoilé au monde, l’ASTROLab du parc national du Mont-Mégantic lève le voile sur les mystères de l’univers. L’avantage d’y aller en hiver, c’est que le soleil se couche plus tôt. Donc, pas besoin d’attendre 22 h avant d’admirer les constellations! L’ASTROLab, qui se situe dans un parc où tombe une avalanche de neige chaque hiver, organise des soirées spéciales avec observation des astres à l’aide de télescopes extérieurs et randonnée aux flambeaux.
À fond de train
Les voyages en train, ça fait tellement européen! Mais on oublie souvent que l’histoire du Canada est aussi liée au développement des chemins de fer. Voici quelques idées pour s’offrir une virée sur les rails sans être à côté d’la track.
Périple à saveur boréale
Pas besoin de prendre la voiture pour vous rendre au Saguenay : le train Montréal-Jonquière de VIA Rail vous y emmène en 9 heures, en empruntant un parcours pittoresque à travers les forêts profondes de Lanaudière, de la Mauricie et du Saguenay, longeant de multiples lacs et traversant de nombreuses rivières. Une fois à destination, vous vous trouvez dans un paradis hivernal sans pareil. Suggestions d’activités : pêche sur glace, ski à la station du Valinouët, réputée pour sa neige 100 % naturelle, raquette dans la fabuleuse Vallée des fantômes dans le parc national des Monts-Valin, etc.
Retour du Train des neiges
Allez skier en train, oui c’est possible! Vous éviterez le trafic de l’autoroute 15 en montant à bord du train Montréal–Saint-Jérôme du réseau Exo, qui vous mène à cinq minutes de marche du point de départ de la piste du P’tit Train du Nord, dont les 44 premiers km sont tracés pour le ski de fond, un itinéraire qui se promène de village en village jusqu’à Val-David.
Si les départs se font plus nombreux en semaine, ce train de banlieue ne prend pas congé les week-ends, avec six départs par jour. À noter qu’une portion de 14 km du P’tit Train du Nord, de Saint-Jérôme à Prévost, est accessible aux vélos à neige (fatbike). Certaines restrictions peuvent s’appliquer pour le transport d’équipement sportif dans le transport collectif.
Bon voyage, là!
Comparons!
Voyager « local » contribue à réduire les gaz à effet de serre. La preuve.
Destination chaleur : Cuba contre Valcartier
- Montréal – Varadero en avion (aller-retour pour une personne) -> 0,6 tonne d’équivalent CO2.
- Montréal – Village vacances de Valcartier (aller-retour) en voiture à essence -> 0,1 tonne d’équivalent CO2. On peut encore réduire l’impact de la voiture en faisant du covoiturage : 0,05 tonne d’équivalent CO2.
> Réduction de GES : plus de 83% (91% en covoiturage)
Destination ski : Whistler contre Murdochville
- Montréal – Vancouver en avion (aller-retour pour une personne) + trajet en voiture à essence compacte jusqu’à Whistler -> 0,9 tonne d’équivalent CO2
- Montréal– Murdochville en voiture à essence-> 0,3 tonne d’équivalent CO2. On peut encore réduire l’impact de la voiture en faisant du covoiturage : 0,1 tonne d’équivalent CO2.
> Réduction de GES : plus de 66% (90% en covoiturage).
Sources : Calculateur d’émissions de GES de la FAQDD, Éphéméride.com