La croisière s’amuse sobrement au Port de Montréal

Croisiere Port de Montreal_Port paysage
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L’industrie des croisières connaît de belles années à Montréal. Revers de la médaille, les mastodontes des mers qui accostent au port laissent d’importantes traces d’émissions polluantes dans leur sillage. Pour améliorer son bilan carbone, le Port de Montréal a effectué l’été dernier un premier branchement électrique sur l’imposant paquebot de croisière MS Veendam.

La popularité des croisières est en forte croissance. La formule « tout inclus » sur mer semble avoir exercé un fort attrait sur les 24,7 millions de croisiéristes qui ont navigué à travers le monde en 2016, un chiffre en hausse 6,5 % par rapport à l’année précédente selon l’Association internationale des compagnies de croisières (CLIA). Cette manne se fait aussi sentir à Montréal où les touristes qui débarquent au port sont toujours plus nombreux : 114 517 passagers, répartis en 52 escales durant la saison 2017, une augmentation de 33 % par rapport à 2016, indique le comité Croisières Montréal. Un succès croissant qui a poussé l’administration portuaire à repenser ses façons de faire et de recevoir. Un ajustement qui a demandé investissement et travaux majeurs.

Bilan GES

Les travaux effectués au Port de Montréal se sont traduits par une réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES) de 2 800 tonnes par année, l’équivalent du retrait de la circulation de 890 voitures par année.

« Nous avons fait le pari de pouvoir offrir une solution verte aux navires, ce qui constitue une valeur ajoutée au plan économique pour nous », affirme Mélanie Nadeau, directrice des communications à l’administration portuaire de Montréal.

Leadership vert…

Au cours des deux dernières années, l’Administration portuaire de Montréal s’est lancée dans des travaux d’infrastructures complexes pour fournir l’alimentation électrique sur les quais de la nouvelle jetée Alexandra et le terminal de croisières. Outre le nouveau design du terminal, le raccordement électrique permet le maintien de tous les services à bord, lors des escales, en évitant l’utilisation de moteurs d’appoint au carburant diesel par les bateaux de croisière qui visitent la métropole. Un changement bénéfique tant pour la réduction d’émissions de GES que pour l’amélioration de la qualité de l’air.

Selon l’association France Nature Environnement, un paquebot à quai, dont les moteurs restent en marche pour les besoins des passagers, polluerait autant qu’un million de voitures en termes d’émission de particules fines et de dioxyde d’azote. Cependant, des solutions existent pour réduire l’empreinte carbone des bateaux de croisière, mais aussi pour toute l’industrie du transport maritime. Et cela passe par l’alimentation électrique qui permet aux navires à quai de couper les moteurs.

La demande énergétique d’un bateau comme ceux de la Holland America Line, d’une capacité de 1 266 passagers, correspond, en un seul branchement, à l’alimentation de 2 000 foyers québécois. Hydro-Québec a donc dû installer une nouvelle ligne de 25 kV et c’est la multinationale française Schneider Electric qui a réalisé l’équipement nécessaire pour fournir la sous-station électrique qui comporte quatre postes d’alimentation.

Croisiere Port de Montreal_Bateau Electrification_Port de Montreal
L'alimentation électrique représente une véritable révolution énergétique au Port de Montréal. (© Administration portuaire de Montréal)

… et billets verts

Un projet de cette ampleur a nécessité l’investissement de 11 millions de dollars. Le Programme d’alimentation à quai pour les ports du gouvernement fédéral a permis d’obtenir une aide de 5 millions de dollars, alors que Québec a versé 3 millions supplémentaires dans le cadre du Programme d’aide à l’amélioration de l’efficacité du transport maritime, aérien et ferroviaire en matière de réduction des émissions de GES.

Des paquebots luxueux accostent désormais régulièrement au Vieux-Port de Montréal : une augmentation de 140 % des passagers et membres d’équipage, depuis 2011, et une hausse record de 33 % des croisiéristes, entre 2016 et 2017, selon les données du Comité Croisières Montréal. Des retombées économiques évaluées à environ 20 millions de dollars par année.

Les succès du Port de Montréal ont été remarqués et le Port de Québec s’est aussi doté d’une alimentation à quai électrique, tout comme les terminaux de croisières des ports de Vancouver et d’Halifax en Nouvelle-Écosse. La tendance mondiale des services offerts par les ports pointe de toute évidence dans cette direction, notamment aux États-Unis et dans certains des ports les plus achalandés d’Europe, comme à Nice en France ou Göteborg en Suède, un précurseur en matière d’électrification des quais.

La croisière s’est toujours amusée et s’amuse encore à Montréal. Sauf qu’elle le fait désormais d’une façon différente et un peu plus sobre en émissions de GES.