On composte à l’hôpital et ça sent bon!

Outaouais, Hôpital de Hull, compost, compostage, déchets alimentaires, réseau de la santé, CISSS de l’Outaouais,
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Retombées positives générales

25 octobre 2021 - Loïc Philibert-Ayotte, Journaliste

Avec les milliers de repas servis chaque jour dans les hôpitaux, la gestion des déchets alimentaires est un défi pour le réseau de la santé. L’Hôpital de Hull innove en compostant sur place, à l’aide d’une machine de compostage par biodigestion.

Depuis quelques mois, la gestion des déchets organiques a subi un régime minceur à l’Hôpital de Hull, qui fait partie du CISSS de l’Outaouais. Grâce à un biodigesteur, les 130 kg de matières compostables traités chaque jour sont réduits de 70 %. Cela permet de diminuer le transport associé au processus et, par conséquent, les émissions de gaz à effet de serre qui y sont reliées.

« La machine fonctionne avec des enzymes ajoutées à la matière organique qui provient des repas servis aux patients et des restants de la cafétéria », explique Jildina Tesor, cheffe par intérim du service alimentaire de l’Hôpital de Hull. « Les enzymes vont digérer la matière, la température va monter à un niveau de pasteurisation (…) théoriquement, c’est comestible, les résidus ont même une petite odeur caractéristique de gâteaux », ajoute-t-elle.

Nathalie Robitaille est la directrice générale de Synergie Santé Environnement, une entreprise qui appuie les établissements de soins de santé au Québec dans leurs démarches de développement durable. Elle illustre bien l’un des avantages environnementaux de la biodigestion en prenant pour exemple un banal cœur de pomme : « Quand on le met aux poubelles, il se retrouve compacté avec plein d’autres déchets dans un milieu sans oxygène et, au cours de sa longue décomposition, il va générer du méthane, un puissant gaz à effet de serre. Lorsque la pluie tombe sur le site d’enfouissement, tout se mélange et finit par contaminer et polluer la nappe phréatique. Si je prends ce même cœur de pomme et que je le mets dans un biodigesteur, il deviendra rapidement du compost qui pourrait éventuellement servir d’engrais. »

Du compost en poudre

« La matière qui sort de la machine, c’est comme une petite poudre. C’est déshydraté au maximum », souligne Jildina Tesor en brandissant un sac de digestat généré par le biodigesteur. Le poids de la poudre correspond à 30 % du poids initial des matières organiques. « Ça aide aussi nos partenaires du service d’hygiène et de salubrité qui devaient soulever des sacs à n’en plus finir avec toute cette matière organique », se réjouit la gestionnaire.

D’après Jildina Tesor, les difficultés techniques ont été nombreuses depuis l’installation du biodigesteur, la machine a même dû être mise en veille et remplacée. Elle affirme que le projet n’est pas achevé et toujours en phase de test. « Pour l’instant, le digestat va dans les sites d’enfouissement, mais vu que la matière est réduite de 70 %, l’impact écologique est tout de même moins grand. »

Jildina Tesor précise aussi que le CISSS de l’Outaouais est en train de conclure un partenariat avec des entreprises agricoles ontariennes et Environnement et Changement climatique Canada afin que la matière organique traitée à l’Hôpital de Hull puisse être utilisée à son plein potentiel. En tout, c’est plus de 47 tonnes métriques par année de matières organiques qui seraient détournées des sites d’enfouissement et qui serviraient d’engrais propre et léger aux agriculteurs de la région. Imaginez si chaque hôpital de la province pouvait composter ainsi?

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