Retombées positives générales
Parce qu’on aura besoin d’inspiration pour amorcer 2021 et parce que lire est un plaisir que la pandémie ne nous a pas enlevé, voici huit livres récents à offrir ou à s’offrir. Attention, ces derniers sont tous susceptibles de vous faire passer à l’action climatique. Vous voilà prévenus!
La cantine végane : Recettes pour bons vivants,
Marie-Michelle Chouinard, vlb éditeur, 184 pages, 29,95 $
Ce n’est pas parce qu’on réduit sa consommation de viande qu’on renonce au plaisir de la bonne bouffe. Marie-Michelle Chouinard du blogue Une maman végane vous le prouvera. Les 70 recettes véganes qui composent son premier livre feraient saliver n’importe quel épicurien. Dans sa cantine, le ton est donné : « pas de bols ni de toast à l’avocat ». Mais « de la friture, du sucre, du gras entièrement végétalien ». On y trouve des recettes traditionnelles québécoises revisitées, comme le pâté chinois, le macaroni au fromage ou encore le ragoût de boulettes. La cheffe n’a pas oublié les dents sucrées avec un gâteau au fromage, des cupcakes au chocolat blanc et son sucre à la crème, entre autres. Les gourmands ne seront pas par quoi commencer.
Cuisiner sans recettes : Guide de résilience alimentaire,
Véronique Bouchard, éditions écosociété, 216 pages, 30 $
Et si on se libérait enfin des livres pour laisser s’exprimer le créatif en nous? C’est ce que suggère Cuisiner sans recettes, « votre dernier livre de recettes », au titre outrageusement défiant . Présenté comme un « guide de résilience alimentaire » avec des photos alléchantes et de jolies illustrations, cet « anti-livre de cuisine » propose aux gourmands de créer des recettes à partir d’ingrédients locaux et de saison. On y découvre plein d’astuces pour mieux conserver les aliments, préparer son yogourt ou son kéfir et même son kombucha! Sans oublier la section pour apprendre à faire son pain. À garder sous la main en cas de nouveau confinement. Ça donnera une pause à Ricardo!
La terre, la vie et nous : Parlons d’espoir et de solutions,
Ouvrage collectif, éditions Édito, 288 pages, 29,95 $
Cet ouvrage nous invite à prendre conscience de notre interdépendance avec la biodiversité et de la sixième extinction de masse qui pourrait signifier la disparition d’un million d’espèces animales et végétales. Né du projet de l’artiste scientifique Éric Dupont, cet ouvrage réunit un collectif composé d’universitaires et de scientifiques. Leurs écrits côtoient huit œuvres d’art réalisées par l’idéateur du livre et par l’artiste Étienne Saint-Amant. Elles apparaissent au fil des pages, entre citations, graphiques et résumés d’études scientifiques, comme une petite dose d’espoir et d’inspiration.
Apprivoiser l’écoanxiété et faire de ses écoémotions un moteur de changement,
Karine St-Jean, les Éditions de l’Homme, 304 pages, 27,95 $
En plus de l’anxiété, les défis climatiques peuvent être à l’origine d’une pléthore d’émotions telles que la tristesse, le deuil, la désolation, la colère, l’indignation, la culpabilité ou même la solastalgie, soit la nostalgie que nous ressentons face « à la perte actuelle ou potentielle de nos espaces de vie ». Par cet ouvrage de vulgarisation, la psychologue Karine St-Jean démontre en les démystifiant comment l’écoanxiété et les écoémotions peuvent devenir des moteurs de changement. Si le livre est dense, il est parsemé ici et là de « pauses réflexives » invitant à la remise en question et d’exercices permettant aux émotions de cheminer jusqu’au passage à l’action.
Vivre avec moins pour faire place à l’essentiel,
Vicky Payeur, les Éditions de l’Homme, 200 pages, 24,95 $
C’est un récit de vie que propose Vicky Payeur, créatrice du blogue Vivre avec moins, dans ce livre où elle décrit son cheminement vers le minimalisme et la simplicité volontaire. Sur le ton de la confidence, elle raconte avec sincérité la surconsommation qui l’a presque menée à un point de non-retour. Ce témoignage soulève les thèmes plus larges de l’endettement chez les jeunes, de l’influence de la publicité, des idéaux féminins véhiculés dans les médias, de la pression sociale et de la recherche de likes sur les réseaux sociaux. C’est l’histoire pleine d’humilité d’une transformation dont on peut s’inspirer, peu importe le changement qu’on souhaite amorcer en 2021. À lire en prenant vos résolutions pour la nouvelle année.
La planète dont tu es le super z’héros écolo,
Florence-Léa Siry, illustrations de Sans Cravate, Éditions Petit Homme, 128 pages, 24,95 $
Voici un livre-activités qui pourrait bien faire de vos enfants de véritables super héros de l’action climatique. Mission : lutter contre les super vilains, à savoir le plastique, l’obsolescence programmée, les emballages alimentaires, la fast fashion, grâce à une arme redoutable, leur créativité. Plusieurs activités sont proposées : construire un hôtel à insectes, cuisiner des barres tendres maison, prendre un cours de couture, fabriquer un calendrier de l’avent ou un bas de Noël. Florence-Léa Siry présente son livre comme une invitation « à créer plutôt qu’[à] consommer sans [se] poser de questions ». Voilà une idée à méditer en cette période de surconsommation pré-Fêtes!
« La fin d’un monde »,
Nouveau Projet, automne-hiver 2020, éditions Atelier 10, 164 pages, 16,95 $
Ce numéro du magazine Nouveau Projet se consacre à un seul thème : la fin. Celle d’un monde, d’un cycle, du pétrole et de la croissance, des inégalités, du militantisme traditionnel, mais aussi la fin du déni, de l’apathie et de l’impuissance. « Comment mener notre vie, dès aujourd’hui, sur une planète qui ne sera plus jamais la même? » s’interroge le rédacteur en chef, Nicolas Langelier. Peut-être en se réinventant comme le fait Montréal-Est en tentant de passer de capitale du pétrole à nouvelle capitale des technologies propres? Une reconversion d’ailleurs présentée en bédéreportage!
J’agis pour le climat,
Hélène Binet, Louise Pierga et Flora Gressard, éditions Marabout, 216 pages, 26,95 $
Dans ce livre qui se présente comme un « guide décalé des futurs héros climatiques », on suit les parcours de six personnages fictifs. Il y a par exemple Simone (70 ans), un peu perdue côté changements climatiques, mais pleine de bonne volonté pour combler ses lacunes, Élie (26 ans) qui apprend à voyager différemment grâce au transport actif, et Stéphane (39 ans), écoanxieux que l’on suit dans sa découverte du minimalisme, de l’écofinance et des systèmes de solidarité parallèles. Regorgeant d’expressions familières françaises, ce livre n’en perd pas pour autant sa pertinence de ce côté de l’Atlantique.
