Mon geste verre

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© Alexandra Viau / Unpointcinq
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07 octobre 2017 - Alexandra Viau, Rédactrice en chef adjointe

Qu’ont en commun le Festif de Baie-Saint-Paul, Juste pour rire, Osheaga et Pop Montréal? Ils ont décidé de garnir leurs bars des verres réutilisables Ecocup, ce qui a permis l’an dernier de détourner du dépotoir plus de cinq tonnes de déchets de plastique.

Montre-moi ta collection Ecocup, et je te dirai qui tu es. Ou du moins, où tu sors. Ma propre collection de gobelets en plastique raconte que j’aime le cinéma, que je ne fête pas souvent hors de Montréal et que oui, j’évite la foule d’Osheaga.

Cette petite collection glanée au fil des années ne vaut pas grand-chose, puisque chacun de ces verres est consigné 2 $. Le principe est simple : quand tu commandes un cocktail ou du vin, c’est servi dans un verre lavable. Après, tu fais face à un gros dilemme : le garder, ou aller récupérer au bar ton précieux 2 $.

La première fois que j’ai été confrontée à cette consigne, j’ai un peu fait la moue. Je trouvais que ça augmentait le coût de ma consommation. Et il faut croire que je n’étais pas la seule… même si, depuis, j’ai adopté l’idée.

« Il y a des gens qui ne comprennent pas. Il faut leur expliquer qu’on fait ça pour réduire nos déchets. Je ne te vole pas 2 $, c’est un prix symbolique; tu pourrais quasi me laisser tes clés à la place! » s’amuse Caroline Roux, coordonnatrice aux Jardineries.

 

Un geste « verre »

Dans l’est de Montréal, le site des Jardineries sent bon les fleurs et les légumes qui ont poussé tout l’été, dopés par la pluie. Cet espace artistique autogéré a acheté 2 500 verres à l’entreprise locale Ecocup, qui a imprimé son logo dessus.

Moins de déchets, moins de production

  • Si l’enfouissement de matières organiques génère des émissions de gaz à effet de serre (GES), ce n’est pas le cas du plastique qu’on jette. Pour réduire l’empreinte carbone de cette matière, c’est la production qu’il faut diminuer. Réutiliser des verres grâce au concept Ecocup fait diminuer la demande en plastique, ce qui a un impact direct sur la production qui doit s’ajuster à cette demande, qu’elle augmente ou qu’elle baisse. Contribuer à la baisse de la demande en matières plastiques permet donc de diminuer les émissions de GES générées au moment de la production.
  • Selon l’inventaire canadien des émissions de gaz à effet de serre (1990-2015), en 2015, la production de produits non-énergétiques issus des combustibles fossiles et des solvants tels que le plastique a émis 750 000 tonnes de CO2 éq.

Café à la main, Stéphanie et ses copines flânent sur le site, qui offre des activités pour toute la famille. « Maintenant qu’on est habituées à la consigne, ça me choque d’être dans un festival où le sol est jonché de verres jetables », dit-elle.

Ces « verres jetables », ce sont des récipients qui pourraient être recyclés, mais qui finissent souvent au sol, piétinés et souillés. Le fondateur d’Ecocup Québec, Quentin Crouslé, a voulu aller plus loin que le recyclage en incitant les gens à réutiliser. Ses verres sont en polypropylène, un plastique résistant qui ne contient pas de BPA.

Pour Caroline Roux, qui gère le nettoyage des Jardineries en fin de soirée, c’est aussi un gain de temps : « On préfère trier et se salir un peu les mains que de ramasser des verres au sol qui finiront aux poubelles. » C’est Ecocup qui se charge ensuite du lavage des consignes.

 

Le côté design de la force

Les Ecocup ne sont pas les meilleurs verres pour la bière en fût, reconnaît Caroline Roux, qui a élaboré des trucs pour éviter que le liquide ne mousse trop. Malgré cet inconvénient, des consommateurs de cannettes de bières achètent quand même des verres réutilisables. Car ce qui fait leur force, ce sont leurs designs uniques.

Quentin Crouslé l’a vite compris. « Ce qui intéresse les gens, c’est surtout le branding. On a travaillé fort pour trouver une entreprise d’impression dont les logos résistent au lave-vaisselle », dit l’entrepreneur d’origine française.

© Alexandra Viau / Unpointcinq

Environ un consommateur sur quatre garderait son verre en souvenir. Le verdict de Stéphanie? « Non, cette fois, je vais le rapporter au bar. Mes colocataires n’en peuvent plus [de me voir rapporter] des Ecocup à la maison, ça ne rentre plus dans les placards! », conclut-elle.

Une idée venue de France

En 2005, en France, une bande d’amis créent l’entreprise Ecocup pour mettre fin à la « génération jetable ». Ecocup Québec naît en 2013, soutenue par Piknic Électronik Montréal, qui devient le premier événement en Amérique du Nord à opter pour les verres consignés. Sur un site de festival, l’utilisation des verres réutilisables permet de réduire les déchets de 70 % à 80 %. La canette de bière différencie les deux frères : interdite dans les événements en France, elle freine la croissance d’Ecocup au Québec, où elle est légale et appréciée des festivaliers.