Dossier spécial : Climat de paix

Vouer un culte au climat

array(26) { ["ID"]=> int(5760) ["post_author"]=> string(1) "9" ["post_date"]=> string(19) "2017-08-18 00:00:00" ["post_date_gmt"]=> string(19) "2017-08-18 04:00:00" ["post_content"]=> string(422) "

Devant l’autel, un piédestal pas comme les autres. « Renouveler l’équilibre sacré » est écrit sur un panneau, les mots ceinturant une planète cassée en deux. « Ça, vous ne le retrouverez pas dans une église ordinaire », lance Neil Whitehouse, le pasteur, qui consacre dix minutes de chaque culte à l’importance de la nature.

" ["post_title"]=> string(24) "Vouer un culte au climat" ["post_excerpt"]=> string(176) "Comment une église du quartier Westmount de Montréal est devenue à la fois un lieu de rencontre avec la nature et le siège d’une lutte contre les changements climatiques." ["post_status"]=> string(7) "publish" ["comment_status"]=> string(6) "closed" ["ping_status"]=> string(6) "closed" ["post_password"]=> string(0) "" ["post_name"]=> string(24) "vouer-un-culte-au-climat" ["to_ping"]=> string(0) "" ["pinged"]=> string(0) "" ["post_modified"]=> string(19) "2020-02-03 21:41:39" ["post_modified_gmt"]=> string(19) "2020-02-04 02:41:39" ["post_content_filtered"]=> string(0) "" ["post_parent"]=> int(0) ["guid"]=> string(62) "https://unpointcinq.ca/non-classifiee/vouer-un-culte-au-climat/" ["menu_order"]=> int(79) ["post_type"]=> string(4) "post" ["post_mime_type"]=> string(0) "" ["comment_count"]=> string(1) "0" ["filter"]=> string(3) "raw" ["header"]=> string(4) "blog" ["displayCategories"]=> bool(true) }
Clément de Gaulejac
Created with Lunacy 2 min

Comment une église du quartier Westmount de Montréal est devenue à la fois un lieu de rencontre avec la nature et le siège d’une lutte contre les changements climatiques.

Devant l’autel, un piédestal pas comme les autres. « Renouveler l’équilibre sacré » est écrit sur un panneau, les mots ceinturant une planète cassée en deux. « Ça, vous ne le retrouverez pas dans une église ordinaire », lance Neil Whitehouse, le pasteur, qui consacre dix minutes de chaque culte à l’importance de la nature.

« Les changements climatiques, c’est juste la pointe de l’iceberg » Le pasteur Neil Whitehouse

Ensemble dans le potager

« Où les fidèles trouvent-ils Dieu ? Le plus souvent, c’est dans la nature », remarque-t-il. Se balader dans un parc, écouter le chant des oiseaux ou observer les grenouilles sont à ses yeux autant d’activités qui stimulent la spiritualité.

Mais son engagement va plus loin que la simple balade. Devant l’église, un potager collectif a été aménagé pour que les jardiniers en herbe apprennent à cultiver leurs légumes eux-mêmes. En plus de rapprocher les gens de la nature, le potager les rend moins dépendants à l’importation de légumes, une importante source de gaz à effet de serre.

Ambitieux, le pasteur aimerait aussi verdir une partie du toit de son église. Il a commandé une étude à un architecte et est actuellement à la recherche de fonds pour concrétiser cette idée. Les toits verts contribuent à réduire l’intensité des grandes chaleurs en ville.

« C’est une stratégie pour le renouvèlement de l’Église. Ce qui est intéressant, c’est que ce qu’on essaie de faire dans notre petit coin ici, c’est facilement réplicable. Et c’est pour ça que je suis absolument passionné. »

 

Comme Jésus, autour d’un café

Et la passion, ça se partage. Chaque mois, l’église organise les Cafés Climat. Experts et citoyens y discutent de problématiques liées de près ou de loin aux changements climatiques : compostage, justice climatique, recyclage, désinvestissement, mais aussi protection des milieux humides, pollinisation et mouvement de la transition.

«À mon avis, Jésus n’était pas très religieux. Ce qu’il a apporté, c’est une ouverture à l’amour dans les relations de toutes formes. J’inclus la relation humain-nature dans cela. 

Pasteur Whitehouse

« Les changements climatiques, c’est juste la pointe de l’iceberg », lance le pasteur Whitehouse, qui a lancé le premier Café Climat en marge de la conférence de Paris en 2015. « La nature nous montre que nous sommes maintenant confrontés aux limites de la planète, et que nous mettons en danger notre survie et celle des autres espèces. Je vois plus large que les changements climatiques. »

Et ça marche. Les Cafés Climat sont un franc succès, ce qui ravit le pasteur, qui veut avant tout faire de son église un lieu de rassemblement et redonner du même coup un sens de la communauté à son quartier. Raviver les relations entre les gens, comme Jésus l’a fait il y a 2000 ans.

« À mon avis, Jésus n’était pas très religieux. Ce qu’il a apporté, c’est une ouverture à l’amour dans les relations de toutes formes. J’inclus la relation humain-nature dans cela. »

Et Jésus était-il écolo ? « Oui! Voilà. »