En Outaouais, l’économie tourne… en rond!

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Après avoir fabriqué leur lot de bière, les brasseurs se retrouvent toujours avec un résidu de céréales broyées qui ne leur sert à rien : la drêche. Ils pourraient simplement la jeter, mais cette drêche intéresse beaucoup les fermiers qui élèvent des bovins, car ces derniers en raffolent. Ce lien de partage entre l’éleveur et le brasseur s’appelle une synergie.

Mais bières et bovins sont loin d’être les seules industries qui peuvent entrer en synergie. « Beaucoup d’entreprises ont un intérêt dans le maillon de l’économie circulaire », indique le responsable du projet Synergie Outaouais, Nicolas Greugny.

Le modèle d’affaires dit circulaire se distingue de l’économie linéaire qui veut que l’on extraie, fabrique, consomme et jette les matières, sans qu’il y ait de récupération ou de partage.

« Je pense notamment à Épursol qui développe une plateforme de compostage. Ils ont un intérêt à récupérer les matières résiduelles de restaurants pour alimenter leur compost et faire des composts particuliers », explique-t-il. Avec le Conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais (CREDDO), Nicolas cherche donc à identifier des entreprises de la région de l’Outaouais ayant des matières destinées à l’enfouissement qui pourraient être valorisées comme matières premières et créer plusieurs synergies.  

En Outaouais, les déchets partent… en voyage!

Au-delà de l’enfouissement des déchets organiques qui occasionne des émissions de méthane vers l’atmosphère, il y a le transport qui est une réelle problématique en Outaouais.
" On n’a pas de site d’enfouissement. Toutes nos matières destinées à l’enfouissement doivent être transportées sur des centaines de kilomètres pour aller à Lachute, située à l’extérieur de l’Outaouais. Nicolas Greugny
L’idée est donc de donner une seconde vie à ces déchets, au sein même de la région, pour éviter de les transporter. Non seulement on évite des coûts pour les entreprises, mais également beaucoup d’émissions de gaz à effet de serre (GES). De plus, la valorisation des résidus aide à diminuer les quantités de matières premières utilisées, et donc à réduire l’impact des GES.  

En Outaouais, on crée… de la valeur!

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26 octobre 2017 - Angelica Alberti Dufort, Geek de jazz et d'environnement

Beaucoup d’entreprises payent pour disposer de leurs déchets alors qu’elles pourraient les vendre. En Outaouais, les matières résiduelles des unes feront bientôt le bonheur des autres grâce au projet d’économie circulaire Synergie Outaouais.

Après avoir fabriqué leur lot de bière, les brasseurs se retrouvent toujours avec un résidu de céréales broyées qui ne leur sert à rien : la drêche. Ils pourraient simplement la jeter, mais cette drêche intéresse beaucoup les fermiers qui élèvent des bovins, car ces derniers en raffolent. Ce lien de partage entre l’éleveur et le brasseur s’appelle une synergie.

Mais bières et bovins sont loin d’être les seules industries qui peuvent entrer en synergie. « Beaucoup d’entreprises ont un intérêt dans le maillon de l’économie circulaire », indique le responsable du projet Synergie Outaouais, Nicolas Greugny.

Le modèle d’affaires dit circulaire se distingue de l’économie linéaire qui veut que l’on extraie, fabrique, consomme et jette les matières, sans qu’il y ait de récupération ou de partage.

« Je pense notamment à Épursol qui développe une plateforme de compostage. Ils ont un intérêt à récupérer les matières résiduelles de restaurants pour alimenter leur compost et faire des composts particuliers », explique-t-il. Avec le Conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais (CREDDO), Nicolas cherche donc à identifier des entreprises de la région de l’Outaouais ayant des matières destinées à l’enfouissement qui pourraient être valorisées comme matières premières et créer plusieurs synergies.  

En Outaouais, les déchets partent… en voyage!

Au-delà de l’enfouissement des déchets organiques qui occasionne des émissions de méthane vers l’atmosphère, il y a le transport qui est une réelle problématique en Outaouais.
" On n’a pas de site d’enfouissement. Toutes nos matières destinées à l’enfouissement doivent être transportées sur des centaines de kilomètres pour aller à Lachute, située à l’extérieur de l’Outaouais. Nicolas Greugny
L’idée est donc de donner une seconde vie à ces déchets, au sein même de la région, pour éviter de les transporter. Non seulement on évite des coûts pour les entreprises, mais également beaucoup d’émissions de gaz à effet de serre (GES). De plus, la valorisation des résidus aide à diminuer les quantités de matières premières utilisées, et donc à réduire l’impact des GES.  

En Outaouais, on crée… de la valeur!

Le CREDDO est une exception dans les synergies au Québec. La plupart d’entre elles sont portées par des institutions économiques ou des regroupements d’affaires. « Nous sommes la première synergie à être portée par un organisme en environnement. C’est à la fois un avantage et un défi pour nous, car il y a un potentiel environnemental, mais on doit aussi aller chercher la partie économique et entrepreneuriale », affirme Nicolas.

Des activités sont donc organisées pour mobiliser les entreprises et leur montrer qu’il existe de nouvelles occasions d’affaires dans la région.

© Éco Québec

Elles ont tout à y gagner : au lieu de payer pour enfouir leurs déchets, elles sont payées pour les offrir. Et acheter des déchets comme matières premières peut réduire énormément les coûts.

L’organisme accompagne les entreprises en leur proposant des partenaires, qui pourraient collecter et transformer leurs matières résiduelles, puis en s’assurant que la synergie se fasse dans un certain délai. Ce service représente un coût, mais « on ne leur fait pas payer 100 % du prix étant donné que nous avons des bailleurs de fonds provinciaux, fédéraux et municipaux qui offrent une contrepartie », se réjouit-il.

Peu importe leur taille, toutes les entreprises peuvent accéder au programme. Le projet, dont le lancement officiel a eu lieu le 2 octobre dernier, est en marche depuis seulement un an. L’organisme compte déjà une vingtaine d’entreprises en contrat. « On a des entreprises de une seule personne comme de 300 personnes qui participent au projet », ajoute Nicolas Greugny en confirmant que les premières synergies sont en voie d’être concrétisées.