Grand cru sur le toit

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© Vignes urbaines, Palais des congrès de Montréal
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12 septembre 2018 - Sandra Sirois, Verbomotrice caféinée

Du vin produit sur le toit du Palais des congrès de Montréal pour lutter contre les changements climatiques? Oh que oui, et c’est grâce à Véronique Lemieux, fondatrice de Vignes en ville.

Il y a deux ans, c’est en visitant un vignoble urbain sur un toit de Brooklyn, à New York, que Véronique Lemieux a eu un éclair de génie. Charmée par le concept, elle a approché le Laboratoire d’agriculture urbaine de Montréal – l’organisme qui chapeaute son projet depuis – afin de le reproduire dans la métropole. Tadam : l’été suivant, 80 pieds de vignes plantées dans des pots de géotextile garnissaient le toit du Palais des congrès.

C’est bon pour le climat!

La présence de vignes en milieu urbain permet de lutter contre les îlots de chaleur et d’augmenter la séquestration de carbone, explique la viticultrice. « Comme elles sont hydrophobes, les vignes n’ont pas besoin de beaucoup d’eau », poursuit-elle.

Mais faire pousser des tomates, ça ne serait pas plus facile? « Des potagers, c’est beaucoup d’entretien, répond Véronique. Les vignes aussi, mais, entre trois pieds de vignes et trois pieds de plants de tomates, le raisin représente indéniablement beaucoup moins de travail d’entretien. »

Comme ils sont rustiques, les cépages que la viticultrice a choisis – frontenac (rouge et blanc), marquette (rouge) et petite perle (rouge)  – sont bien adaptés à notre climat et demanderont un minimum d’intervention pour porter fruit.

Verdir le toit, c’est winner

Voici les avantages du verdissement des toits, selon l’organisme Vivre en Ville.

  • Rafraîchit l’air ambiant et amoindrit l’effet des îlots de chaleur;
  • Rafraîchit le bâtiment en limitant l’exposition du toit au soleil et en améliorant son isolation, ce qui réduit du même coup les besoins en climatisation, donc en énergie;
  • Augmente la durée de vie de la membrane du toit (protection contre les UV par les végétaux);
  • Absorbe une partie des eaux de pluie;
  • Renforce l’attractivité des espaces extérieurs;
  • Absorbe du CO2 et produit de l’oxygène.

Les pieds dans le verre recyclé

Pour cultiver des vignes en ville, Véronique avait besoin d’argile et de sable, qui drainent le terreau tout en retenant les nutriments et l’eau. Mais c’était hors de question pour elle. « L’exploitation du sable a des impacts importants, spécialement sur l’écosystème marin », dit-elle.

Elle s’est creusé le coco un bon moment avant de trouver la solution : utiliser du verre broyé recyclé. « Le verre aurait des propriétés similaires au sable. Pour moi, ça avait beaucoup plus de sens d’utiliser cette matière abondante en ville. » La SAQ est d’ailleurs devenue le partenaire principal de ce projet de recherche en agriculture urbaine.

Issues de la collecte sélective, les bouteilles de vin qui servent de terreau aux vignes sont triées et broyées avant d’être acheminées à Vignes en ville. Au total, l’équivalent de 20 bouteilles de vin recyclées accueillent les 80 ceps. Jolie façon de réutiliser un matériau qui peine à trouver une seconde vie, puisque seul 14 % du verre recyclé au Québec entre 2012 et 2015 a trouvé preneur, le reste finissant dans les sites d’enfouissement, selon le dernier bilan de Recyc-Québec.

La première vendange est prévue en 2020. D’ici là, découvrez ce vignoble urbain unique au Québec : Santé!

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© Vignes urbaines, Palais des congrès de Montréal