Dossier spécial : Après-demain, le climat , partie 1

Après-demain, le climat

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06 juillet 2020 - Geoffrey Dirat,

On dresse de nombreux parallèles, depuis quatre mois, entre le combat contre le nouveau coronavirus et la lutte aux changements climatiques.

Partout, le Grand Confinement a contribué à diminuer les gaz à effet de serre et nous nous sommes mis, citoyens et élus, à écouter les scientifiques. Nous avons adapté nos comportements et, en quelques semaines à peine, nous avons réussi à prendre de nouvelles habitudes. Le constat est clair : devant l’imminence du danger, nous sommes parfaitement capables de changer, de faire preuve de résilience.

Or, depuis des années, malgré l’ampleur du désastre annoncé, la crise du climat ne suscite pas la même réponse. On remet en question les prévisions des experts, on doute de leurs recommandations. On rechigne à adopter des comportements qui semblent contraignants, incompatibles avec son mode de vie. La menace guette, on le sait – on en voit les signes –, mais elle paraît encore lointaine, abstraite.

Et si on changeait de lunettes, individuellement et collectivement?

Alors que la planète se déconfine, les appels se multiplient pour que le monde d’après ne soit pas la copie conforme de celui d’avant. Des voix s’élèvent aussi pour défendre et promouvoir une relance économique juste et durable, mais la tentation est grande – et il serait si facile – de revenir en arrière.

En ce moment charnière, Unpointcinq, en partenariat avec Le Devoir, s’interroge sur le futur proche à travers une série d’entrevues avec des sociologues, une psychologue, un expert en tourisme, une spécialiste en urbanisme, le scientifique en chef du Québec et deux chercheuses, l’une en consommation, l’autre en santé publique. Pour penser après-demain en tirant les leçons de la pandémie d’aujourd’hui.

Tous les articles du dossier spécial

Vers notre réconciliation avec la nature?

Pendant le confinement, le vacarme de la ville a laissé le champ libre aux chants des oiseaux, les automobiles, aux piétons et aux vélos. La nature a pu ainsi reprendre son droit de cité en zone urbaine, nous faisant comprendre combien elle compte dans notre équilibre. Le début d’une prise de conscience pour la protéger davantage ? Possiblement, estime la sociologue Aurélie Sierra, fondatrice de L’Atelier social, une firme spécialisée dans les enjeux de mobilisation, de participation et de changement de comportements en matière d’environnement.

L'engagement pour ancrer le changement

Joseph Yvon Thériault ausculte depuis plus de 40 ans les sociétés francophones de l’Amérique, dont celle du Québec, durement frappée par la crise de la COVID-19. Lucide, le sociologue d’origine acadienne, professeur émérite à l’Université du Québec à Montréal, ne croit pas que la lutte contre le nouveau coronavirus, très individualiste, ait préparé le terrain pour le chantier de la transition climatique, qui, elle, implique une action collective.

Au nom de la science

Rémi Quirion est l’un des chercheurs en neurosciences les plus cités au monde. Ce docteur en pharmacologie est aussi le premier Scientifique en chef du Québec depuis la création du poste, en 2011. En plus de présider les Fonds de recherche du Québec d’une valeur de 237 millions de dollars (en 2018-2019), il conseille son « patron », le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, afin que les données probantes et les meilleures pratiques soient prises en compte dans les décisions de l’État. Il livre ici ses réflexions sur les leçons à tirer de la pandémie pour faire face à la menace climatique.

Et mentalement, ça va bien aller?

Toute crise, individuelle ou collective, est par nature anxiogène. C’est d’autant plus vrai quand elle est d’une ampleur et d’une gravité sans précédent, comme c’est le cas avec la pandémie de COVID-19. Sur le plan de la santé mentale, quelles traces allons-nous garder de toutes ces perturbations ? Et quelles forces pouvons-nous en tirer pour désamorcer l’autre crise qui nous pend au nez, celle de l’urgence climatique ? La présidente de l’Ordre des psychologues du Québec, la Dre Christine Grou, se projette dans notre futur proche et partage ses pistes de réflexion.

Une répétition générale pour la crise climatique

On n’a jamais autant parlé de santé publique qu’en ce printemps covidien qui a mis, et met encore, les autorités compétentes à rude épreuve. Sans attendre que la poussière retombe, nous devons apprendre de cet épisode pandémique dans la perspective de l’inévitable crise climatique, soutient Céline Campagna, responsable scientifique du programme Changement climatique et santé de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

Nos villes grandiront-elles de l'intérieur?

Le Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM) réalise depuis 25 ans des projets d’aménagement et de participation citoyenne qui contribuent à bâtir des villes à échelle humaine : plus écologiques, plus démocratiques et plus en santé. Unpointcinq a rencontré la directrice générale de l’organisme, Véronique Fournier. Elle explique comment les réponses à la crise sanitaire pourraient rendre nos villes plus résilientes face au climat.

Le consommateur post-COVID : impatient, inquiet, conscient

Selon diverses études, la consommation des ménages serait responsable de 60 % à 75 %* des émissions des gaz à effet de serre (GES) de la planète. Et des changements dans nos comportements de consommation pourraient entraîner jusqu’à 75 %** de la réduction des GES d’ici 2050. Quelles traces pourrait laisser la pandémie dans notre cerveau de consommateur? Pour le savoir, Unpointcinq s’est entretenu avec Myriam Ertz, professeure au Département des sciences économiques et administratives de l’Université du Québec à Chicoutimi. Elle y est aussi responsable du Laboratoire sur les nouvelles formes de consommation.

L’ère de l’expérimentation

Aucune industrie au monde ne sera plus touchée durablement par la COVID-19 que celle du tourisme. Les fermetures de frontières risquent de perdurer, tout comme la peur de voyager en avion et de se faire imposer une quarantaine au retour. Le Québec touristique n’échappe pas à la crise, et le nombre de faillites devrait être à l’avenant. Titulaire de la Chaire de tourisme Transat et directeur du réseau de veille en tourisme de l’UQAM, Paul Arseneault fait le point sur la situation en essayant de se projeter dans l’après.

Voir l'horizon devant

Éditorial de Philippe Poitras

Pourrions-nous y voir le chemin à suivre pour accélérer la lutte aux changements climatiques, dont les impacts écologiques, sociaux et économiques anticipés par la science  paraissent malheureusement encore lointains à une partie importante de la population? Unpointcinq, en partenariat avec Le Devoir, a soulevé ces questions dans une série d’entrevues inspirantes avec des spécialistes en sociologie, en psychologie, en science, en santé publique, en urbanisme, en consommation et en tourisme.