Le climat et nous

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©avtk/shutterstock
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Que fait-on pour contrer les changements climatiques au quotidien? Comment nous sentons-nous lorsque nous agissons pour le climat? À quel point sommes-nous préoccupé·e·s par les problèmes environnementaux? Depuis trois ans, le Baromètre de l’action climatique tente de répondre à ces questions et à bien d’autres. Voici un tour d’horizon des faits saillants de cette dernière édition.

Agir pour le climat, ça fait du bien! C’est l’un des principaux constats qui se dégage de la troisième mouture du Baromètre de l’action climatique*. En effet, en plus de contribuer à diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES), l’action climatique génère des émotions positives. Ainsi, parmi les personnes qui posent des gestes pour le climat, 79 % ressentent de la fierté, 74 % du bonheur et 79 % un sentiment d’utilité. Beaucoup se sentent davantage en harmonie avec la nature (70 %) et sont convaincus de pouvoir influencer le monde qui les entoure (66 %). « Quand on passe à l’action, on contribue à diminuer le sentiment d’impuissance (…) on se fait du bien, et c’est important en ces temps difficiles », souligne Valériane Champagne St-Arnaud, professeure de marketing à l’Université Laval et coordonnatrice scientifique du Baromètre.

L’action climatique au temps de la COVID-19

On aurait pu penser que les événements météorologiques extrêmes de cet été et le plus récent rapport du GIEC auraient mis la lutte contre les changements climatiques au cœur des préoccupations de la population québécoise. Ce n’est pas tout à fait le cas. Si une majorité se dit bien très préoccupée (61 %), on remarque une diminution significative (-18 points) par rapport à 2020. De plus, seulement 22 % des Québécois·e·s se sentent personnellement menacé·e·s par les dérèglements du climat.

Comment expliquer ces résultats? L’équipe de recherche pointe le contexte pandémique. En générant chez certaines personnes une forte insécurité, il laisse peu de place à d’autres types de préoccupations.

Est-ce que ça va bien aller?

Parmi les personnes sondées, beaucoup ressentent de la peur (51 %), de la culpabilité (49 %), de la tristesse (61 %) ou encore de la colère (49 %) face aux enjeux climatiques. Mais, encore là, ces données doivent être mises en perspective avec la période particulière que nous vivons. « Les niveaux d’anxiété et de dépression sont définitivement plus élevés depuis la pandémie », constate Mélissa Généreux, professeure-chercheuse à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, dont les recherches portent sur les impacts psychosociaux de la pandémie. À cela s’ajoute maintenant ce que la chercheuse nomme « la fatigue pandémique ». Celle-ci touche actuellement une personne sur deux et se traduit entre autres par une démotivation générale provoquée par une surabondance d’information.

Agir : le meilleur antidote!

Mais les émotions négatives peuvent avoir des effets… positifs. Chez certaines personnes, ces sentiments servent de moteur à l’action. En ce sens, Valériane Champagne St-Arnaud reste optimiste : « Les efforts sont quand même toujours au rendez-vous. (…) Les Québécois et les Québécoises n’ont pas lâché le morceau », lance-t-elle. Effectivement, tous les gestes permettant de réduire son empreinte carbone et mesurés dans le Baromètre (recycler, diminuer le gaspillage alimentaire, composter, minimiser l’utilisation d’un véhicule à essence, etc.) sont en hausse.

Des défis à relever ensemble

Parmi les nouveaux thèmes couverts par cette troisième édition du Baromètre, on retrouve celui de la justice climatique. Ainsi, 84 % des personnes interrogées estiment important de prendre des mesures pour protéger les plus vulnérables aux conséquences des changements climatiques. La création d’un programme d’aide pour soutenir les individus les plus affectés rallie 68 % des répondant·e·s. « Cet élan de solidarité climatique me rassure », indique Valériane Champagne St-Arnaud. Selon elle, cela démontre qu’il y a une certaine prise de conscience de la nécessité de s’adapter aux soubresauts du climat.

Autre constat positif : la population québécoise est majoritairement favorable à financer des mesures collectives de lutte contre les changements climatiques et d’adaptation à ceux-ci. « Il faut que la population québécoise poursuive ses efforts à l’échelle individuelle, mais là, il faut vraiment qu’on passe à la vitesse supérieure à l’échelle collective », affirme la coordonnatrice scientifique du Baromètre. D’ailleurs, 54 % des personnes interrogées ont déjà voté ou ont l’intention de voter pour un·e candidat·e qui s’engage à faire des enjeux climatiques une priorité. « J’espère que les élu·e·s vont lire attentivement le Baromètre et se dire que ça leur donne le feu vert pour pousser plus loin leurs initiatives climatiques », conclut Valériane Champagne St-Arnaud. À bon entendeur!

Une ouverture à mettre la main au portefeuille…

  • 62 % sont favorables à des frais supplémentaires pour compenser les émissions de GES à l’achat de billets d’avion
  • 58 % sont favorables à des frais supplémentaires pour l’immatriculation de véhicules énergivores

… et à ce qu’une partie des impôts financent des mesures d’action climatique

  • 77 % appuient le développement ou le maintien d’initiatives d’urbanisme écologique (verdissement des villes, lutte à l’étalement urbain, etc.)
  • 82 % appuient le développement ou le maintien d’initiatives agricoles locales et à petite échelle.

* Sondage en ligne réalisé du 27 septembre au 2 octobre 2021 par Léger auprès d’un échantillon représentatif de 2002 Québécois·e·s adultes. Les résultats sont pondérés selon l’âge, le sexe, la région, la langue maternelle, le niveau d’éducation et la présence d’enfants dans le ménage.

Le Baromètre de l’action climatique est une réalisation du Laboratoire de l’action climatique, une collaboration entre Unpointcinq et une équipe de recherche de l’Université Laval spécialisée en communication environnementale et en marketing social.

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