Les crises propulsent le vélo

Vélo urbain
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28 mars 2022 - Suzanne Lareau, Experte en mobilité durable; transport actif et collectif

J’ai quitté ma job à Vélo Québec il y a un an, prête pour de nouvelles aventures. Mes 35 ans de travail au sein de cet organisme ont été bien remplis, et il était temps pour moi de ralentir un peu.

Malgré cette envie de lenteur, je continue d’être habitée par le désir d’être utile à la société. Au fil des décennies, après différents colloques, des voyages, des rapports de recherche et avec l’expérience terrain, j’ai eu la chance de comprendre la transformation des villes par la mobilité et d’y participer. Que ce soit au Québec ou à l’étranger, j’ai vu des métamorphoses insoupçonnées, et ce, malgré le scepticisme ambiant quant au rôle que le vélo peut jouer dans la mobilité urbaine.

C’est pour cette raison que j’ai accepté l’offre de l’équipe d’Unpointcinq de vous parler de vélo, de tendances et des changements importants que les villes sont en train de vivre en matière de mobilité durable, ici et un peu partout dans le monde.

Le vélo profite des crises

Parmi les éléments qui auront un impact majeur sur l’utilisation du vélo dans les prochaines années : la pandémie! Celle-ci en a fait bondir l’usage depuis deux ans, tellement que les magasins de vélos ont été littéralement « dévalisés » en 2020 et en 2021. Le vélo s’est vite imposé lorsque, au printemps 2020, l’envie de bouger s’est fait sentir. Il est alors devenu l’une des rares façons de rester actif en temps de confinement dans des rues étrangement calmes.

On a toutes les raisons de croire que cette tendance, observée partout dans le monde, sera durable. En effet, ce qu’on note depuis 40 ans, c’est que chaque fois que le vélo progresse, on ne revient pas en arrière. On peut remercier la pandémie d’avoir donné un coup d’accélérateur à sa popularité. Et ce qui est vrai pour les gens l’est aussi pour les villes! Plusieurs d’entre elles ont aménagé des pistes cyclables pour accueillir la manne de nouveaux cyclistes. Bon nombre de ces « coronapistes » prévues au départ pour être temporaires sont devenues permanentes. Car, surprise, elles ont été prises d’assaut, ce qui a justifié le bien-fondé de leur déploiement. Comme le dit l’adage, plus il y a de pistes cyclables, plus il y a de cyclistes!

 

Le printemps qui s’amorce sur fond de nouvelle crise du pétrole pourrait lui aussi profiter au vélo. C’est au milieu des années 1970, plus précisément à partir de 1973, début de la crise du pétrole, que les adultes d’Amérique et d’Europe ont commencé à adopter la bicyclette en tant que mode de transport, alors qu’on la considérait jusque-là comme un jouet pour enfant. Et à partir du moment où les adultes ont enfourché leur monture, ils n’en sont plus redescendus!

Vélo urbain
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C’est triste à dire, mais la déplorable guerre qui fait rage en Ukraine donnera indirectement un autre coup d’accélérateur au vélo et au transport collectif. Lorsque le coût de l’essence grimpe en flèche, on cherche des alternatives à l’auto solo, et la voiture électrique (en rupture de stock) n’est pas la seule!

«Le vélo est arrivé comme un vent de fraîcheur dans un paysage urbain complètement congestionné, alors que la ville croulait sous les bagnoles.»

Les crises opèrent des changements positifs. À Paris, le vélo s’est développé sérieusement à la suite des grèves qui ont perturbé les transports publics à l’automne 1995. En l’absence de métro et de bus, les Parisiens ont ressorti leur bécane. Le vélo est arrivé comme un vent de fraîcheur dans un paysage urbain complètement congestionné, alors que la ville croulait sous les bagnoles. Les aménagements cyclables ont suivi. Aujourd’hui, Paris – sur laquelle je n’aurais pas parié – réalise à cet égard des projets audacieux et ose même réserver des artères emblématiques comme la rue de Rivoli au vélo et au transport collectif.

J’ai passé ma vie professionnelle à convaincre des gens, des municipalités, des institutions, des fonctionnaires et des politiciens que le vélo, c’est génial. Et c’est un peu ce que je vais tenter de faire dans ce blogue. Il y a les crises qui nous poussent dans le dos pour augmenter et faciliter l’usage du vélo. Mais il y a aussi l’éducation, les conseils et la passion contagieuse qui nous aideront à rouler plus nombreux et plus souvent.

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