On déménage léger… en carbone!

Deux personnes chargent une commode dans un camion de déménagement. On déménage léger... en carbone!
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©Christina Richards/Shutterstock
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Retombées positives générales

Le déménagement est tellement stressant qu’il peut vite nous faire oublier nos convictions climatiques. La solution est dans l’organisation : plus on le prévoit tôt, plus on a de chance d’alléger le poids carbone de son changement de nid.

Selon la Ville de Montréal, 115 000 déménagements ont lieu chaque année entre juin et juillet et 50 000 tonnes d’objets divers sont jetées durant la même période. C’est sans compter les innombrables camions de déménagement qui circulent dans les rues en émettant des gaz à effet de serre. Comment, en 14 étapes, changer de maison sans bouleverser davantage les saisons?

Avant le déménagement

1. Faire un bon ménage

« Le déménagement est une excellente opportunité de faire une transition minimaliste », clame Sylvie Lasser, animatrice de la conférence Réussir son déménagement zéro déchet. En se débarrassant des trucs dont on ne se sert plus, on diminue le nombre de boîtes à déménager et, donc, la grosseur du camion de déménagement… ce qui permet d’économiser des sous et des émissions de carbone.

Les vêtements et articles en bon état peuvent être vendus lors d’une vente-débarras ou sur des sites de revente (Kijiji, Marketplace). On peut aussi les donner à des organismes communautaires (l’Armée du Salut, Renaissance, la Société de Saint-Vincent de Paul). Bon à savoir : certains organismes viennent chercher les meubles et électroménagers à domicile.

2. Jeter de façon responsable

Tout ce qui ne peut être réutilisé ou recyclé ne s’en va pas nécessairement à la poubelle! Pour savoir comment se départir de ses vieilles affaires (électroménagers, appareils électroniques, déchets toxiques ou dangereux) de façon responsable, on consulte Ça va où? de RECYC-QUÉBEC ou le site Les Serpuariens. Si on met des trucs à la rue, on prend soin d’indiquer s’ils fonctionnent ou pas.

 

3. Penser en dehors de la boîte (de carton)

Pas toujours facile de trouver des boîtes de carton dans les commerces autour du 1er juillet! Au lieu d’en acheter des neuves, on s’en procure des usagées (B.Box, Cartonnerie Montréal). On peut aussi louer des bacs en plastique réutilisables à des entreprises comme PolarBox, GoBac et U-Haul. Et on remplit tous les sacs d’épicerie réutilisables, sacs à dos, tiroirs de commode et valises qu’on possède.

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4. Limiter le ruban adhésif

« On utilise le scotch le moins possible, parce que ce n’est pas recyclable comme plastique », mentionne Sylvie Lasser, qui a cofondé MOTIO, les ateliers-conférences de la transition. On peut par exemple taper le fond des boîtes uniquement et opter pour du ruban adhésif en papier (recyclable) pour le dessus. Autre bon point pour les bacs en plastique : ils ne nécessitent pas de ruban adhésif.

5. Utiliser tous les tissus

Pour remplacer le film à bulles d’air afin de protéger les objets fragiles, on utilise tous les bouts de tissu qu’on a sous la main : linges à vaisselle, guenilles, chandails, manteaux, rideaux, serviettes de bain, couvertures et taies d’oreiller. « De toute façon, on va les déménager, donc autant s’en servir », fait remarquer la conférencière. En plus, ça fait moins de boîtes à porter!

6. Engager une compagnie de déménagement climatosympathique

Lorsqu’on magasine ses déménageurs, on peut leur demander quelles sont leurs pratiques écoresponsables. Que font-ils pour effectuer des déplacements plus durables? Quels matériaux d’emballage utilisent-ils? Font-ils la location de bacs de plastique réutilisables?

7. Choisir le bon format de camion

Un camion trop gros consommera plus d’essence que nécessaire alors qu’un camion trop petit nous obligera à faire plus d’un voyage. Pour faire le bon choix, on utilise le tableau comparatif conçu par la compagnie U-Haul.

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8. Déménager à vélo

Si on ne déménage pas trop loin, on peut envisager de déménager à vélo. Il est même possible de louer des vélos et des remorques à vélo gratuitement à Montréal et à Sherbrooke via le site Web de LocoMotion. Pour tout savoir sur le déménagement à deux roues, on consulte le guide complet préparé par Déménagement Myette.

Le jour J

9. Prévoir une boîte à lunch zéro déchet

Pour limiter le festival du plastique à usage unique le jour du déménagement, on remplit une boîte à lunch de collations maison et on prépare pour l’équipe de déménageurs un thermos de café et des jus de fruits frais. « On peut aussi demander aux gens d’apporter leur gourde d’eau réutilisable », suggère Sylvie Lasser. On pense de plus à mettre de côté un bac avec de la vaisselle, des ustensiles et des verres si l’on prévoit commander de la pizza.

10. Donner ses boîtes

Plutôt que d’envoyer les boîtes de carton vides à la récupération, pourquoi ne pas écrire sur les réseaux sociaux qu’on a des boîtes de carton de déménagement à refiler? Ça part généralement comme des petits pains chauds!

11. Opter pour de la peinture écolo

Emmanuel Cosgrove, cofondateur et directeur général de l’organisme Écohabitation considère que la peinture recyclée représente « l’un des meilleurs choix, voire le meilleur du point de vue environnemental ». On peut s’en procurer dans la plupart des quincailleries et centres de rénovation. Les peintures naturelles (à base d’argile, de résines naturelles, de silicate, de caséine, de chaux) sont également une très bonne option, selon lui. On peut les commander en ligne (sur les sites de Distribution Tockay et Old Fashioned Milk Paint, entre autres) ou les préparer soi-même à la maison.

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Pour prévoir la quantité de peinture dont on a besoin, on se sert de l’outil conçu par Éco-Peinture. On veille finalement à rapporter les contenants vides à l’écocentre et à recycler les restes de peinture (en localisant le point de dépôt le plus près de chez soi sur le site d’Éco-Peinture).

12. Penser usagé pour se remeubler

Au lieu de se perdre dans le dédale d’une grande surface d’origine suédoise bien connue, on peut magasiner des meubles et articles de décoration chez les antiquaires, dans les organismes de seconde main et les ventes-débarras ainsi que sur les sites de revente en ligne. Autre option : le directeur général d’Écohabitation propose aux personnes plus manuelles de fabriquer elles-mêmes leurs tablettes et leurs meubles à partir de matériaux récupérés.

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13. Utiliser des thermostats programmables ou intelligents

On change ses vieux thermostats pour des versions électroniques afin de réduire sa consommation d’électricité (et faire baisser sa facture annuelle de chauffage de 10 %, selon Hydro-Québec). Ou on opte pour des versions programmables ou intelligentes, qui font réaliser de plus grandes économies encore.

14. Améliorer la performance écoénergétique de son logis

On privilégie des produits certifiés Energy Star (appareils ménagers, chauffe-eau, fenêtres, etc.), une toilette et une pomme de douche à faible consommation d’eau et des ampoules fluocompactes plutôt qu’incandescentes, par exemple. Pour en savoir plus, on consulte le guide L’efficacité énergétique : Guide du propriétaire conçu par l’Association canadienne de l’immeuble.

Les propriétaires peuvent contacter Rénoclimat pour recevoir gratuitement la visite d’un conseiller, qui effectuera une analyse de la maison et donnera son avis sur les travaux de rénovation les plus appropriés (certains travaux sont admissibles à une aide financière). Lors des rénos, on choisit des matériaux durables comme ceux proposés dans le Guide des options écolos de l’Association provinciale des constructeurs d’habitation du Québec (APCHQ).

Si on récapitule…

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