5 stratégies pour faire durer ses vêtements

Vêtements pendus sur cintres
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©Shutterstock/Vika Aleksandrova
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Retombées positives générales

L’industrie de la mode est loin d’être tendance quand il est question de climat. On peut toutefois adopter plusieurs bonnes habitudes – réduire ses achats, bien entretenir, donner une seconde vie, etc. – qui contribueront à alléger le poids carbone que l’on porte sur ses épaules.

La production mondiale de vêtements, d’uniformes, de chaussures et de textiles fait mal au climat, entre autres parce qu’elle émet chaque année environ 8 % des gaz à effet de serre (GES) au niveau mondial et génère près de 500 000 tonnes de déchets au Canada. Sachant cela, qu’est-ce qu’il est possible de faire, individuellement? Janie-Claude Viens, agente de développement en transition écologique chez Concertation Montréal (CMTL) spécialisée dans l’économie circulaire des textiles, et Stéphanie Lenne, porte-parole du centre de recherche et d’innovation en habillement Vestechpro, ont plusieurs idées en tête.

1. Je réduis ma consommation…

Tas de vêtements
©Shutterstock/smirart

… en organisant ma garde-robe

Que l’on soit fan de Marie Kondo ou non, on vise un rangement qui nous permet de voir l’entièreté de nos fringues. « Ça aide à porter ce qu’on a le plus souvent possible et à éviter d’acheter des choses en double », explique Janie-Claude Viens. Pour conserver la forme des vêtements et, ainsi, augmenter leur durée de vie, on suspend les chemises, pantalons, vestons, robes et articles en lin notamment, mais pas les tricots lourds, que l’on range pliés.

… en portant mes vêtements!

Pour se motiver à porter ce qu’on a plutôt que de succomber à la tentation d’acheter du neuf, Stéphanie Lenne propose de réfléchir à l’avance à différents agencements et de préparer ses tenues la veille. Les comptes de blogueuses mode sur Pinterest et TikTok sont de bonnes sources d’inspiration pour cela ou pour trouver plusieurs façons d’utiliser un même morceau, ajoute Janie-Claude Viens.

2. Si je dois acheter, je priorise…

… les vêtements de seconde main

Se procurer un vêtement usagé permet d’allonger sa durée de vie et, donc, de réduire son empreinte environnementale. Mais on reste lucide ici : c’est loin d’être le modèle de magasinage le plus populaire! « C’est pour ça qu’il y a plusieurs façons d’acheter du seconde main », répond Janie-Claude Viens, évoquant entre autres les friperies, les applications en ligne comme Vinted, eBay et Etsy, les sites de revente en ligne de style Marketplace et les bazars de quartier. Pour les occasions particulières, au lieu d’acheter une robe ou un complet qu’on risque de porter une seule fois, on évalue la possibilité d’emprunter à des proches ou de louer (chez Maison LPRN ou Moores, par exemple).

… les fibres durables

« Les fibres “étoiles” restent le coton bio, parce qu’il est cultivé avec moins d’eau, de pesticides et d’engrais que le coton traditionnel, ainsi que le chanvre et le lin, qui sont des fibres durables, car très résistantes », résume Janie-Claude Viens. Pour les vêtements de sport, on troque les matières synthétiques (polyester, spandex, acrylique) pour des matières plus respectueuses de l’environnement telles que le polyester recyclé, le lyocell et le Tencel (une marque déposée de lyocell). Stéphanie Lenne suggère de s’intéresser aux labels et certifications qui attestent le caractère biologique des fibres ou la présence de matières durables ou recyclées comme Global Organic Textile Standard, Textile Exchange et Oeko-Tex, par exemple.

… des morceaux de qualité

Doit-on rappeler qu’on n’épargne pas avec un pantalon bon marché qu’on doit remplacer souvent (et que ça favorise la surconsommation)? « Ça vaut la peine d’investir dans des vêtements qui vont durer », souligne Stéphanie Lenne. On laisse sur les tablettes les morceaux avec des coutures lâches, des fils qui dépassent, des ourlets qui gondolent, des boutons lousses et des tissus transparents. Puis on privilégie les fabricants qui ont des politiques de réparation de leurs produits et de bonnes garanties.

… des indémodables

Pour faire un pied de nez à la fast fashion, qui nous incite à changer notre garde-robe chaque saison, on privilégie les fringues au look intemporel, comme des morceaux unis et des vêtements noirs, ainsi que les coupes plus amples, qui resteront seyantes malgré nos fluctuations de poids. « On n’est pas obligé d’abandonner notre style pour autant, nuance Janie-Claude Viens, mais il y a un équilibre à créer dans notre garde-robe entre des choix durables et d’autres pour le plaisir. »

3. J’entretiens mieux mes vêtements

Une personne accroche des bas sur une corde à linge en hiver
©Shutterstock/Varvara Serebrova

… en réduisant la fréquence des lavages

On doit se rendre à l’évidence : on lave nos habits beaucoup trop souvent, ce qui les use de façon prématurée, en plus de gaspiller eau et énergie. « Dans nos codes sociaux, c’est comme si, chaque fois qu’on porte un vêtement, il faut le laver », déplore Janie-Claude Viens. À la fin de la journée, on balance donc au panier à linge uniquement les morceaux qui sont tachés ou ceux dont l’odeur résiste à une bonne séance d’aération à l’extérieur. Le reste peut retourner sagement dans le placard.

… en (ré)apprenant à faire du lavage

La machine à laver n’est pas douce avec nos fringues. Pour en limiter les ravages, on trie les vêtements par couleurs (blanc, pâle et foncé), on zippe les fermetures à glissière (parce qu’elles abîment les tissus), on lave les morceaux à l’envers (pour prévenir l’usure et préserver la tenue des couleurs) et on met les pièces délicates dans des filets de lavage ou des taies d’oreiller. « On lave tout à l’eau froide, c’est mieux pour les fibres », clame Janie-Claude Viens.

… en faisant sécher à l’air libre

Puisque la chaleur affaiblit les fibres, on opte dès qu’on peut pour le séchoir ou la corde à linge, même l’hiver! « La technologie du vent fonctionne très bien », confirme Stéphanie Lenne. Dans le même ordre d’idée, on évite le fer à repasser. Le vêtement est très fripé? On n’a qu’à le suspendre dans la salle de bain pendant qu’on prend sa douche et à laisser la vapeur faire le travail.

4. Je réinvente ma garde-robe…

Couture sur un jeans
©Shutterstock/Natalya Bond

… en prenant soin de mes fringues

Un trou dans un pantalon ne devrait pas sonner sa mort. « Il y a beaucoup de tutoriels en ligne pour apprendre à réparer un trou, à faire un ourlet ou à changer un bouton », mentionne Stéphanie Lenne, en ajoutant qu’il y a toujours les couturières de quartier si le raccommodage n’est vraiment pas notre truc. Chouchouter nos vêtements, ça peut aussi être de reteindre les morceaux qui ont perdu leur éclat des premiers jours. « Ça va nous aider à les porter plus longtemps, et à faire en sorte qu’ils seront choisis dans une friperie plus tard », indique Janie-Claude Viens.

… en transformant mes vêtements

Pour les fringues qui ne nous font plus ou qu’on n’aime plus, on pense au recyclage valorisant ou surcyclage. « Il y a toujours quelque chose à faire avec ces vêtements », assure Janie-Claude Viens. Les plus habiles en couture créeront de nouvelles pièces à partir de leurs anciennes ou confectionneront un sac ou un étui à crayons avec leurs jeans. Les autres pourront convertir leurs nippes en emballages cadeaux grâce à la technique du furoshiki… ou les transformer en guenilles!

5. Je leur accorde une deuxième vie…

Femme qui range des vêtements dans un carton
©Shutterstock/suriya yapin

… en les donnant au suivant

Évidemment, on ne jette aucun vêtement qui peut encore être porté. Et les morceaux qui dorment dans la penderie pourraient sûrement plaire à quelqu’un d’autre. À cet égard, ce n’est pas le choix qui manque, précise Janie-Claude Viens. On peut les apporter dans un organisme de charité ou un centre de dons (comme Renaissance ou l’Armée du Salut).

… en les échangeant ou les vendant

Pourquoi ne pas échanger les vêtements qu’on ne porte plus et, ainsi, en récupérer de « nouveaux » en retour? On peut le faire entre connaissances ou collègues de travail ou encore dans un groupe ou une boutique de swap. Enfin, on peut aussi les vendre à bas prix sur un site de revente en ligne.

 
Avec tout ça, on comprend qu’il n’est pas nécessaire de choisir entre la mode et la planète. « Ce qui est intéressant avec les vêtements, c’est que même de petits changements de comportement peuvent faire une grande différence dans l’empreinte environnementale de notre garde-robe », conclut Janie-Claude Viens.

©Clémence de Malglaive pour Unpointcinq

Cet article a été rédigé dans le cadre de notre défi Détox vestimentaire, qui vise à amorcer une réflexion sur notre consommation de vêtements, sur l’industrie de la mode jetable et susciter l’échange et la discussion. 

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