L’Outaouais en mode adaptation

arbre tombé lors d'une tempête en Outaouais
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Arbre tombé à Ottawa, Ontario © Colin Temple sur Shutterstock
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Les événements météorologiques extrêmes se sont multipliés ces dernières années, nous rappelant à chaque occurrence que les changements climatiques sont bien réels. En Outaouais, la tempête de mai a marqué les esprits, mais on se retrousse les manches pour s’adapter aux aléas du climat.

« Durant la tempête, j’ai trouvé ça vraiment stressant. On ne pouvait pas aller voir la maison parce que les fils électriques touchaient le toit », explique Mégane Mongeon, 16 ans, résidente de Gatineau. Le 24 mai dernier, la région de l’Outaouais a été frappée par une tempête violente qui a privé d’électricité plus de 550 000 foyers pendant plusieurs jours et fait une dizaine de victimes à Ottawa et à Gatineau.  

Un événement isolé? Non, si on en croit les experts et expertes. « Les rapports comme celui du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) démontrent qu’on va voir non seulement une augmentation de la fréquence d’événements extrêmes comme la tempête de mai, mais aussi une augmentation de leur intensité », explique Marc D’Iorio, sous-ministre adjoint, sciences et technologies, à Environnement et Changement climatique Canada.

Pour Myriam Gemme, chargée de projet en adaptation aux changements climatiques au Conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais (CREDDO), le rôle des villes dans l’adaptation aux changements climatiques est de miser sur un aménagement du territoire adéquat pour bien se préparer. Dans le cas de Gatineau, en ce qui concerne les inondations, par exemple, il peut s’agir de bien aménager les bandes riveraines, en laissant une zone d’espaces naturels entre l’eau et les habitations.

Marc D’Iorio, sous-ministre adjoint, sciences et technologies, à Environnement et Changement climatique Canada. © Courtoisie
Marc D’Iorio, sous-ministre adjoint, sciences et technologies, à Environnement et Changement climatique Canada. © Courtoisie
Myriam Gemme, chargée de projet en adaptation aux changements climatiques au Conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais (CREDDO) © Courtoisie
Myriam Gemme, chargée de projet en adaptation aux changements climatiques au Conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais (CREDDO) © Courtoisie

Agir dès maintenant pour l’avenir

Selon la chargée de projet, les municipalités doivent aussi s’assurer de maintenir une bonne communication avec les citoyens et citoyennes sur ces enjeux. « Le CREDDO est un organisme de concertation, donc ce qu’on fait, c’est qu’on développe des projets en environnement en s’assurant qu’il y a des acteurs d’intérêt qui sont impliqués, tels que des organismes communautaires, des écoles, le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Outaouais, la Ville de Gatineau et les organisations à but non lucratif spécialisées en éducation à l’environnement et en agriculture urbaine », détaille-t-elle. En ce moment, le CREDDO travaille sur la campagne Vivre en vert, qui est un projet d’accompagnement pour les organismes et écoles qui veulent planter des arbres dans leur quartier pour lutter contre les îlots de chaleur en augmentant la canopée en ville.

« À l’ordre fédéral, chaque ministère doit faire sa propre politique et ses évaluations sur l’adaptation aux changements climatiques. Le gouvernement fédéral peut aussi convoquer des discussions avec les intervenants sur un sujet particulier, y compris la société civile, l’industrie, les groupes environnementaux et les différents ordres de gouvernement. Ces discussions peuvent se faire sous la forme d’audiences publiques, de consultations à la suite d’un projet de loi, par exemple », déclare Marc D’Iorio.

Quand on développe une connexion avec la nature, on comprend un peu mieux les écosystèmes autour de nous, et ça fait en sorte qu’on a envie de les protéger et de les garder autour de nous le plus intacts possible.

Myriam Gemme, chargée de projet en adaptation aux changements climatiques au Conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais (CREDDO)

De son côté, quels conseils donnerait Myriam Gemme pour nous assurer un avenir écologiquement sain et viable? « Il faut être conscient de notre empreinte personnelle et aussi collective sur notre environnement. » Pour nous y aider, la chargée de projet invoque la connexion à la nature. « Elle s’est un peu perdue, notamment chez les personnes qui ont vécu en ville toute leur vie. Quand on développe une connexion avec la nature, on comprend un peu mieux les écosystèmes autour de nous, et ça fait en sorte qu’on a envie de les protéger et de les garder autour de nous le plus intacts possible », conclut-elle.

« Depuis la tempête, j’ai plus souvent peur lorsqu’il y a des intempéries à l’extérieur, et je sais que ça va continuer de s’accentuer », confie Mégane Mongeon, qui malgré tout essaie de transformer ces craintes en élan d’action pour le climat, par exemple en informant les autres grâce à sa participation au Laboratoire des jeunes journalistes en environnement.

 

L’expérience de rédaction d’Isaac

J’ai vraiment aimé rencontrer des experts et expertes de la région en adaptation aux changements climatiques parce que c’est un des sujets qui va faire partie de notre quotidien pour longtemps.

Isaac LJJE

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